
C’est la fête chez les religieuses, à l’occasion du 100ème anniversaire de la consécration de leur église.

Mère Catherine Pagano (la 3ème en partant de la gauche), est fille d’immigrés italiens, mère Jeanne est congolaise, soeur Agnès est française, et sœur Selyn-Mary est indienne. Bel exemple d’unité au sein de l’Eglise comme Jésus l’aime.
Les deux autres religieuses sont de passage.

En quelques mots, un peu d’histoire. Ensuite, des vidéos de la cérémonie du jour, des méditations mariales, une émission de la RTB …
D’abord l’ordre bénédictin puis l’ordre cistercien.
La France avait connu un élan formidable lors de la colonisation romaine. Puis les invasions (barbares, …) l’ont affaiblie. C’est alors qu’apparurent au 6ème siècle Saint Benoit qui créa des abbayes en France et, au 11ème siècle, saint Bernard qui leur donna une expansion extraordinaire. Grande bénédiction pour les Français, les Européens et bien d’autres pays. Là où les moines et moniales s’installent, l’économie est florissante, la VIE est gagnante.
https://osb.org/our-roots/a-brief-history-of-the-benedictine-order/
« On constate une déperdition de la culture romaine à partir des Ve-VIe siècles. Les monastères et évêchés vont alors devenir les principaux centres de culture de l’Occident civilisé » https://www.la-croix.com/Abonnes/Theologie/sont-moines-copistes-2019-02-22-1701004335
Au 11ème siècle apparait l’ordre de Cîteaux (d’où vient le nom Cistercien) auquel se rattachent l‘abbaye de Chimay tout comme celle de Scourmont.
Leurs différences en quelques mots : Les Bénédictins se consacrent principalement au domaine intellectuel : ils conservent et recopient des documents importants pour conserver la mémoire du passé, favoriser la réflexion, l’esprit critique, … tandis que les Cisterciens travaillent davantage la terre. Là où ils arrivent, ils défrichent et cultivent. Chimay a eu beaucoup de chance de les accueillir.
Fondation de l’abbaye de Gomerfontaine d’où naitra beaucoup plus tard l’abbaye Notre-Dame de la Paix de Chimay.
NB : Il faut distinguer l’abbaye Notre-Dame de la Paix située à Chimay de l’abbaye Notre-Dame de Scourmont située à Forges-les-Chimay.

L’historienne Bernadette Masereel nous a raconté en détails l’histoire de la fondation de l’abbaye Notre-Dame de la Paix de Chimay. Je retrouve certains de ses propos sur le site de l’abbaye, site qu’elle a créé elle-même et qu’elle continue d’alimenter. Grand merci à Bernadette. Remarquez que les laïcs, selon leurs dons, jouent un rôle important dans la vie des monastères.
https://nddelapaixchimay.blogspot.com/2024/07/21-notre-histoire.html
À l’origine, au 13è siècle, des moniales s’installèrent sur les bords de la Troesne, à 89 km au N-O de Paris. Ce fut l‘abbaye de Gomerfontaine.
Celle-ci fut fondée par le seigneur Hugues de Chaumont qui agit selon la volonté et avec l’accord de son épouse Pétronille. Il offrit aux moniales de l’Ordre de Cîteaux sa maison de Gomerfontaine.

C’est donc Hugues de Chaumont et son épouse Pétronille de Poissy qui fondèrent l’ABBAYE DE GOMERFONTAINE (1205-1266)
Au XIIIe et au début du XIV siècle, l’abbaye de Gomerfontaine reçut des dizaines de donations: pièces de terre, droits de censive, de champart, d’herbage ou de pêche, dîmes, fournitures annuelles de blé, de harengs ou d’argent et même deux « hôtes »… La famille de Chaumont se montra particulièrement généreuse. La fondatrice, Pétronille, et d’autres élirent l’abbaye comme lieu de sépulture. Le XIIIe siècle fut, pour l’abbaye de Gomerfontaine, une période de prospérité. En 1434, l’abbaye fut dévastée par les Anglais qui ravagèrent le Vexin. Elle fut ensuite reconstruite.

La Révolution française de 1789 saccage le pays.
En 1792, l’abbaye de Gomerfontaine ne compte plus que 27 moniales. Elle subit le même sort que tous les établissements religieux de France. Elle est sécularisée et, une nouvelle fois, presque totalement détruite. Elle est vendue comme bien national.

En 1801, Bonaparte signe avec le pape, Pie VII, un Concordat. Les circonstances politiques sont dès lors plus favorables à l’exercice des cultes. Les prêtres sont autorisés à rentrer en France. Sr Pauline Ducastel forme le projet de reprendre la vie monastique telle qu’elle l’a vécue à Gomerfontaine. (….)
En 1904, les bernardines de Saint-Paul-aux-Bois tombent sous l’effet de la loi Combes qui contraint des milliers de religieux à s’exiler. Les religieuses sont expulsées manu militari le 4 octobre 1904. Elles trouvent un protecteur en la personne du colonel Bougon qui les accompagne du monastère jusqu’à la frontière. Elles s’établissent dans le refuge qu’elles ont préparé, à Fourbechies, dans le Hainaut belge. Là, dans une ancienne brasserie construite sur deux étages, elles vivent pauvrement, suivent fidèlement la règle et prient avec beaucoup de ferveur. Des vocations adviennent: seize jeunes filles s’adjoignent à la communauté. Du fait de son transfert en Belgique, elle passe sous la « paternité » de l’abbé de Scourmont à Forges-lez-Chimay.



En 2011, une nouvelle supérieure, Mère Catherine Pagano est mise en charge de l’abbaye, avec mission d’accompagner les dernières sœurs jusqu’à la fermeture…. Il reste alors la supérieure et 4 religieuses. On a peut-être touché le fond.
C’est mal connaitre mère Catherine ! Au lieu de fermer l’abbaye, elle lui donne un élan nouveau.

Puis, curieusement, un esprit de printemps et d’ouverture se met à souffler, non sans quelques bourrasques. L’hôtellerie est rouverte, l’abbaye s’ouvre aux visiteurs, le chant liturgique se renouvelle, les offices de vigiles, puis ceux de nones sont rétablis, des travaux de rénovation sont réalisés, une salle de conférence est aménagée, une biscuiterie est mise en route, le potager donne à nouveau fruits et légumes, le dialogue œcuménique déjà entamé se poursuit et c’est le grand rabbin, Albert Guigui, qui inaugure la nouvelle salle de conférence… Surtout, trois moniales venues d’autres abbayes font promesse de stabilité à Chimay.
En 1804, la communauté comptait cinq religieuses; en 1937, quasi une centaine; aujourd’hui, quatre. Ces dernières sont convaincues que leur abbaye est et sera un lieu de renouveau.

Sœur Véronique (à gauche) a prononcé ses vœux en 1964. Depuis lors, plus aucune religieuse n’y a fait profession. Mais les religieuses sont convaincues : leur abbaye est et sera un lieu de renouveau.
Quelques moments de l’Eucharistie de ce 13 octobre.
Lecture de l’Evangile et homélie par Mgr Harpigny, évêque de Tournai.
NB: L’abbé Frédéric Rossignol receva la charge d’évêque au mois de décembre, remplaçant ainsi Mgr. Guy Harpigny qui prend sa retraite.
Bon à savoir : La RTB fait connaitre cette abbaye restée cachée bien longtemps même aux yeux des Chimaciens.


Pour en savoir plus, rendez-vous sur le Facebook de l’Abbaye et sur leur site internet.
Remarquons que toutes les abbayes cisterciennes portent le nom de Notre-Dame.
Notre-Dame de Scourmont, Notre-Dame de la Paix, etc…
En général, les gens prient peu, vraiment trop peu. Or le monde va mal. Dieu merci, des congrégations de religieux et religieuses se consacrent totalement à la prière à laquelle Marie ne cesse de nous appeler. Ils sont les racines de l’arbre sans lesquelles la civilisation ne peut tenir.

Dessin: Souffle de Vie.
La prière rend fort. De la force il en faut pour arriver à subsister alors que les vents violents ne cessent de se déchainer contre l’Eglise.
Pour les moniales, que de mouvements depuis 100 ans! Que d’acharnement pour arriver à créer puis maintenir vivante leur congrégation. Sans la détermination, sans la foi à toute épreuve de mère Catherine, l’abbaye aurait fermé ses portes depuis longtemps. Qu’elle en soit remerciée!

Photo de Laurence Debus sur le compte facebook de l’abbaye.
La mission est contenue dans le nom.
Notre-Dame de la PAIX.
Beaucoup de personnes retrouvent la paix du coeur après avoir confié leur chagrin à telle ou telle religieuse, ou lors d’une retraite à l’abbaye.
D’autre part, tous les religieux ne cessent de prier pour la PAIX dans le monde. La libération des otages juifs ce 13 octobre résonne comme une victoire, une réponse aux mille prières qui jaillissent sans cesse des coeurs des priants. Mais la guerre n’est pas finie. Il manque cruellement de priants, de personnes qui donnent toute leur vie pour les autres!

A propos de l’abbaye de Gomerfontaine.
Bernadette Masereel a fait remarquer que Gomer est le nom de la femme prostituée du prophète AMOS. Cette abbaye avait-elle mission de prier pour la conversion des femmes et des hommes qui se prostituent? Comme nous l’avons tous, leur mission était de prier intensément en s’offrant à Dieu pour la conversion de l’humanité qui adore les faux dieux que sont l’argent, la réussite, le pouvoir.
Dieu aime les gens même brisés comme Gomer. Il souhaite les relever.
« Je te fiancerai à moi pour toujours », dit-il.
« Je te fiancerai dans la justice et dans la droiture, dans l’amour et dans la miséricorde.
Je te fiancerai par la fidélité, et tu connaîtras l’Éternel.
https://www.aelf.org/bible/Os/2
https://faithgateway.com/blogs/christian-books/god-loves-broken-people-gomer/
PRIONS: Puissent, grâce à la prière des religieuses et les nôtres, de nombreux pécheurs se convertir, c’est-à-dire se tourner résolument vers Dieu et changer de vie. Que l’Esprit Saint fortifie tous ceux qui évangélisent de mille manières possibles.

07 Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as saisi, et tu as réussi. À longueur de journée je suis exposé à la raillerie, tout le monde se moque de moi. … 09 Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom. » Mais elle était comme un feu brûlant dans mon cœur, elle était enfermée dans mes os. Je m’épuisais à la maîtriser, sans y réussir.
ttps://www.aelf.org/bible/Jr/20
Comme une prostituée, la France (et pas qu’elle!) renie Celui qui l’aime tant !
En ce mois d’octobre, qui est celui du rosaire, rappelons-nous les messages répétés de la Vierge à Medjugorje.

… spécialement en ce jour du 13 octobre qui rappelle la dernière apparition de la Vierge Marie à Fatima où elle invite fortement à prier et à se sacrifier pour la PAIX.


