L’esprit de saint MARTIN de TOURS, ex-soldat, traverse les siècles, transforme des vies.

Le fait le plus célèbre de la vie de Martin a lieu à Amiens, en France, en l’an 337.  Engagé dans l’armée romaine, il rencontre un pauvre transi de froid. « Mon ami, dit-il, je n’ai que mes armes et mes vêtements. » Il coupe alors son manteau avec son épée en deux parts et il en donne une au mendiant. La nuit suivante, Martin voit Jésus-Christ en songe, vêtu de cette moitié de manteau. Et Jésus dit  aux anges : « C’est Martin, encore simple catéchumène, qui m’a ainsi couvert. »

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Saint Martin de Tours m’inspire en matière de logement.

Martin a fait don de la moitié de son manteau.  Or le manteau, c’est tout ce que certains pauvres possèdent pour se protéger. Le manteau, c’est leur seul confort, c’est comme la maison du miséreux.   

Aujourd’hui, beaucoup de personnes ont des problèmes de logement. Les unes logent dans leur voiture, dans des caves, d’autres en centres d’accueil, d’autres encore dans la rue, entre des cartons, sous des bâches. Pendant ce temps, des maisons très grandes sont habitées par peu de personnes, voire une seule. Quand elles meurent, ce sont des personnes parfois nanties qui héritent de leur maison : membres de la famille même éloignés ou amis qui n’ont pas besoin d’argent.  Ça me désole ! Des legs, des donations pourraient faire tant d’heureux et rendre le monde meilleur.

Partager son logement.

A l’heure où les riches deviennent de plus en plus riches, forcément, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Aussi, nous sommes à un carrefour de la civilisation. Allons-nous prendre le bon chemin ?

Décidons-nous : si l’on possède une grande maison, soit on vit en colocation, soit on la partage  en plusieurs parties. Des familles le font déjà : ils réservent une chambre de leur maison pour des personnes en détresse. Nous le faisons nous-mêmes, parfois de façon peu raisonnable, il est vrai.  Le testament chez le notaire précise qu’à notre mort, une partie de notre grande maison continuera à servir à l’accueil.  

Nul n’est à l’abri d’un mauvais coup de la vie.

Une inondation, une tempête, un incendie, … peut détruire une maison ;  un divorce peut détruire une famille quand la maison est revendue ou revient à un seul des conjoints. Du jour au lendemain, des personnes se retrouvent en grande détresse. Peut-être parmi nos descendants, l’un ou l’autre sera sans domicile. Grâce au testament, nous pouvons préparer un  éventuel retour dans (une partie) de la maison familiale !  

Accueillir, en collaboration avec une association.

Parce qu’il faut pouvoir mettre un terme à un accueil qui se passe mal, il est bon de rester en lien avec une association.

En lien avec Caritas,  il y a moyen d’aider des familles à vivre dans la dignité. L’association « L’ilot » permet à des mamans de ne plus être séparées de leurs enfants quand elles n’ont pas de domicile fixe.  L’association Saint Vincent de Paul secourt toute forme de pauvreté. En lien avec le JRS, il y a aussi moyen de venir en aide aux migrants*. Le « Souffle de Vie » permet à de futures mamans de vivre sereinement leur grossesse en étant accueillies dans une famille.  Et j’en passe.

*Des demandeurs d’asile pacifiques auquel l’Etat refuse des papiers contre le bon sens, vivent dans des endroits où ils sont exploités, déshumaniser. S’ils restent dans ces lieux où ils sont méprisés, c’est juste pour survivre, ils n’ont pas d’autre choix. Qu’ils aient un petit cocon bien à eux, une chambre bien à eux,  quoi de plus humain !

L’Evangile illumine notre esprit. La Parole de Dieu est source de vie. Demandons à l’Esprit de sagesse de nous éclairer.

10 Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »

11 Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »

https://www.aelf.org/bible/Lc/3

J’admire la sagesse de Dieu, son Esprit Saint.  

D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes,
pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.

Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre,
elle gouverne l’univers avec bonté.

https://www.aelf.org/2025-11-13/romain/messe

Boris Cyrulnik invite à réfléchir à la valeur de toute personne.

« Personne n’est autosuffisant. »  » Ne traite jamais les autres comme s’ils étaient moins que toi. »

Une très grande pauvreté aujourd’hui est la solitude. Marchons à contre-courant.

Mgr Dupuis encourage les chrétiens à devenir des lanceurs d’alerte.  

Inventons de nouvelles façons de vivre, partageons nos lieux de vie. Pensons aux autres !!

Il y a des sociétés où l’on n’a pas d’autre choix que de vivre ensemble. Pourquoi nous,  les nantis, vivrait-on, chacun dans sa maison, sans place pour l’autre ? Et dans une grande solitude! Alors que l’humain n’est pas fait pour vivre seul mais en communion avec d’autres.

pinterest.com

Dans nos vastes terrains, pourquoi pas installer, par exemple, une maison-container ?

C’est moins cher qu’une vraie maison. Il y a de très grands containers. J’ai vu des enfants dans une école-container pendant le temps de la restauration de leur école.  

https://www.maisonartisanale.fr/comment-convertir-un-container-en-maison-guide-pour-un-habitat-innovant/

Il y a aussi les TINY, de minuscules maisons sur remorque et les  maisons-yourte : https://yourte.com/

Appel à ceux qui possèdent plusieurs maisons.

En vendant l’un de vos biens, vous pouvez offrir à une association l’argent nécessaire pour construire plusieurs maisons, ou un hôpital, ou une école, …

« Notre richesse matérielle doit nous servir non seulement pour nos besoins mais aussi aux besoins de ceux qui nous entourent. Lorsque Dieu permet à un homme de s’enrichir, pour ne pas s’y attacher, il doit apprendre à donner. En effet, l’apôtre Paul nous fait ce rappel en disant : “En toutes choses, je vous ai montré qu’en se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20, 35) »

https://hozana.org/bible/parabole/lazare-et-le-riche

Ces idées innovantes, je les remets entre les mains de Dieu.

01 Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; * si le Seigneur ne garde la ville, c’est en vain que veillent les gardes. 02 En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, + tu manges un pain de douleur : * Dieu comble son bien-aimé quand il dort.

https://www.aelf.org/bible/Ps/126

01 Dans son cœur, l’homme propose ; par sa parole, Dieu dispose. 02 Chacun trouve sa conduite pure, mais le Seigneur pèse les esprits. 03 Remets ton action au Seigneur, et tes projets réussiront.

https://www.aelf.org/bible/Pr/16

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » https://www.aelf.org/bible/Jn/13

Saint Martin fut un des plus grands évangélisateurs universellement connus. C’est par amour qu’il s’est penché vers le pauvre, non pas pour l’évangéliser. Ensuite, bien-sûr, encore par amour, il a cherché à faire connaitre et AIMER JESUS. De même pour sœur Emmanuelle et Père Pedro, les moines de Tibhirine, Charles de Foucauld, Père Damien de Molokaï  et tant d’autres. L’évangélisation suit l’acte de charité quand c’est possible, car dans les pays communistes et musulmans, parler de l’amour de Dieu à travers le message évangélique est interdit. 

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours#Who_Does_Saint_Martin_Protect.3F

Saint Martin n’est pas un héros mythique. Sa vie a été écrite par Sulpice Sévère,  son contemporain et ami.

Saint Martin de Tours – Chers enfants écoutez! Cliquer sur:

https://www.youtube.com/watch?v=-ETVZgb2XHc

Le Jubilé des Pauvres, c’est une belle initiative de notre Mère Eglise.

https://www.facebook.com/reel/861719163208595

Méditons encore la Parole de Dieu.

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” (voir suite: )

https://www.aelf.org/bible/Mt/25

 

Elle est le rayonnement de la lumière éternelle,
le miroir sans tache de l’activité de Dieu,
l’image de sa bonté.     Comme elle est unique, elle peut tout ;
et sans sortir d’elle-même, elle renouvelle l’univers.
D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes,
pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.
    Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.
    Elle est plus belle que le soleil,
elle surpasse toutes les constellations ;
si on la compare à la lumière du jour,
on la trouve bien supérieure,
    car le jour s’efface devant la nuit,
mais contre la Sagesse le mal ne peut rien.
    Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre,
elle gouverne l’univers avec bonté.

https://www.aelf.org/bible/Sg/1

SUPPLEMENTS

https://histoire.wiki/pourquoi-saint-martin-ne-donne-que-la-moitie-de-son-manteau/

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours#Who_Does_Saint_Martin_Protect.3F

https://kids.kiddle.co/Martin_of_Tours

CANTIQUES

https://www.dailymotion.com/sanctus_saint-du-jour

LIBAN : Ou l’émigration massive ou l’aide aux jeunes tentés de fuir.

Fondé en 1975, le « Lien de Charité » demande le soutien financier pour les enfants et les jeunes du Liban. Ce pays situé près de la Palestine/Israël et de la Syrie est sans cesse en état de guerre. Il n’est pas bon d’avoir de tels voisins.

Vers l’an 2000, dans le journal paroissial « Dimanche » édité par Cathobel,  j’avais découvert un appel au parrainage d’enfants en détresse. J’avais contacté l’association. Je retrouve un message envoyé à cette époque par le trésorier, mr Moisan. (Voir en annexe). 25 ans plus tard, l’appel à aider le Liban est hélas toujours d’actualité!

APPEL A LA GENEROSITE!

Aujourd’hui, je ne sais pas si « Le Lien de Charité » existe encore: (pas de réponse à mon mail). Chacun peut se renseigner. Ce que je sais, c’est qu’il y a d’autres œuvres qui secourent le Liban, comme –La Voix de la Femme Libanaise et – NDML qui soutient aussi  d’autres missions.

-La Voix de la Femme Libanaise : https://www.enfantsduliban.be/fr/Contact

– L’association NDML (Notre-Dame Mère de la Lumière) :

https://www.youtube.com/@NDML

🆘 Aidez notre mission humanitaire au Liban : https://ndml.fr/u/liban 🇱🇧 🆘 Aidez le Congo : https://ndml.fr/u/congo 🆘 Sauvez les femmes de la prostitution : https://www.ndml.fr/sos/

https://www.facebook.com/reel/991690629800550

« Vous serez jugés sur l’Amour » 

https://www.facebook.com/profile.php?id=100064304695332

Prions avec NDML présent au Liban.

ANNEXE

Depuis 1500 ans, saint Benoit contribue à éduquer, à civiliser l’Europe.

L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)

La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

https://www.scourmont.be/hotellerie.html

https://nddelapaixchimay.blogspot.com/

L’Europe est en danger.

Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues.  Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique.  Grâce à leur rayonnement, les moines ont  la force nécessaire pour  renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !

* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».

 « Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie et travaille » 

Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.

Voici des extraits des homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.)
Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.

HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)

Frères et sœurs,

« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)

Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500 environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)

CHERCHER DIEU.

Le but de l’institution conçue par saint Benoît était de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”, tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le développement des relations de charité fraternelle.

« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que chacun vive de son propre travail ».

Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades, habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude, le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des temps fixés et dans des lieux prescrits.

On ne pourra jamais évaluer à fond la force civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.  

Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.

 Il y a là une concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle – l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et unifiée au nom du Christ.

« Ne rien préférer à l’amour du Christ ».

Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)

Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple. Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels, en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.

« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).

Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un amour infini te dira :

« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).

Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il faut en faire l’expérience.

Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,

… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne, imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du retour du Christ.

https://www.facebook.com/photo?fbid=3372252056355249&set=a.1861319930781810

L’hospitalité, chère aux moines.

Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains.  Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

01 Que demeure l’amour fraternel !
02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.

https://www.aelf.org/bible/He/13

Pour trouver un abri – Théo Mertens

HOMELIE de Dom Armand VEILLEUX (extraits).

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux/2664-homelie-pour-la-fete-de-saint-benoit-11-juillet-2021.html

   Dans les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même si c’est un dimanche.

(…)          Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :

« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux,  …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».

Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes

L’histoire de l’humanité, comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes périodes de reconstruction.

Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares.  Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux.  Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.

Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)

Ce qui frappe lorsqu’on jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces communautés furent dispersées.

Mais l’esprit demeura vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux au XIIème siècle.

L’Europe fut couverte de grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.

L’Europe doit aux monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour les moines.

Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation. 

L’Europe nouvelle vit actuellement une crise.  Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales. 

Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté.  Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.   

Si l’inspiration communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile d’aujourd’hui. 

Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux.html

A Tibhirine (Algérie) des moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.   


Don Armand Veilleux rend visite à ses frères trappistes de Tibhirine .

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8 décembre 2018 à Oran.

DES HOMMES ET DES DIEUX

– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale

Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?

Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché les croyants de diverses confessions.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.

Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …

Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres  dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.

Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje

Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina

SUPPLEMENTS.

Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)

Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »

https://www.famillechretienne.fr/36801/article/patrick-buisson-la-volonte-de-leglise-de-souvrir-au-monde-a-eu-des-effets

Sermon de saint Bernard de Clervaux au sujet de saint Benoit.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_de_Nursie


Image : Soufle de Vie – Levensadem. 

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