Quand mère Catherine Pagano est arrivée à l’abbaye, nous nous attendions à ce qu’elle ferme cette abbaye. C’était mal la connaitre. Dieu merci, c’est le contraire qui s’est produit. L’abbaye s’est réveillée et a fait peau neuve.
Mère Catherine a reçu du soutien, notamment celui de ses soeurs toutes proches et de religieuses venues d’ailleurs, de quelques laïcs et celui d’une professeure émérite, Bernadette Masereel, qui a créé ce beau site. Merci à tous!
Et voilà que l’abbaye a bel et bien remonté la pente pour le bonheur de leurs nombreux amis et pour la gloire de Dieu.
NB: Mère Catherine vient de laisser sa place de supérieure de la communauté à mère Pascale.
Bienvenue soeur Pascale et encore 1000 merci à soeur Catherine qui a réveillé la communauté cistercienne pour le bonheur des Chimaciens et de bien d’autres encore: retraitants, simples pélerins, personnes en demande d’attention, de prière … L’Amour vaincra!
La communauté nourrit l’esprit oecuménique.
Chaque année Chrétiens catholiques, orthodoxes et protestants ont l’occasion de se réunir tantôt au temple, tantôt à l’abbaye.
Photos supplémentaires.
Des bénévoles participent à la vente des produits du monastère.
Message de mère Catherine: « Seigneur, apprends-nous à prier ».
Crions vers Jésus. Il est AMOUR. Il nous voit, il entend chacun de nos cris et il nous invite à AIMER.
Petit test proposé par frère Paul-Adrien
Jésus a un AMOUR inconditionnel pour chacun d’entre nous.
Parce qu’il nous aime, Jésus nous donne sa maman pour nous accompagner. Et l’Eglise nous aide à discerner.
Medjugorje est officiellement reconnue comme lieu d’apparitions mariales depuis juin 1981.
Alberto Maalouf (association NDML), providentiellement présent en ce lieu, nous en parle avec JOIE! Un jour il a dit: « La Providence et une science exacte! »
L’énergie divine d’amour, c’est l’ESPRIT-SAINT: Michel Bacq.
Michel Bacq est membre de la Compagnie de Jésus. Il aide personnes et groupes à se connecter à ce qui leur donne davantage vie et à Celui qui a le pouvoir de restaurer cette vie, là où elle est en souffrance. Dans son livre: « L’empathie fait des miracles », il écrit:
La Communication Non Violente – CNV
La méthode de Marschall Rosenberg, est appliquée dans une prison américaine.
L’habit ne fait pas le moine : Anne Gruwez
Anne Gruwez, la célèbre juge du documentaire « Ni juge, ni soumise », va chaque semaine à la rencontre des mendiants (Paris-Match)
Chaque lundi, je vais rejoindre un centre situé derrière l’église des Riches-Claires. Il met une salle à la disposition de ceux qui le souhaitent. On peut s’asseoir, se réchauffer, manger chaud, partager, ou emporter des colis de nourriture. C’est là que les gens qui ont besoin d’éclaircir leurs idées viennent me parler, m’exposer un problème de logement, de pension, de dettes, d’expulsion… J’ai un rôle d’écoute, de soutien. Ensemble, nous débrouillons le problème. J’ai commencé après mon retrait des affaires.
Et puis, chaque jeudi, je vais rejoindre Jérôme et Brigitte Dayez qui rassemblent des vêtements, préparent de la soupe et des sandwiches. Moi, j’aide, je viens en surplus. Nous partons en maraude. Nous faisons ou avons fait les alentours du parc Maximilien, les quais Sainte-Catherine et d’autres lieux. Aujourd’hui, c’est le centre de Bruxelles : les couloirs de la gare Centrale, le parvis, le parc en dessous, le porche de la Madeleine, et on continue sur les boulevards du centre. À la Madeleine, ils doivent aujourd’hui démonter leurs tentes en journée. Vous comprenez, ce n’est pas un spectacle pour les touristes…
Moi, j’imagine le jour où on attribuera un enclos à nos frères humains qui ne vivent pas pour le tourisme et qu’on fera payer pour les voir en placardant « Interdit de jeter de la nourriture au-dessus de la grille ». Quand nous faisons nos distributions, la nouvelle se répand vite. Le téléphone arabe fonctionne. Nous avons une clientèle fidèle. Parfois, nous allons jusqu’au métro Bourse, mais si la police passe avant nous, il n’y a plus personne. »
A partir de cette parole de saint Paul, je me remets en question et je constate tristement que je manque d’amour. C’est une souffrance pour moi de faire du mal alors que je voudrais tant faire le bien.
19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. 21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. 22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. 23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. https://www.aelf.org/bible/Rm/7
Les réseaux sociaux ne devraient pas servir à répandre la haine mais l’amour !
Ma pauvreté personnelle en amour me rend sensible à la situation de personnes que la société condamne à cause de leur manque d’amour.
J’ai mal au cœur quand je pense au bruit qui est fait autour de l’affaire de l’institutrice qui a frappé un enfant.
Cette femme montrée du doigt doit beaucoup souffrir d’être mise au banc de la socité et sa famille ne peut que souffrir énormément elle aussi. Il y aurait eu moyen d’agir autrement pour que cette dame ne frappe plus aucun enfant. Mais était-ce là le but recherché par l’auteur de la vidéo ?
Dans le livre de Michel Bacq « L’empathie fait des miracles », celui-ci raconte comment une tribu « primitive » réagit quand un de leurs membres commet un impair. Les villageois se réunissent et placent la personne fautive au milieu d’eux. Ensuite ils lui rappellent les bonnes choses qu’il a déjà faites, de quoi l’encourager à faire à nouveau le bien.
08 Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. 10 Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : 11 si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. https://www.aelf.org/bible/1P/4
Michel Bacq répond à la question:
Quels ressentis face au dérapages de Jean Vanier (et donc aussi de l’abbé Pierre)?
Les églises sont appelées à porter l’amour de Dieu là où elles sont implantées.
Au Rwanda, des églises ont été fermées par le président Kagame. Il apparait que l’amour n’y est pas vécu. Se faire de l’argent sur le compte de ses paroissiens, c’est évidemment du contre-témoignage.
Une Rwandaise qui revient de ce pays confirme.
Des religieux contemplatifs participent grandement au bien de la société tant sur le plan matériel que spirituel.
Remarquez que l’argent n’est pas le dieu des chrétiens qui vivent leur foi en vérité. L’abbaye Notre-Dame de Scourmont intervient financièrement dans beaucoup d’oeuvres de charité.
D’autre part, des moines font de l’accompagnement sprituel, ils écrivent des livres, des homélies qui nourrissent la foi car ils savent que
« l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4:4)
Grégoire Ahongbonon rend leur dignité à des milliers de malades mentaux.
Grégoire parcourt le Bénin et la Côte d’Ivoire à la recherche de personnes malades psychiques, condamnés à vivre enchaînées à un arbre, loin de tous. Il les libère, les relève, les réintègre. Une histoire vraie qui nous bouscule et nous interroge sur notre propre façon d’accueillir les personnes en souffrance psychique, près de chez nous, aux coins de nos rues.
Heidi Baker montre sa foi à travers des actes plein d’amour et Dieu répond à sa confiance avec des miracles!
Un prédicateur tente de sauver une femme! NON à la prostitution !
02 ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; 03 ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. https://www.aelf.org/bible/Ep/4
Père André-Marie, père Pedro rêvent d’un monde meilleur et ils s’engagent à fond.
Ce 19 septembre 2024, les apparitions à Medjugorje sont reconnues par l’Eglise. Cette date du 19 septembre est aussi celle des apparitions à La Salette et celle de leur reconnaissance par l’Eglise.
L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)
La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)
Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues. Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique. Grâce à leur rayonnement, les moines ont la force nécessaire pour renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !
* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».
« Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie
et travaille »
Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.
Voici desextraitsdes homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.) Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.
HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)
Frères et sœurs,
« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de
l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent
Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il
devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)
Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une
période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois
ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500
environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de
douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)
CHERCHER DIEU.
Le but de l’institution conçue par saint Benoît était
de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”,
tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au
monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour
de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel
et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le
développement des relations de charité fraternelle.
« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que
chacun vive de son propre travail ».
Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades,
habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec
leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie
communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude,
le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des
temps fixés et dans des lieux prescrits.
On ne pourra jamais évaluer à fond la force
civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se
diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la
cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce
que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.
Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.
Il y a là une
concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque
naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre
cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle –
l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et
unifiée au nom du Christ.
Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je
préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)
Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des
moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination
de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple.
Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils
s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels,
en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à
rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers
de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.
« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).
Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu
veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant
l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un
amour infini te dira :
« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).
Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à
vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels
et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le
véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment
plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il
faut en faire l’expérience.
Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,
… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de
parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne,
imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou
perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou
éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient
leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du
retour du Christ.
Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains. Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html
01 Que demeure l’amour fraternel ! 02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Dans les monastères vivant selon la Règle de saint
Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même
si c’est un dimanche.
(…) Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :
« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux, …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».
Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes
L’histoire de l’humanité,
comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou
religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes
de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus
longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes
périodes de reconstruction.
Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares. Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux. Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.
Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)
Ce qui frappe lorsqu’on
jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il
s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des
structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte
culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a
fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits
monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces
monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces
communautés furent dispersées.
Mais l’esprit demeura
vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie
jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui
donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands
mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux
au XIIème siècle.
L’Europe fut couverte de
grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la
plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui
s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et
de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à
travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et
précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.
L’Europe doit aux
monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition
culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un
sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et
encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient
et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au
cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites
communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné
dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour
les moines.
Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
L’Europe nouvelle vit actuellement une crise. Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales.
Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté. Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
Si l’inspiration
communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est
qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de
l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile
d’aujourd’hui.
Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX
A Tibhirine (Algérie) des
moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.
Dans la nuit du 26 au 27 mars
1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère
de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à
cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un
immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans
la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a
été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8
décembre 2018 à Oran.
DES HOMMES ET DES DIEUX
– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale
Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas
voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très
bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés
solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des
gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils
peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.
Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?
Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait
pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à
l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme
dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché
les croyants de diverses confessions.
Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.
Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …
Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.
Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje
Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina
SUPPLEMENTS.
Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)
Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »