Bénévole dans les pénitenciers pour femmes, sœur Marguerite Rivard. (Québec)

Marguerite éprouve une grande compassion pour les femmes en prison. Elle quitte le couvent pour se consacrer entièrement à cette mission.

Elle devient vierge consacrée, ce qui lui permet de ne pas renier ses vœux religieux, tout en lui accordant l’indépendance nécessaire à accomplir sa mission.

Par Laurence Gagnon  9 avril 2025 Crédit photo : Laurence Gagnon

« Une fleur derrière les barreaux »

Ce livre (Novalis, 2022) recueille les entretiens entre Mathieu Lavigne et Sœur Marguerite Rivard, bénévole dans les pénitenciers pour femmes de la Maison Tanguay et de Joliette depuis plus de trente ans. En 2016, elle remporte le prix Reneault-Tremblay, de l’Association des services de réhabilitation du Québec, pour son engagement auprès des femmes détenues.

La mission d’une vie

Marguerite Rivard est adolescente lorsqu’elle sent l’appel de sa vocation religieuse. Au monastère, sa voix s’élève parfois en dissonance contre les hautes instances. C’est que sœur Marguerite a en elle ce fort besoin d’être utile et d’aider ceux et celles qui en ont besoin. C’est pourquoi elle quitte le monastère pour devenir vierge consacrée, ce qui lui permet de ne pas renier ses vœux religieux, tout en lui accordant l’indépendance nécessaire à accomplir sa mission : aider les femmes détenues.

En cherchant à développer en elles une vie intérieure, en se servant du catholicisme comme cadre, sœur Marguerite cherche à réconforter les détenues au meilleur de sa capacité.

Grâce à la proximité qu’elle ressent face à ces femmes, qui lui vient de son propre vécu et de ses propres traumatismes d’enfance, elle s’efforce d’apporter du réconfort à celles chez qui les expériences ont causé une méfiance des hommes ; celles qui ont surtout besoin d’être écoutées attentivement, de sentir qu’on les comprend, qu’on se soucie d’elles et de leurs expériences ; celles qui ont besoin d’apprendre à s’aimer avant de pouvoir avancer et sortir de leur douleur ; celles que la société et l’institution carcérale ont abandonnées à leurs souffrances.

https://www.fondationperemenard.org/une-fleur-derriere-les-barreaux/?mc_cid=a56e1081ab&mc_eid=4ea00d52b3

Le système crée l’injustice. Des politiciens mériteraient la prison.

Des personnes accumulent l’argent non mérité au vu de tous. Détournements de fonds, paradis fiscaux … REAGISSONS à ces genres de crime!

En toute légalité des politiciens deviennent de plus en plus riches au détriment de la population. N’est-ce pas criminel?

C’est une situation injuste parmi d’autres que dénonce le journal. Jérôme de Warzée aussi dénonce.

Puissent les politiciens refuser des salaires injustifiés! Qu’ils disent NON!

Comment ne pas penser à l’abbé Pierre quand il était député ?

Quand il était député, l’abbé Pierre utilisait son salaire pour aider les pauvres afin qu’ils puissent être re-logés, nourris, …

Oui,  il a fait beaucoup du mal, oui, il aurait mérité la prison, mais, de grâce, ne limitons pas une personne au mal qu’elle a commis. L’abbé Pierre a aussi fait beaucoup de bien.

Justement, Emmaüs est né de sa bonne entente avec un homme qui sortait de prison. Sa femme ne l’avait pas attendu. Il pensait au suicide. Heureusement il a accepté d’œuvrer avec l’abbé Pierre. A deux, c’était plus facile de se lancer dans l’aventure. Nous devons beaucoup à cet ancien prisonnier et à l’abbé Pierre.

A Emmaüs, d’anciens prisonniers et autres personnes en détresse trouvent refuge et travail.

L’oeuvre de l’abbé Pierre est magnifique, mais son grave péché lié à la sexualité est comme un mouche dans une verre de vin délicieux …

Tous sont pécheurs.

Qui sommes-nous pour condamner les autres ?

A chaque messe,  les chrétiens demandent pardon pour leurs péchés « en paroles, en pensée,  par action et par omission ».

Le riche qui n’utilise pas son argent pour faire le bien commet un grave péché par omission. Jésus est tranchant à ce sujet. Quand on sait que chaque jour, en France, un courageux agriculteur se donne la mort par manque de soutien matériel … parfois à deux pas d’un voisin très riche. C’est choquant!

N’est-ce pas grave de laisser de rester indifférent face à la misère quand on a plus qu’il ne faut pour se loger, se nourrir?

Jésus raconte cette parabole :  

Prière/Cantique/Méditation.

Et si on pensait à l’éternité, au salut de notre âme ?

Ici-bas, nous ne sommes que de passage.

Le « pays » dans lequel Dieu nous invite à VIVRE, c’est son CŒUR pas une terre. « Choisis donc la vie! »

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« La  présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. »

Père JACQUES PINEAULT

« Dans les pas du Christ. »

GRAND ENTRETIEN www.cathobel.be

« C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage ».

Prêtre diocésain, curé de campagne, Jacques Pineault est ensuite devenu moine, avant de mener une vie de prière à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont. Un parcours plutôt inhabituel qu’il commente avec bonhomie. Il le reconnaît volontiers : jamais, il n’avait envisagé de venir vivre en Belgique, même s’il affectionnait les chansons de Jacques Brel ! Une fois devenu moine, c’est grâce à dom Armand Veilleux qu’il est envoyé à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont pour une durée indéterminée. Lorsqu’il a renouvelé sa stabilité pour cette abbaye, il reconnaît avoir eu « l’impression, l’intuition et la conviction » que sa place était en Belgique. « Cela fait partie des surprises de Dieu et aussi d’une certaine écoute, parce que la présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. Et si on est attentif aux événements de notre vie, on va être appelé à se dépasser », nous confie-t-il.

Comment avez-vous choisi d’étudier la théologie ?

À un moment donné, j’avais le choix entre entrer à la faculté de Lettres ou à celle de Théologie. Alors j’ai fait des demandes aux deux facultés, me disant que j’irais à celle qui répondrait en premier. La faculté de Théologie a répondu la première, le lendemain celle de Lettres. Alors, je suis allé en théologie! Mais, j’avais toujours aimé écrire, les compositions, toutes ces choses-là. J’avais déjà écrit beaucoup de choses. J’ai continué à le faire, même si je n’étais pas en faculté de Lettres.

Quand vous êtes-vous orienté vers la prêtrise ?

J’ai pensé au sacerdoce à la fin de mon bac en théologie, mais j’avais une grande crainte. J’étais capable de lire et de composer. Mais, comme les prêtres doivent prêcher, j’avais peur de n’avoir rien à dire, parce que prêcher c’est autre chose que de parler ! Cela a été une grande crainte, jusqu’au jour où on m’a fait faire une première prédication. J’ai énormément apprécié cet exercice. Alors, j’ai fait ma maîtrise comme séminariste et j’ai commencé deux ans de stage en paroisse. Et puis, j’ai été vicaire quelques mois, et rapidement curé de plusieurs paroisses. Et dans l’exercice de ce ministère-là, j’étais heureux comme prêtre, avec les confrères et avec les paroissiens. J’aimais beaucoup les visiter, j’ai d’ailleurs pris du poids, parce que je multipliais les repas pour satisfaire tout le monde! Il fallait même que j’aille prendre des petits-déjeuners !

Quelles rencontres vous ont le plus marqué ?

L’accompagnement des mourants ou des personnes malades m’a amené à réfléchir à ma vie, parce que l’exercice du ministère, vivre des événements… tout cela a son importance. Mais quand vous rencontrez des personnes en fin de vie qui se demandent s’il y a quelque chose de l’autre côté, qui regardent ce qu’elles ont vécu et là où elles aboutissent, ce n’est pas sans nous faire réfléchir. J’avais commencé à les fréquenter, parce qu’on m’avait confié ce ministère-là auprès des personnes malades ou mourantes. Il y en a avec lesquelles c’était facile, mais d’autres avec lesquelles je craignais de ne pas être à la hauteur. C’est d’ailleurs souvent avec ces personnes-là que j’ai vécu les choses les plus profondes…

Pourquoi ?

Si vous rencontrez des gens qui ont toujours été pieux, c’est vite fait. Cela manque même parfois de profondeur. Mais quand vous allez chez des gens qui ont vécu toute leur vie sans religion ou sans conviction et que vous leur proposez de prier et qu’ils vous répondent : « Priez, je vais vous regarder faire ». Et puis, progressivement, ils se mettent à prier avec vous et se transforment. Ils vivent comme une espèce de conversion, une ouverture au spirituel, une ouverture à Dieu. La mort n’est plus une fin de tout, mais une occasion d’action de grâce. Ils s’en vont rencontrer Dieu. 

Une telle conversion peut-elle arriver à tout âge ?

Je n’ai pas cheminé avec autant de jeunes en agonie qu’avec des personnes de 50 ans ou plus, atteintes par un cancer ou dont la carrière était bousculée. Il y a toutes sortes de gens, même ceux de la rue, les SDF, qui ont des choses à nous dire. C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage, simplement par sa parole ou par sa présence. Plusieurs personnes ont été pour moi des témoins. A un point tel que je me suis demandé ce qui est l’essentiel à vivre. Est-il nécessaire de courir partout, de faire toutes les célébrations, de participer à toutes les fêtes ou bien d’aller vraiment directement au plus important, c’est-à-dire la prière et la Parole de Dieu ? C’est à ce moment-là que j’ai mis mes pas dans ceux du Christ. Ces personnes-là m’ont pratiquement aidé à me convertir et à faire des choix qui correspondent au risque de mes convictions. J’ai reconnu la puissance de la prière et de la fréquentation de la Parole de Dieu auprès des mourants et dans ma vie.

Quand vous étiez enfant, votre grand-mère a-t-elle joué un rôle dans votre cheminement ?

Elle m’a éveillé spirituellement. Lorsque j’étais tout jeune, elle tricotait dans la pièce où on était. A un moment donné, un orage s’est déclaré avec des éclairs et le tonnerre. Elle s’est alors mise à prier le chapelet, après avoir allumé une chandelle qu’elle avait mise sur le bord de la fenêtre. Je lui ai alors demandé : « Grand-mère, qu’est-ce que tu fais là ? » Elle m’a répondu : « Je prie le bon Dieu ». Et moi je suis resté avec « bon Dieu ». C’est une question qu’on peut porter toute sa vie… Qu’est-ce que Dieu? Que suis-je pour Lui? Qu’est-il pour moi ? Un autre jour, je devais aller à la messe du dimanche avec elle, mais j’ai choisi de ne pas y aller. Comme on était au cœur du village et que l’église était tout proche, il y avait un haut-parleur qui transmettait la prédication du curé. Le sermon avait commencé par une citation de l’évangile de saint Matthieu : « A quoi sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » Et moi, à l’époque, je ne savais ni lire ni écrire, mais cette parole-là m’est restée imprimée. J’avais l’impression d’avoir compris ce qu’elle signifiait. Avec ma capacité enfantine, j’avais saisi le sens de cette phrase-là.

Y a-t-il beaucoup de paroles divines qui vous ont marqué ?

 Un jour, je me suis amusé à relever les paroles de Dieu qui m’avait interpellé, tout au long de ma vie. Il y a une série de paroles qui nous marquent, qui influencent notre comportement ou notre compréhension, et qui échelonnent notre vie spirituelle ou chrétienne.

Selon saint Jean, rien ne ferme plus le chemin de la croissance spirituelle que la satisfaction de soi…

Bien sûr, parce que si vous êtes satisfait de vous-même, vous n’avez besoin de personne, ni d’amis, ni de compagne ou de compagnon, ni encore moins de Dieu, puisque vous avez tout ce qu’il vous faut. Mais peut-être êtes-vous complètement aveugle sur l’authenticité de votre vie. J’ai eu affaire à des gens qui avaient eu une carrière brillante, intéressante… Mais tout ce qui leur restait le matin, c’était le soleil qui se lève. Quand tout vous échappe, vous en revenez à l’essentiel. Et si vous vous prenez pour le nombril du monde, tant pis ! Mais si vous vous découvrez enfant de Dieu, vous entrez alors dans l’éternité. 

Connaître les apôtres aide-t-il à comprendre ce que signifie suivre Jésus ?

 Les apôtres sont pour nous, pas toujours des modèles, mais des exemples, parce que notre foi, notre démarche chrétienne est toujours un peu hésitante et en quête… Le doute est proche de la foi, parce qu’il nous permet de réfléchir puis d’éclaircir notre foi. Et finalement, après avoir reçu l’Esprit saint, les apôtres sont devenus des missionnaires, des gens plus convaincus. Ils ont manifesté leur conviction en se livrant totalement au Christ et à l’ensemble de l’univers pour lui faire connaître la lumière. Nous devrions être comme eux : partir de rien et devenir de véritables missionnaires qui transmettent leur foi et la lumière qu’ils ont obtenues. Autrement, nous passons toute notre vie sous l’abat-jour !

Finalement, aviez-vous imaginé d’accéder à une fonction de prieur ?

Ce n’est pas du tout un choix personnel ! En fait, dans ma vie, j’ai été prieur dans deux monastères. Le prieur est le second de l’abbé. Pendant les absences de celui-ci, qui peuvent être de plusieurs mois par année, le prieur gère au mieux de sa connaissance. Cela peut quelquefois être préoccupant, parce que je continue à accomplir tout le travail que j’avais déjà à réaliser. Parfois, le supplément est impressionnant ! 

✐Propos recueillis par Angélique TASIAUX Retrouvez l’interview du père Jacques Pineault dans l’émission Pleins feux sur www.cathobel.be

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NB. Père Jacques Pineault célèbre la messe chez les sœurs Trappistines de Chimay tous les dimanches à 10h15. Ses homélies sont percutantes et en lien avec la vie des hommes et des femmes de notre temps.

Abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay https://www.facebook.com/ndelapaixchimay

« La  présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. »

J’apprécie beaucoup que, sur son compte facebook,  père Jacques laisse de belles photos de ses followers. Elles nous font goûter à la Beauté, à la Grandeur de Dieu à travers ses œuvres.  

Me vient à l’esprit cette éloge de la sagesse.

01 De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan. 02 Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux.

03 S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur. 04 Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites.

05 Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur.

https://www.aelf.org/bible/Sg/13

https://www.facebook.com/jacques.pineault.9

L’Abbaye de Scourmont.

Entrée de l’Abbaye de Scourmont.