« Rarement un souverain pontife a autant déconcerté. Le Pape François est aussi un homme attachant qui tend la main à tous, pleure avec les éprouvés, chérit la sincérité, vit sa foi sans concession en communion intime avec le Christ. Il est vrai qu’il peut aussi faire douter certains sur l’avenir de l’Église catholique. »! (Frère Paul-Adrien, dominicain)
La sainteté de l’Eglise que souhaite Jésus est celle à laquelle travaille le pape François.
« Participation, mission et communion sont les caractéristiques d’une Église humble qui se met à l’écoute de l’Esprit et place son centre en dehors d’elle-même. Henri de Lubac disait : « Aux yeux du monde, l’Église, comme son Seigneur, a toujours l’aspect d’une esclave. Elle existe ici-bas sous la forme d’une servante. […] Elle n’est ni une académie de scientifiques, ni un cénacle de spirituels raffinés, ni une assemblée de surhommes. Elle est exactement le contraire. Les infirmes, les difformes, les misérables de toute sorte s’y assemblent, les médiocres s’y bousculent […] ; il est difficile, ou plutôt impossible, pour l’homme naturel, tant qu’une transformation radicale ne s’est pas opérée en lui, de reconnaître dans ce fait l’accomplissement de la kénose salvifique, la trace adorable de l’humilité de Dieu » (Méditations sur l’Église, p. 352).
Pape François met à jour les fragilités de la barque Eglise : les finances, la pédocriminalité…
L’Eglise, aussi critiquée soit-elle, annonce la victoire du Christ, la VIE en abondance pour chaque croyant. Soutenons-la !
Tandis que les sectes pullulent et que l’islamisme cerne l’Europe, l’Eglise a mission de conduire à bon port les frères et soeurs de Jésus.
Malheur aux mauvais bergers qui déshonorent l’Eglise.
A écouter absolument : « C’est l’histoire d’un musulman iranien qui pratiquait la charia et à qui Jésus va apparaitre… Il le verra de ses yeux… Afshin a 21 ans, il connait le Coran sur le bout des doigts et il est prêt a tout pour plaire à Allah jusqu’à persécuter les infidèles. Mais un jour, Jésus lui apparaît dans une lumière éblouissante, Il pose sa main sur son épaule et lui parle… Face à cette révélation surnaturelle, Afshin est totalement bouleversé… Il décide de suivre Jésus mais les persécutions vont commencer : il échappera miraculeusement à plusieurs tentatives… Aujourd’hui, Afshin a une fatwa contre lui mais continue de témoigner au péril de sa vie… C’est le témoignage incroyable mais vrai d’Afshin Javid. »
Ouvrons les yeux : Boualem SANSAL : « L’ Europe est cernée par l’islamisme »
Les raisons de bien parler de l’Eglise et du pape sont nombreuses. Evitons de les salir.
« Le pape François a rendu visite aux Petites Sœurs des Pauvres au Home Saint-Joseph, à Bruxelles. Cette rencontre a permis de féliciter les religieuses pour leur soutien indéfectible aux personnes âgées. »
J’aime beaucoup chez pape François le fait qu’il marche à la suite de François d’Assise. Comme lui, il a épousé « Dame Pauvreté », il est humble.
Contrairement à d’autres chrétiens, j’apprécie que Benoit XVI ait démissionné.
L’Eglise allait très mal au moment où Benoit XVI a quitté la gouvernance de l’Eglise. J’admire le geste de ce pape.
De son côté, âgé de 76 ans, Georges Bergoglio allait lui aussi prendre sa retraite. Il a renoncé à cette opportunité en acceptant la lourde charge de devenir pape.
Dès son élection, pape François montre qui il est : un homme simple, soucieux des pauvres, loyal, cohérent, très courageux. Sa formation jésuite lui est d’un grand atout.
« Le pape a mission de rompre dans la manière de gouverner l’Eglise. Par contre, au niveau de la foi, nous dit Frédéric Lenoir, il va être en continuité totale avec tous les papes qui l’ont précédé. »
L’Eglise est en souffrance. Rallions-nous autour de notre pape, de nos évêques, de nos prêtres dans la mesure où ils nous conduisent vers Jésus.
L’Eglise, c’est aussi des personnes comme cardinal Sarah qui tempère les propos de François concernant l’accueil des migrants. Tous deux ont une part de vérité.
Mieux vaut témoigner comme frère Paul-Adrien, Dominicain.
... et comme frère Jack, Franciscain de Bruxelles.
et comme ce laïc au sein de la Communauté de l’Emmanuel à Paray-le-Monial.
A ceux qui critiquent aussi le pape Jean-Paul II, sachez que l’on reconnait l’arbre à ses fruits:
…comme Père Pedro de la Société de Saint Vincent de Paul.
D’autres « barques » ont le même objectif : étendre le Règne de Dieu sur terre
Le pasteur Martin Luther King qui a sacrifié sa vie par amour de son peuple, tout comme Said Oujibou font partie de la barque des chrétiens protestants. Leurs témoignages et leurs prières sont tellement précieux!
BREF, cessons de critiquer l’Eglise et témoignons de notre belle foi, oeuvrons UNIS les uns aux autres.
Vatican, histoires secrètes – Qui sont les ennemis invisibles du pape François?
Pape Jean XXIII
Le 11 avril 1963, il promulgue une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : « Pacem in Terris ». Au-delà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, affirmant que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai 1963, il reçoit le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix : c’est là sa dernière apparition publique.
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) a été béatifié le 3 septembre 2000 par saint Jean-Paul II.
Le 27 avril 2014 le pape François a proclamé saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Dans son homélie, il dit : « C’est l’image de l’Église que le Concile Vatican II a eu devant lui. Jean XXIII et Jean Paul II ont collaboré avec le Saint Esprit pour restaurer et actualiser l’Église selon sa physionomie d’origine, la physionomie que lui ont donnée les saints au cours des siècles. N’oublions pas que ce sont, justement, les saints qui vont de l’avant et font grandir l’Église. Dans la convocation du Concile, saint Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide-guidé, guidé par l’Esprit. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Église. C’est pourquoi j’aime penser à lui comme le Pape de la docilité à l’Esprit Saint. (…) Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour l’Église (…) Qu’ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours. »
La volonté de Dieu pour les musulmans aujourd’hui accueillis en France et en Occident,
est qu’ils profitent de ce qu’ils ne sont pas soumis au pouvoir de la charia pour s’échapper de l’islam. La volonté de Dieu n’est pas que les musulmans cherchent à islamiser l’Occident car on ne peut pas raisonnablement penser que les problèmes de notre société vont être résolus du jour où on se mettra à couper la main des voleurs (Coran 5 : 38), d’autant qu’un voleur qui meurt de faim ne vole pas, aux yeux de Dieu ; ou qu’on se mettra à lapider les femmes adultères (Coran 4:15) ou que l’on réduira les juifs et les chrétiens au statut social infamant de la dhimmitude, ou que l’on mettra à mort tous ceux qui ne veulent pas se convertir à l’islam (Coran 5:33). Guy Pagès
Jésus est le Verbe de Dieu: Il « parle » au coeur de l’être humain.
Au hasard d’une conversation avec une amie musulmane, je lui dis :-Jésus est le Verbe de Dieu.
Elle accroche directement :-Oui, ça le Coran le dit aussi. Jésus est le Verbe.
–Si tu te rappelles de tes cours de grammaire : le VERBE est le mot principal d’une phrase, celui que l’on recherche en premier lieu quand on analyse la phrase. Jésus est le Verbe de Dieu, il est Dieu, c’est pourquoi il a créé le monde de sa Parole.
« Cher Mohand Azouaou, J’aimerais attirer aujourd’hui votre attention sur un fait très important à mes yeux : savez-vous que le Coran fait des déclarations très fortes au sujet de Jésus qui peuvent laisser entendre qu’il est plus qu’un simple prophète ?…
À trois reprises en effet, le Coran qualifie Jésus de « Parole » (Verbe) de Dieu. »
Un fœtus qui tressaille de joie, ça existe ? Mais oui !
Jésus a été conçu dans les entrailles de Marie, Jean-le-Baptiste a été conçu dans le sein d’Elisabeth. Quand les deux femmes se rencontrent et se saluent, c’est une explosion de joie ! Elisabeth déclare :
Et quand Marie exulte de joie, elle proclame son MAGNIFICAT ! !
Prêtons bien attention aux paroles de Marie ! Elles contiennent le programme de la construction du Royaume de Dieu.
04 Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. https://www.aelf.org/bible/2Co/1
La Parole de Dieu donne VIE. En la lisant, on en fait l’expérience.
« Dès que Marie a accueilli la Parole en son sein, elle court au-devant de sa cousine pour la servir. Ainsi tout homme qui écoute la Parole n’a qu’une hâte : servir ses frères. Le dévouement généreux envers notre prochain est bien le meilleur symptôme de notre réceptivité à la Parole de Dieu. La Vierge de la Visitation nous en donne un exemple sublime…. Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds de celle qui porte en elle la Bonne Nouvelle. » (Guillaume de Menthière : Encyclopédie Mariale )
Quid de la politique? La chrétienté est favorable à la laïcité, au libre-choix philosophique et religieux.
« Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet. https://www.aelf.org/2024-06-04/romain/messe
Malheureusement, l’islam profite de cette ouverture d’esprit des pays aux racines chrétiennes pour imposer ses lois.
Témoignages.
PRIONS le chapelet pour nos familles.
Cantiques.
ANNEXE: Lien entre psychiatrie et religion
L’histoire asilaire belge comporte une particularité inhérente : l’alliance du prêtre et du médecin, matérialisée par les nombreuses congrégations religieuses belges faisant office d’institutions psychiatriques et parsemant le pays. ….Or, avec la Révolution française, toutes les associations religieuses et corporations laïques ont été supprimées, et le Directoire mise davantage sur un système selon lequel la bienfaisance publique serait l’apanage de l’administration civile. Cependant, ce système se retrouve très vite submergé non seulement par des problèmes financiers mais aussi par un personnel dont l’effectif est trop réduit. Le gouvernement et Napoléon (ce dernier étant à l’origine opposé aux congrégations religieuses) se retrouvent donc contraints d’autoriser la création de nouvelles congrégations religieuses et de reconnaître leur nécessité dans le domaine de la bienfaisance.
Craig Mokhiber, directeur du Bureau du Haut Commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) à New York, a démissionné pour protester contre la timidité de certaines parties clés du système de l’ONU sur les questions relatives aux droits humains des Palestiniens. Dans une lettre adressée à Volker Turk, il déclare : « Il s’agit d’un cas de génocide classique. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne en Palestine. »
Adressée le 28 Octobre 2023 au Haut commissaire des droits humains, Volker Turk.
Monsieur le Haut Commissaire,
Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains (OHCHR).
Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits humains en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits humains dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits humains dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement.
C’est encore dans ces locaux de l’ONU que j’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, alors que la poussière était retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il devenait douloureusement évident que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et d’obligation d’exiger que les auteurs de ces actes rendent des comptes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestiniens, tout au long de l’existence des Nations unies.
Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.
En tant que juriste spécialisé dans les droits humains, avec plus de trente ans d’expérience dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’exploitation politique abusive. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans la continuité de décennies de persécution et d’épuration systématiques, entièrement fondé sur leur statut d’Arabes, et associé à des déclarations d’intention explicites des dirigeants du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse aucune place au doute ou au débat. À Gaza, les habitations, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réattribuées en fonction uniquement de la race. Par ailleurs, de violents pogroms perpétrés par les colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.
Il s’agit d’un cas d’école de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations conventionnelles “d’assurer le respect” des conventions de Genève, mais ils arment activement l’offensive, fournissent un soutien économique, des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.
De concert avec tout cela, les médias corporatifs occidentaux, de plus en plus aux ordres des gouvernements, sont en totale rupture avec l’article 20 du PIDCP (ndt, Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté en 1966), déshumanisant les Palestiniens sans cesse pour justifier le génocide, et diffusant la propagande guerrière et les appels à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constituent une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence. Les entreprises de réseaux sociaux basées aux États-Unis étouffent les voix des défenseurs des droits humains tout en amplifiant la propagande pro-israélienne. Les gendarmes du lobby israélien sur le net et les GONGOS (ndt, organisations non gouvernementales soutenues par des gouvernements) harcèlent et diffament les défenseurs des droits humains, les universités et employeurs occidentaux collaborent avec eux pour punir ceux qui osent s’élever contre les atrocités. À la suite de ce génocide, ces acteurs devront également rendre des comptes, comme ce fut le cas pour la radio des Milles Collines au Rwanda.
Dans de telles circonstances, notre organisation est plus que jamais appelée à agir de manière efficace et fondée sur des principes. Mais nous n’avons pas relevé ce défi. Le pouvoir de protection du Conseil de sécurité a de nouveau été bloqué par l’intransigeance des États-Unis, le secrétaire général est attaqué pour ses lègères protestations et nos mécanismes de défense des droits humains font l’objet d’attaques calomnieuses soutenues par un réseau organisé en ligne qui défend l’impunité.
Des décennies de distraction par les promesses illusoires et largement décevantes d’Oslo ont détourné l’Organisation de son devoir essentiel de protection du droit international, des droits humains et de la Charte elle-même. Le mantra de la “solution à deux États” est devenu une plaisanterie ouverte dans les couloirs de l’ONU, à la fois pour son impossibilité absolue dans les faits et pour son incapacité totale à tenir compte des droits humains inaliénables du peuple palestinien. Le soi-disant “Quartet” n’est plus qu’une feuille de vigne pour l’inaction et la soumission à un statu quo brutal. La référence (écrite par les États-Unis) aux “accords entre les parties elles-mêmes” (au lieu du droit international) a toujours été un tour de passe passe évident, destiné à renforcer le pouvoir d’Israël contre les droits des Palestiniens occupés et dépossédés de leurs biens.
Monsieur le Haut Commissaire, j’ai rejoint cette Organisation dans les années 1980, parce que j’y ai trouvé une institution fondée sur des principes et des normes qui étaient résolument du côté des droits humains, y compris dans les cas où les puissants États-Unis, Royaume-Uni et Europe n’étaient pas de notre côté. Alors que mon propre gouvernement, ses institutions subsidiaires et une grande partie des médias nord-américains soutenaient ou justifiaient encore l’apartheid sud-africain, l’oppression israélienne et les escadrons de la mort d’Amérique centrale, les Nations unies défendaient les peuples opprimés de ces pays. Nous avions pour nous le droit international. Nous avions pour nous les droits humains. Nous avions pour nous les principes. Notre autorité était ancrée dans notre intégrité. Mais ce n’est plus le cas.
Au cours des dernières décennies, des membres importants des Nations unies ont cédé au pouvoir des États-Unis et à la peur du lobby israélien, abandonnant ces principes et renonçant au droit international lui-même. Nous avons beaucoup perdu dans cet abandon, notamment notre propre crédibilité mondiale. Mais c’est le peuple palestinien qui a subi les plus grandes pertes à cause de nos échecs. L’ironie de l’histoire veut que la Déclaration universelle des droits humains (DUDH) ait été adoptée l’année même où la Nakba a été perpétrée contre le peuple palestinien.
Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la DUDH, nous ferions bien d’abandonner le mythe éculé selon lequel la DUDH est née des atrocités qui l’ont précédée, et d’admettre qu’elle est née en même temps que l’un des génocides les plus atroces du XXème siècle, celui de la destruction de la Palestine. D’une certaine manière, les auteurs de la Déclaration promettaient les droits humains à tout le monde, sauf au peuple palestinien. N’oublions pas non plus que les Nations unies ont commis le péché originel de faciliter la dépossession du peuple palestinien en ratifiant le projet colonial européen qui s’est emparé des terres palestiniennes et les a remises aux colons. Nous avons tant à nous faire pardonner.
Mais la voie de l’expiation est claire. Nous avons beaucoup à apprendre de la position de principe adoptée ces derniers jours dans les villes du monde entier, où des millions de personnes s’élèvent contre le génocide, même au risque d’être battues et arrêtées. Les Palestiniens et leurs alliés, les défenseurs des droits humains de tous bords, les organisations chrétiennes, musulmanes et les voix juives progressistes qui disent “pas en notre nom”, montrent tous la voie. Il ne nous reste plus qu’à les suivre.
Hier, à quelques rues d’ici, la gare Grand Central de New York a été complètement envahie par des milliers de juifs défenseurs des droits humains, solidaires du peuple palestinien et exigeant la fin de la tyrannie israélienne (nombre d’entre eux risquant d’être arrêtés). Ce faisant, ils ont balayé en un instant l’argument de propagande de la hasbara israélienne (et le vieux cliché d’antisémitisme) selon lequel Israël représenterait en quelque sorte le peuple juif. Ce n’est pas le cas. Et, en tant que tel, Israël est seul responsable de ses crimes. Sur ce point, il convient de répéter, malgré les calomnies du lobby israélien, que la critique des violations des droits humains par Israël n’est pas antisémite, pas plus que la critique des violations saoudiennes n’est islamophobe, la critique des violations du Myanmar n’est anti-bouddhiste, ou la critique des violations indiennes n’est anti-hindouiste. Lorsqu’ils cherchent à nous faire taire en nous calomniant, plutôt que faire silence, nous devons élever la voix. J’espère que vous conviendrez, Monsieur le Haut Commissaire, qu’il s’agit là de l’essence même du parler vrai aux puissants.
Mais je trouve également de l’espoir dans tous ces membres des Nations unies qui,en dépit des énormes pressions exercées, ont refusé de compromettre les principes de l’Organisation en matière de droits humains. Nos rapporteurs spéciaux indépendants, nos commissions d’enquête et nos experts des organes de traités, ainsi que la majorité de notre personnel, ont continué à défendre les droits humains du peuple palestinien, alors même que d’autres membres des Nations unies (même au plus haut niveau) ont honteusement courbé l’échine devant les puissants. En tant que gardien des normes et standards en matière de droits humains, le HCDH (ndt Haut-Commissariat aux droits humains) a le devoir particulier de défendre ces normes. Notre tâche, je crois, est de faire entendre notre voix, du secrétaire général à la dernière recrue des Nations unies et, horizontalement, dans l’ensemble du système des Nations unies, en insistant sur le fait que les droits humains du peuple palestinien ne font l’objet d’aucun débat, d’aucune négociation, ni d’aucun compromis, où que ce soit sous la bannière bleue.
À quoi ressemblerait donc une position fondée sur les normes de l’ONU ? À quoi travaillerions-nous si nous étions fidèles à nos exhortations rhétoriques sur les droits humains et l’égalité pour tous, la responsabilité pour les criminels, la réparation pour les victimes, la protection des personnes vulnérables et l’autonomisation des détenteurs de droits, le tout dans le cadre de l’État de droit ? La réponse, je crois, est simple – si nous avons la lucidité de voir au-delà des écrans de fumée de la propagande qui déforment la vision de la justice pour laquelle nous avons prêté serment, le courage d’abandonner peur et déférence à l’égard des États puissants et la volonté de brandir l’étendard des droits humains et de la paix. Certes, il s’agit d’un projet à long terme et d’une voie escarpée. Mais nous devons commencer maintenant à moins de nous abandonner à une horreur indicible. Je vois dix points essentiels :
Une action légitime : tout d’abord, nous devons, au sein des Nations unies, abandonner le paradigme d’Oslo, qui a échoué (et qui est en grande partie fallacieux), sa solution illusoire à deux États, son Quartet impuissant et complice, et le détournement du droit international aux diktats de son supposé bien-fondé politique. Nos positions doivent se fonder sans équivoque sur les droits humains et le droit international.
Une vision claire : nous devons cesser de prétendre qu’il s’agit simplement d’un conflit territorial ou religieux entre deux parties belligérantes et admettre la réalité de la situation, à savoir qu’un État au pouvoir disproportionné colonise, persécute et dépossède une population autochtone sur la base de son appartenance ethnique.
Un État unique fondé sur les droits humains : nous devons soutenir l’établissement d’un État unique, démocratique et laïque dans toute la Palestine historique, avec des droits égaux pour les chrétiens, les musulmans et les juifs, et, par conséquent, le démantèlement du projet colonialiste profondément raciste et la fin de l’apartheid sur tout le territoire.
Lutte contre l’apartheid : nous devons réorienter tous les efforts et toutes les ressources des Nations unies vers la lutte contre l’apartheid, comme nous l’avons fait pour l’Afrique du Sud dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990.
Retour et indemnisation : nous devons réaffirmer et insister sur le droit au retour et à l’indemnisation complète de tous les Palestiniens et de leurs familles qui vivent actuellement dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans la diaspora à travers le monde.
Vérité et justice : nous devons appeler à un processus de justice transitionnelle, utilisant pleinement les décennies d’enquêtes, de recherches et de rapports accumulés par l’ONU, afin de documenter la vérité et garantir la responsabilité de tous les criminels, la compensation pour toutes les victimes et la réparation des injustices documentées.
Protection : nous devons insister sur le déploiement d’une force de protection de l’ONU dotée de ressources suffisantes et d’un mandat solide pour protéger les civils du fleuve à la mer.
Désarmement : nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, évitant ainsi que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, qui sait, au-delà.
Médiation : nous devons reconnaître que les États-Unis et les autres puissances occidentales ne sont pas des médiateurs crédibles, mais plutôt des parties prenantes du conflit, qui sont complices d’Israël dans la violation des droits des Palestiniens, et nous devons les affronter en tant que tels.
Solidarité : nous devons ouvrir grand nos portes (et celles du secrétariat général) aux légions de défenseurs des droits humains palestiniens, israéliens, juifs, musulmans et chrétiens qui sont solidaires du peuple de Palestine et de ses droits, et mettre un terme au flux incontrôlé de lobbyistes israéliens vers les bureaux des dirigeants de l’ONU, où ils prônent la poursuite de la guerre, de la persécution, de l’apartheid et de l’impunité, tout en dénigrant nos défenseurs des droits humains à cause de leur position de principe sur les droits des Palestiniens.
Il faudra des années pour y parvenir, et les puissances occidentales nous combattront à chaque étape du processus, c’est pourquoi nous devons faire preuve de fermeté. D’ores et déjà, nous devons œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et la fin du siège de Gaza, nous opposer au nettoyage ethnique de Gaza, Jérusalem, Cisjordanie (et ailleurs), documenter l’assaut génocidaire à Gaza, contribuer à apporter aux Palestiniens une aide humanitaire massive et les moyens de la reconstruction, prendre soin de nos collègues traumatisés et de leurs familles, et nous battre comme des diables pour que la démarche des bureaux politiques de l’ONU soit basée sur des principes.
L’échec des Nations unies en Palestine jusqu’à présent n’est pas une raison pour nous de renoncer. Au contraire, il devrait nous encourager à abandonner le paradigme passé qui a échoué, et à adopter pleinement une ligne de conduite plus fondée sur des principes.
En tant qu’OHCHR, rejoignons avec audace et fierté le mouvement anti-apartheid qui se développe dans le monde entier, en ajoutant notre logo à la bannière de l’égalité et des droits humains pour le peuple palestinien. Le monde nous observe. Nous devrons tous rendre compte de notre position à ce moment crucial de l’histoire. Prenons le parti de la justice.
Je vous remercie, Monsieur le Haut Commissaire Volker, d’avoir écouté ce dernier appel de mon bureau. Dans quelques jours, je quitterai le Bureau pour la dernière fois, après plus de trois décennies de service. Mais n’hésitez pas à me contacter si je peux être utile à l’avenir.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,
Craig Mokhiber
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