Jésus guérit. « Ta foi t’a sauvé. »

Jésus guérit les corps. Il guérit aussi ceux qui le souhaitent de la cécité spirituelle !

https://www.facebook.com/reel/1656597678500703

La guérison, c’est pour chacun de nous, quels que soient notre religion, notre rang social, notre nationalité.

A la demande du centurion romain (la Palestine était occupée par les Romains), Jésus guérit son esclave.

https://topbible.topchretien.com/luc.7.1/S21/

« Dans de nombreuses guérisons rapportées dans l’Évangile, Jésus dit à la personne qui a été guérie : « Ta foi t’a sauvé. » Ce qui a guéri le serviteur du centurion, c’est la foi du centurion. »

          « … Nous avons tous dans notre être – dans notre corps comme dans notre esprit – d’énormes pouvoirs de guérison qui nous ont été donnés par le créateur et qui peuvent guérir la plupart de nos maladies. La plupart de ces pouvoirs restent en permanence inexploités. Même au niveau physique, de nombreux médicaments utilisés par la médecine ne guérissent pas directement mais libèrent simplement les pouvoirs de guérison présents dans notre organisme. La même chose est vraie à un niveau plus profond. Comme nous le voyons dans de nombreux cas dans l’Évangile, la foi en Jésus libère le pouvoir de guérison présent dans la personne qui implore de Jésus la guérison.

           Nous avons tous beaucoup de blessures et un grand besoin de guérison. Mais Dieu nous a donné les pouvoirs de guérison qui permettent de guérir la plupart de ces blessures. Ce pouvoir de guérison doit cependant être libéré par la foi. Et ce qui est merveilleux, c’est que cela fonctionne non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour les autres, comme dans le cas du Centurion dont la foi a obtenu la guérison de son serviteur bien-aimé.

           Demandons au Seigneur d’augmenter notre foi afin que nous, et tous ceux avec qui nous vivons, soyons guéris de tout ce qui nous éloigne de Dieu ou les uns des autres…. »

Catégorie : Homélies de Dom Armand Veilleux  15 sept 2024

https://www.aelf.org/2024-09-16/romain/messe

Il n’est pas bon que l’homme soit seul.

Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c’est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l’icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant. (Pape François)

Texte entier : https://www.peresblancs.org/20240110-giornata-malato.pdf 

Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance.Si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. (1 Co 12 :16) Ô merveille ineffable de l’unité ! La langue est en harmonie avec le pied.

Témoignages de guérison : schizophrénie, vertiges, maux d’estomac, …

https://www.youtube.com/c/Pri%C3%A8redesmalades

Par toute la terre Jésus envoie ses ambassadeurs guérir les malades en les rapprochant de Lui.

Marilyn Hickey exerce un sacré ministère de guérisons au Pakistan, pays musulman où les chrétiens sont persécutés. (Rappelons-nous Asia Bibi). Rien n’est impossible à Dieu !

Il est bon de persévérer dans la foi.

Une guérison peut subvenir longtemps  après qu’on ait reçu dans la prière la conviction que tel malade va guérir.  

A Gulshan Esther, une Pakistanaise qui n’avait pas marché depuis 19 ans … Jésus dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père sans passer par Moi. Lève-toi et viens vers Moi ! »

« Puis j’ai vu à travers ses mains une Lumière qui est venue vers moi. Et d’un seul coup, j’ai senti une force, une puissance et la chair a poussé sur mon corps. Je me suis levée du lit, je me suis approchée de Jésus. Je me suis agenouillée à Ses pieds…» Après cette guérison miraculeuse, Jésus la prend par la main et lui fait voir Sa Gloire au Ciel entourée de tous les Saints et de tout Son peuple et la place qu’il lui réserve si elle Lui est fidèle. Nous assistons aussi avec émerveillement à la résurrection de deux morts de sa famille dont un qui risquait l’enfer ! Oui, Jésus le Christ est bien vivant et fait encore des miracles aujourd’hui ! Il n’attend que notre foi pour manifester Sa Gloire et nous guérir, nous pardonner, nous sauver … Dans ce monde d’incroyants, de païens et d’idolâtres, ce témoignage exceptionnel pourra toucher bien des cœurs si nous le faisons connaître.

Guérison par les plantes. Sainte Hildegarde de Bingen.

https://hozana.org/saints/sainte-hildegarde-de-bingen

Les plantes sont cadeaux de Dieu. Le romarin rendrait la mémoire !

01 Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi. 04 Le Seigneur a créé les plantes médicinales, l’homme avisé ne les méprise pas. 06 Le Seigneur lui-même a donné la science à des hommes, pour qu’ils le glorifient dans ses merveilles. 07 Le médecin utilise les plantes pour soigner et ôter la douleur, 08 le pharmacien en fait des préparations. Ainsi l’œuvre de Dieu ne se termine pas : le bien-être qui vient de lui s’étend sur la face de la terre. 09 Mon fils, quand tu es malade, ne te décourage pas, mais prie le Seigneur, et lui te guérira. 10 Renonce à ta conduite mauvaise, agis avec droiture, et, de tout péché, purifie ton cœur.

Et quand la mort survient :

20 Ne livre pas ton cœur à la tristesse, repousse-la : pense que la vie a une fin.18 Car la tristesse hâte la mort, la tristesse du cœur abat les forces.23 Quand un mort repose, laisse aussi reposer sa mémoire ; console-toi de lui lorsqu’il a rendu l’âme. https://www.aelf.org/bible/Si/38

La coopération internationale bien nécessaire pour guérir nos frères et soeurs du bout du monde.

Fait de vie : Depuis plus de dix ans, un Africain non régularisé et donc « sans-papiers » travaille en Belgique pour subvenir aux besoins de ses enfants orphelins de mère restés au pays. Il est fier de la réussite scolaire de ses enfants. « Si je n’étais pas venu travailler en Belgique, mon fils ne serait pas infirmier. » Un jour, c’est la cata : son ainé a fait une chute de mobylette. Il a besoin d’une opération pour éviter la chaise roulante. Qui va payer ? « Chez nous, dit-il, celui qui n’a pas les moyens de payer une opération n’est pas pris en charge. » Ses amis belges, français, roumains interviennent et la somme nécessaire est rassemblée en quelques jours. L’opération a lieu et est réussie : Le grand gaillard marche à nouveau.  Alleluia !

Aviation sans Frontières permet de soigner chez nous des enfants venus d’ailleurs.  

https://www.youtube.com/c/AviationSansFronti%C3%A8resFrance

https://asf-international.org/en/news/air-support-for-health-humanitarian-mission-of-the-non-profit-organization-amalgache-in-madagascar

Guérir de l’addiction à  la drogue et à internet grâce au Cenacolo fondé par sœur Elvira.

Les saints guérissent les malades, pourquoi ?

Ils mettent Dieu à la première place et ils sont humbles.

Les sacrifices des priants y sont pour quelque chose.

Sœur Emmanuel invite à réfléchir à l’importance du jeûne et des sacrements que la Vierge réclame à Medjugorje comme à Fatima et ailleurs.

Pour persévérer dans la prière, il est bon de savoir qu’il y a 2 types de prières :

Pour notre guérison intérieure :

Que Dieu guérisse notre société  de sa cécité sprituelle!

Parce que les Cathos se lèvent, nous verrons la gloire de Dieu!

Prions le chapelet, comme Marie le demande avec insistance.

Cantiques/Prières

https://www.facebook.com/reel/435959392817217

https://www.facebook.com/reel/1497769237775063

Depuis 1500 ans, saint Benoit contribue à éduquer, à civiliser l’Europe.

L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)

La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

https://www.scourmont.be/hotellerie.html

https://nddelapaixchimay.blogspot.com/

L’Europe est en danger.

Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues.  Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique.  Grâce à leur rayonnement, les moines ont  la force nécessaire pour  renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !

* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».

 « Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie et travaille » 

Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.

Voici des extraits des homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.)
Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.

HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)

Frères et sœurs,

« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)

Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500 environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)

CHERCHER DIEU.

Le but de l’institution conçue par saint Benoît était de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”, tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le développement des relations de charité fraternelle.

« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que chacun vive de son propre travail ».

Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades, habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude, le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des temps fixés et dans des lieux prescrits.

On ne pourra jamais évaluer à fond la force civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.  

Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.

 Il y a là une concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle – l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et unifiée au nom du Christ.

« Ne rien préférer à l’amour du Christ ».

Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)

Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple. Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels, en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.

« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).

Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un amour infini te dira :

« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).

Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il faut en faire l’expérience.

Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,

… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne, imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du retour du Christ.

https://www.facebook.com/photo?fbid=3372252056355249&set=a.1861319930781810

L’hospitalité, chère aux moines.

Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains.  Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

01 Que demeure l’amour fraternel !
02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.

https://www.aelf.org/bible/He/13

Pour trouver un abri – Théo Mertens

HOMELIE de Dom Armand VEILLEUX (extraits).

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux/2664-homelie-pour-la-fete-de-saint-benoit-11-juillet-2021.html

   Dans les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même si c’est un dimanche.

(…)          Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :

« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux,  …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».

Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes

L’histoire de l’humanité, comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes périodes de reconstruction.

Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares.  Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux.  Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.

Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)

Ce qui frappe lorsqu’on jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces communautés furent dispersées.

Mais l’esprit demeura vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux au XIIème siècle.

L’Europe fut couverte de grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.

L’Europe doit aux monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour les moines.

Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation. 

L’Europe nouvelle vit actuellement une crise.  Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales. 

Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté.  Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.   

Si l’inspiration communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile d’aujourd’hui. 

Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux.html

A Tibhirine (Algérie) des moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.   


Don Armand Veilleux rend visite à ses frères trappistes de Tibhirine .

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8 décembre 2018 à Oran.

DES HOMMES ET DES DIEUX

– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale

Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?

Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché les croyants de diverses confessions.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.

Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …

Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres  dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.

Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje

Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina

SUPPLEMENTS.

Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)

Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »

https://www.famillechretienne.fr/36801/article/patrick-buisson-la-volonte-de-leglise-de-souvrir-au-monde-a-eu-des-effets

Sermon de saint Bernard de Clervaux au sujet de saint Benoit.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_de_Nursie


Image : Soufle de Vie – Levensadem. 

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