Witold Pilecki est entré à Auschwitz – Volontairement. En 1940.

Pendant 945 jours, il a construit une armée de résistance au cœur de l’enfer — puis il s’est évadé pour prévenir le monde.
Le 19 septembre 1940, Witold Pilecki se tenait dans une rue de Varsovie lors d’une rafle nazie, tandis que des soldats allemands forçaient des hommes polonais à monter dans des camions.
Il avait de faux papiers. Il aurait pu s’échapper.
Au lieu de cela, il a fait un pas en avant et s’est laissé arrêter.
Il savait exactement où ils l’envoyaient : Auschwitz.
C’était la mission.

LA MISSION SUICIDE
Pilecki avait trente-neuf ans : officier de cavalerie, mari, père de deux enfants. Lorsque l’Allemagne a envahi la Pologne en 1939, il a immédiatement rejoint la résistance.
À la mi-1940, l’organisation clandestine entendait des rumeurs au sujet d’un nouveau camp près d’Oświęcim. Les prisonniers y disparaissaient. Personne ne savait ce qui s’y passait.
La résistance avait besoin d’informations.
Ils avaient besoin de quelqu’un pour infiltrer le camp, construire un réseau clandestin, rapporter les opérations et — si possible — organiser une résistance armée.
Pilecki s’est porté volontaire.
Ses supérieurs l’ont averti :
Auschwitz n’est pas une prison. C’est une condamnation à mort.
Pilecki a hoché la tête. Il a embrassé sa famille et est parti chercher la prochaine rafle nazie.

ENTRER DANS L’ENFER
Lorsqu’il fut arrêté, il portait de faux papiers au nom de Tomasz Serafiński.
Les nazis n’avaient aucune idée qu’ils venaient de capturer un espion.
Entassés dans des wagons à bestiaux pendant des jours sans nourriture ni eau, des hommes mouraient debout, écrasés par la masse des corps.
Quand les portes se sont ouvertes, les gardes SS les ont accueillis avec des matraques et des chiens.
Pilecki devint le prisonnier numéro 4859.
La tête rasée, ses vêtements confisqués, son humanité arrachée — il se mit au travail.

CONSTRUIRE UNE ARMÉE DANS UN CAMP DE LA MORT
Ce que fit Pilecki ensuite défie toute logique.
Dans un lieu conçu pour détruire l’espoir humain, il construisit une résistance.
Dans une usine de mort destinée à isoler les prisonniers, il les relia entre eux.
Dans un camp où un simple murmure pouvait signifier l’exécution, il bâtit une armée clandestine.
Il forma le ZOW — Związek Organizacji Wojskowej, l’Union de l’Organisation Militaire.
Cinq membres devinrent dix. Dix devinrent cinquante. Finalement, près de 1 000 prisonniers rejoignirent son réseau.
Ils faisaient passer de la nourriture et des médicaments aux plus faibles.
Ils sabotèrent des opérations nazies.
Ils créèrent des radios clandestines.
Ils documentèrent tout.
Et surtout, Pilecki fit sortir des informations.

LES RAPPORTS QUI ONT AVERTI LE MONDE
Grâce à des gardes soudoyés, des civils compatissants et des courriers clandestins, Pilecki fit parvenir des rapports détaillés décrivant :
un meurtre à l’échelle industrielle
la construction de chambres à gaz
des expériences médicales
des déportations massives de Juifs
des bilans de morts atteignant les centaines de milliers
Ses rapports parvinrent à Londres dès 1941.
Les Alliés savaient pour Auschwitz parce que Witold Pilecki s’y trouvait.
Il les supplia de bombarder le camp. Bombarder les voies ferrées. Faire quelque chose.
Ils refusèrent.
Pilecki continua malgré tout à envoyer des rapports. À résister. À survivre.

L’ÉVASION DE L’IMPOSSIBLE
945 jours après être entré à Auschwitz, Pilecki comprit qu’il devait livrer son témoignage personnellement.
Les rapports écrits ne suffisaient plus.
Le 26 avril 1943, assigné à une boulangerie en dehors du camp principal, il s’empara d’un garde avec deux camarades, coupèrent les fils et s’enfuirent.
À travers les forêts. À travers les ruisseaux pour masquer leur odeur.
Des chiens et des soldats à leurs trousses.
Contre toute attente, ils atteignirent Varsovie.

LE RAPPORT QUE PERSONNE NE VOULAIT ENTENDRE
Pilecki rédigea immédiatement le « Rapport de Witold » — plus de 100 pages documentant la machine génocidaire.
Il supplia d’agir.
Il implora les Alliés de frapper le camp.
Il les avertit que les assassinats s’accéléraient.
On l’ignora.
Ce n’était pas une « priorité militaire ».
Alors Pilecki repartit au combat.

L’INSURRECTION, LA CAPTURE ET UNE AUTRE PRISON
En 1944, l’insurrection de Varsovie éclata. Pilecki combattit pendant 63 jours avant que la résistance ne soit écrasée.
Capturé à nouveau, cette fois comme prisonnier de guerre, il survécut jusqu’à la fin du conflit.
Il aurait dû vivre comme un héros.
Mais la Pologne n’était pas libre.

LA TRAHISON FINALE
Lorsque les Soviétiques prirent le contrôle, Pilecki vit la Pologne tomber sous une nouvelle dictature.
Il commença à recueillir des informations sur les abus du régime communiste, espérant alerter l’Ouest.
En 1947, il fut arrêté par la police secrète communiste.
Ils le torturèrent — cet homme qui avait survécu à Auschwitz, construit une résistance dans un camp de la mort, s’était évadé et avait prévenu le monde — torturé par son propre gouvernement.
Son procès fut une formalité.
Le 25 mai 1948, à 47 ans, Witold Pilecki fut exécuté d’une balle dans la nuque.
Sa tombe fut cachée. Son nom effacé.
Pendant des décennies, la Pologne communiste interdit de mentionner son existence.

LE RETOUR D’UN HÉROS
Après 1989, avec la chute du communisme, l’histoire de Pilecki refit surface.
Ses rapports furent publiés.
Les historiens reconnurent son courage inégalé.
En 2006, il reçut la plus haute distinction militaire polonaise.
Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des hommes les plus courageux que le monde ait connus.

L’HÉRITAGE D’UN COURAGE IMPOSSIBLE
L’histoire de Pilecki pose une question que la plupart d’entre nous ne pourraient même pas imaginer affronter :
Si entrer en enfer pouvait sauver des vies, le feriez-vous ?
Witold Pilecki n’a pas hésité.
Il est entré à Auschwitz volontairement.
Il y a organisé une résistance.
Il a fait sortir la vérité.
Il s’est évadé.
Il a continué à se battre.
Il est mort pour une Pologne libre.
Il a prouvé que même dans l’endroit le plus sombre de la terre, le courage peut briller plus fort que la peur.
En 1940, il a fait un pas vers des soldats nazis pour pouvoir entrer à Auschwitz.
Pendant 945 jours, il a organisé la résistance au cœur d’un camp de la mort.
Puis il s’est évadé pour prévenir le monde.
Son nom était Witold Pilecki.
Souvenez-vous de lui.

Via L’Étonnant quotidien

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L’esprit de saint MARTIN de TOURS, ex-soldat, traverse les siècles, transforme des vies.

Le fait le plus célèbre de la vie de Martin a lieu à Amiens, en France, en l’an 337.  Engagé dans l’armée romaine, il rencontre un pauvre transi de froid. « Mon ami, dit-il, je n’ai que mes armes et mes vêtements. » Il coupe alors son manteau avec son épée en deux parts et il en donne une au mendiant. La nuit suivante, Martin voit Jésus-Christ en songe, vêtu de cette moitié de manteau. Et Jésus dit  aux anges : « C’est Martin, encore simple catéchumène, qui m’a ainsi couvert. »

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Saint Martin de Tours m’inspire en matière de logement.

Martin a fait don de la moitié de son manteau.  Or le manteau, c’est tout ce que certains pauvres possèdent pour se protéger. Le manteau, c’est leur seul confort, c’est comme la maison du miséreux.   

Aujourd’hui, beaucoup de personnes ont des problèmes de logement. Les unes logent dans leur voiture, dans des caves, d’autres en centres d’accueil, d’autres encore dans la rue, entre des cartons, sous des bâches. Pendant ce temps, des maisons très grandes sont habitées par peu de personnes, voire une seule. Quand elles meurent, ce sont des personnes parfois nanties qui héritent de leur maison : membres de la famille même éloignés ou amis qui n’ont pas besoin d’argent.  Ça me désole ! Des legs, des donations pourraient faire tant d’heureux et rendre le monde meilleur.

Partager son logement.

A l’heure où les riches deviennent de plus en plus riches, forcément, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Aussi, nous sommes à un carrefour de la civilisation. Allons-nous prendre le bon chemin ?

Décidons-nous : si l’on possède une grande maison, soit on vit en colocation, soit on la partage  en plusieurs parties. Des familles le font déjà : ils réservent une chambre de leur maison pour des personnes en détresse. Nous le faisons nous-mêmes, parfois de façon peu raisonnable, il est vrai.  Le testament chez le notaire précise qu’à notre mort, une partie de notre grande maison continuera à servir à l’accueil.  

Nul n’est à l’abri d’un mauvais coup de la vie.

Une inondation, une tempête, un incendie, … peut détruire une maison ;  un divorce peut détruire une famille quand la maison est revendue ou revient à un seul des conjoints. Du jour au lendemain, des personnes se retrouvent en grande détresse. Peut-être parmi nos descendants, l’un ou l’autre sera sans domicile. Grâce au testament, nous pouvons préparer un  éventuel retour dans (une partie) de la maison familiale !  

Accueillir, en collaboration avec une association.

Parce qu’il faut pouvoir mettre un terme à un accueil qui se passe mal, il est bon de rester en lien avec une association.

En lien avec Caritas,  il y a moyen d’aider des familles à vivre dans la dignité. L’association « L’ilot » permet à des mamans de ne plus être séparées de leurs enfants quand elles n’ont pas de domicile fixe.  L’association Saint Vincent de Paul secourt toute forme de pauvreté. En lien avec le JRS, il y a aussi moyen de venir en aide aux migrants*. Le « Souffle de Vie » permet à de futures mamans de vivre sereinement leur grossesse en étant accueillies dans une famille.  Et j’en passe.

*Des demandeurs d’asile pacifiques auquel l’Etat refuse des papiers contre le bon sens, vivent dans des endroits où ils sont exploités, déshumaniser. S’ils restent dans ces lieux où ils sont méprisés, c’est juste pour survivre, ils n’ont pas d’autre choix. Qu’ils aient un petit cocon bien à eux, une chambre bien à eux,  quoi de plus humain !

L’Evangile illumine notre esprit. La Parole de Dieu est source de vie. Demandons à l’Esprit de sagesse de nous éclairer.

10 Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »

11 Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »

https://www.aelf.org/bible/Lc/3

J’admire la sagesse de Dieu, son Esprit Saint.  

D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes,
pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.

Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre,
elle gouverne l’univers avec bonté.

https://www.aelf.org/2025-11-13/romain/messe

Boris Cyrulnik invite à réfléchir à la valeur de toute personne.

« Personne n’est autosuffisant. »  » Ne traite jamais les autres comme s’ils étaient moins que toi. »

Une très grande pauvreté aujourd’hui est la solitude. Marchons à contre-courant.

Mgr Dupuis encourage les chrétiens à devenir des lanceurs d’alerte.  

Inventons de nouvelles façons de vivre, partageons nos lieux de vie. Pensons aux autres !!

Il y a des sociétés où l’on n’a pas d’autre choix que de vivre ensemble. Pourquoi nous,  les nantis, vivrait-on, chacun dans sa maison, sans place pour l’autre ? Et dans une grande solitude! Alors que l’humain n’est pas fait pour vivre seul mais en communion avec d’autres.

pinterest.com

Dans nos vastes terrains, pourquoi pas installer, par exemple, une maison-container ?

C’est moins cher qu’une vraie maison. Il y a de très grands containers. J’ai vu des enfants dans une école-container pendant le temps de la restauration de leur école.  

https://www.maisonartisanale.fr/comment-convertir-un-container-en-maison-guide-pour-un-habitat-innovant/

Il y a aussi les TINY, de minuscules maisons sur remorque et les  maisons-yourte : https://yourte.com/

Appel à ceux qui possèdent plusieurs maisons.

En vendant l’un de vos biens, vous pouvez offrir à une association l’argent nécessaire pour construire plusieurs maisons, ou un hôpital, ou une école, …

« Notre richesse matérielle doit nous servir non seulement pour nos besoins mais aussi aux besoins de ceux qui nous entourent. Lorsque Dieu permet à un homme de s’enrichir, pour ne pas s’y attacher, il doit apprendre à donner. En effet, l’apôtre Paul nous fait ce rappel en disant : “En toutes choses, je vous ai montré qu’en se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20, 35) »

https://hozana.org/bible/parabole/lazare-et-le-riche

Ces idées innovantes, je les remets entre les mains de Dieu.

01 Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; * si le Seigneur ne garde la ville, c’est en vain que veillent les gardes. 02 En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, + tu manges un pain de douleur : * Dieu comble son bien-aimé quand il dort.

https://www.aelf.org/bible/Ps/126

01 Dans son cœur, l’homme propose ; par sa parole, Dieu dispose. 02 Chacun trouve sa conduite pure, mais le Seigneur pèse les esprits. 03 Remets ton action au Seigneur, et tes projets réussiront.

https://www.aelf.org/bible/Pr/16

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » https://www.aelf.org/bible/Jn/13

Saint Martin fut un des plus grands évangélisateurs universellement connus. C’est par amour qu’il s’est penché vers le pauvre, non pas pour l’évangéliser. Ensuite, bien-sûr, encore par amour, il a cherché à faire connaitre et AIMER JESUS. De même pour sœur Emmanuelle et Père Pedro, les moines de Tibhirine, Charles de Foucauld, Père Damien de Molokaï  et tant d’autres. L’évangélisation suit l’acte de charité quand c’est possible, car dans les pays communistes et musulmans, parler de l’amour de Dieu à travers le message évangélique est interdit. 

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours#Who_Does_Saint_Martin_Protect.3F

Saint Martin n’est pas un héros mythique. Sa vie a été écrite par Sulpice Sévère,  son contemporain et ami.

Saint Martin de Tours – Chers enfants écoutez! Cliquer sur:

https://www.youtube.com/watch?v=-ETVZgb2XHc

Le Jubilé des Pauvres, c’est une belle initiative de notre Mère Eglise.

https://www.facebook.com/reel/861719163208595

Méditons encore la Parole de Dieu.

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” (voir suite: )

https://www.aelf.org/bible/Mt/25

 

Elle est le rayonnement de la lumière éternelle,
le miroir sans tache de l’activité de Dieu,
l’image de sa bonté.     Comme elle est unique, elle peut tout ;
et sans sortir d’elle-même, elle renouvelle l’univers.
D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes,
pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.
    Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.
    Elle est plus belle que le soleil,
elle surpasse toutes les constellations ;
si on la compare à la lumière du jour,
on la trouve bien supérieure,
    car le jour s’efface devant la nuit,
mais contre la Sagesse le mal ne peut rien.
    Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre,
elle gouverne l’univers avec bonté.

https://www.aelf.org/bible/Sg/1

SUPPLEMENTS

https://histoire.wiki/pourquoi-saint-martin-ne-donne-que-la-moitie-de-son-manteau/

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours#Who_Does_Saint_Martin_Protect.3F

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours

CANTIQUES

https://www.dailymotion.com/sanctus_saint-du-jour

LUEUR d’ESPOIR: Michael Kitzelmann, un officier NAZI – Quel espoir au NIGERIA?

Il était un officier nazi qui a vu ses propres soldats massacrer des enfants. Il les a dénoncés. Sa récompense ? L’exécution par un peloton d’exécution. L’Allemagne a mis 67 ans à reconnaître qu’il était un héros.

Michael Kitzelmann avait vingt-quatre ans lorsqu’il a rejoint la Wehrmacht en 1939. Ce n’était pas un nazi fanatique — c’était un catholique bavarois très croyant, persuadé qu’il défendait son pays. Il gravit rapidement les échelons, reçut des médailles de bravoure, était respecté de ses hommes. Il était exactement le type de jeune officier que le Troisième Reich voulait : discipliné, loyal, efficace.

Puis il fut envoyé sur le front de l’Est en 1941. Et tout ce qu’il croyait s’effondra.

L’opération Barbarossa — l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne nazie — n’était pas seulement une campagne militaire. C’était un génocide planifié. Derrière l’avancée de la Wehrmacht venaient les Einsatzgruppen, unités de la SS dont les ordres explicites étaient d’exterminer les Juifs, les Roms, les communistes et toute personne jugée « indésirable » par le régime nazi.

Ce que Michael a vu durant ces premiers mois n’était pas la guerre. C’était du meurtre industriel.

Il vit des villages entiers être rassemblés. Hommes, femmes, enfants — alignés au bord de fosses communes et abattus. Il vit des nourrissons tués dans les bras de leurs mères. Il vit des personnes âgées traînées hors de chez elles et exécutées dans la rue. Il vit les Einsatzgruppen agir avec une efficacité bureaucratique glaçante, consignant les massacres dans des registres impeccables :

« Village de Krupki : 847 Juifs liquidés.

Village de Minsk : 1 200 exécutés. »

Et il vit ses camarades — des soldats allemands ordinaires — participer ou détourner le regard.

Michael Kitzelmann ne pouvait faire ni l’un ni l’autre.

Catholique, il avait été élevé dans l’idée de la valeur sacrée de la vie humaine. Il avait rejoint l’armée pour défendre l’Allemagne. Mais ce n’était pas de la défense. Ce n’était même pas du combat. C’était du massacre, et cela violait tout ce que sa conscience et sa foi avaient de plus sacré.

Alors il fit quelque chose que presque personne d’autre dans la Wehrmacht n’osa faire : il parla.

Dans des lettres envoyées à ses proches, Michael décrivit ce qu’il voyait. Sans euphémisme. Sans adoucissement. Il parla de massacres de masse, d’enfants assassinés, de la destruction systématique de communautés entières. Il écrivit :

« Nous ne combattons pas des soldats. Nous tuons des personnes sans défense. Ce n’est pas la guerre — c’est un crime. »

Il alla encore plus loin.

Il dénonça les atrocités à ses supérieurs, exigeant que quelqu’un arrête les Einsatzgruppen. Il critiqua ouvertement les politiques nazies devant ses camarades, appelant les massacres par leur nom : le mal.

Dans l’Allemagne nazie, c’était une condamnation à mort.

Un de ses camarades — dont l’histoire a heureusement oublié le nom — le dénonça à la Gestapo. L’accusation : Wehrkraftzersetzung — « démoralisation de l’armée ». En réalité, cela signifiait : avoir critiqué le régime ou remis en question ses ordres.

En avril 1942, Michael Kitzelmann fut arrêté.

Il n’y eut pas de véritable procès. La procédure n’était qu’une formalité, le verdict était déjà décidé. Les tribunaux militaires nazis ne cherchaient pas la justice — seulement à faire taire toute dissidence et à donner l’exemple.

Michael avait vingt-sept ans. Une jeune épouse l’attendait à la maison. Il avait toute la vie devant lui. Et il savait exactement ce qui l’attendait.

Le 11 juin 1942, Michael Kitzelmann fut exécuté par peloton d’exécution.

Pas pour lâcheté.

Pas pour désertion.

Pas pour trahison envers l’Allemagne.

Pour avoir refusé de se taire pendant que des enfants étaient assassinés.

Ce qui rend son histoire encore plus tragique : presque personne n’a fait ce qu’il a fait.

Sur environ 18 millions d’hommes ayant servi dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, moins de 30 000 furent exécutés pour résistance ou dissidence — et seulement une infime fraction pour avoir protesté contre des crimes de guerre.

La grande majorité des soldats allemands ont vu les mêmes horreurs que Michael — et n’ont rien dit. Ils ont obéi. Ils ont détourné les yeux. Ils se sont convaincus qu’ils n’avaient pas le choix.

Michael Kitzelmann prouve que « suivre les ordres » était un choix. Et que refuser de les suivre en était un aussi — un choix que presque personne n’a fait.

Après la guerre, l’histoire de Michael fut oubliée. Sa famille ne reçut aucune reconnaissance. Son nom ne figura sur aucun mémorial. Les archives militaires allemandes le décrivirent simplement comme exécuté pour « démoralisation », comme s’il avait été un fauteur de troubles plutôt qu’un témoin du génocide qui refusa d’être complice.

Pendant soixante-sept ans, Michael Kitzelmann resta officiellement déshonoré — un traître aux yeux de l’histoire militaire.

Puis, en 2009, quelque chose d’extraordinaire se produisit.

Le gouvernement allemand réhabilita officiellement Michael Kitzelmann. Il reconnut que son exécution avait été un meurtre judiciaire, que son « crime » avait été du courage moral, et qu’il méritait d’être honoré comme quelqu’un qui s’était opposé au mal alors que presque tout le monde autour de lui participait ou regardait ailleurs.

Cette réhabilitation arriva soixante-sept ans trop tard pour Michael. Il était mort depuis près de sept décennies. Son épouse était morte sans voir son nom réhabilité. Sa famille avait porté la honte de sa « trahison » pendant des générations.

Mais cette réhabilitation n’était pas pour Michael. Elle était pour l’Histoire.

C’était l’Allemagne admettant enfin ce qui aurait dû être évident dès le début : les soldats qui ont résisté étaient les héros. Ceux qui ont obéi étaient complices du génocide.

L’histoire de Michael Kitzelmann nous force à affronter une vérité dérangeante : les gens ordinaires, placés dans des circonstances extraordinaires, choisissent presque toujours le silence. Ils se persuadent qu’ils sont impuissants. Ils se disent que parler ne changera rien. Ils se protègent en fermant les yeux.

Michael aurait pu faire pareil. Il aurait pu se taire, obéir, survivre à la guerre et rentrer chez lui. Il aurait pu vivre une longue vie, mourir paisiblement entouré de petits-enfants.

À la place, il a choisi de parler. Et cela lui a tout coûté.

Il n’y a pas de fin heureuse ici. Pas de sauvetage in extremis. Pas de réhabilitation de son vivant. Juste un jeune homme faisant face à un peloton d’exécution parce qu’il a refusé de se taire tandis que des enfants étaient massacrés.

Mais voici ce que son histoire prouve : même dans les heures les plus sombres de l’Histoire, quand les régimes totalitaires écrasent les voix individuelles, quand parler signifie mourir, la résistance reste possible.

Michael Kitzelmann n’a pas arrêté la Shoah. Il n’a sauvé personne. Sa protestation n’a rien changé sur le moment.

Mais il a prouvé que la conscience morale ne disparaît pas simplement parce que le mal devient la norme. Il a prouvé que même dans l’engrenage du génocide, un être humain peut encore choisir autrement.

Il était un officier nazi qui a dénoncé ses propres troupes pour leurs crimes. Ils l’ont tué pour cela.

Et il a fallu 67 ans pour que son pays admette qu’il avait raison. (paru sur facebook)

Aujourd’hui, au NIGERIA!

PRIONS L’ESPRIT SAINT pour chacun de nous qui faisons face à des situations délirantes afin que nous prenions nos responsabilités en tant qu’humains, en tant que chrétiens.