CHIMAY – 13/10/2025 : centenaire de la dédicace de NOTRE-DAME de la PAIX.

C’est la fête chez les religieuses, à l’occasion du 100ème anniversaire de la consécration de leur église.

Mère Catherine Pagano (la 3ème en partant de la gauche), est fille d’immigrés italiens, mère Jeanne est congolaise, soeur Agnès est française, et sœur Selyn-Mary est indienne. Bel exemple d’unité au sein de l’Eglise comme Jésus l’aime. Les deux autres religieuses sont de passage pour participer à cette grande fête.

« Ce qui importe avant tout, c’est d’entrer en nous-mêmes pour y rester seul à seul avec Dieu. » (Thérèse d’Avila)

En quelques mots, un peu d’histoire. Ensuite, des vidéos de la cérémonie du jour, des méditations mariales, une émission de la RTB

D’abord l’ordre bénédictin puis l’ordre cistercien.

La Gaule avait connu un élan formidable lors de la colonisation romaine. Puis, les migrations germaniques ébranlèrent, non seulement les structures de l’empire romain, mais aussi la diffusion du christianisme. L’évangélisation reprit avec les moines dont la vie était balisée par diverses règles. Celle de saint Benoît, rédigée au VIe siècle, l’emporta sur toutes les autres et se répandit dans toute l’Europe occidentale.

L’abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 en Bourgogne, suscita un nouvel élan de la vie monastique. Saint Bernard entra au monastère en 1112. Lorsqu’il mourut, en 1253, il y avait près de 350 abbayes cisterciennes. C’est à l’ordre de Cîteaux (d’où vient le nom Cistercien) que se rattachent l’abbaye de Chimay tout comme celle de Scourmont.

Là où les moines et moniales s’installent, l’économie est florissante, la VIE est gagnante.

Leurs différences en quelques mots : Les bénédictins se consacrent principalement au travail intellectuel : ils conservent et recopient des documents importants pour conserver la mémoire du passé, favoriser la réflexion, l’esprit critique, … tandis que les cisterciens travaillent davantage de leurs mains. Là où ils arrivent, ils défrichent et cultivent. Chimay, en 1850, a eu beaucoup de chance de les accueillir.

https://osb.org/our-roots/a-brief-history-of-the-benedictine-order/

« On constate une déperdition de la culture romaine à partir des Ve-VIe siècles. Les monastères et évêchés vont alors devenir les principaux centres de culture de l’Occident civilisé » https://www.la-croix.com/Abonnes/Theologie/sont-moines-copistes-2019-02-22-1701004335

Fondation de l’abbaye de Gomerfontaine d’où naitra beaucoup plus tard l’abbaye Notre-Dame de la Paix de  Chimay.

NB : Il faut distinguer l’abbaye Notre-Dame de la Paix située à Chimay de l’abbaye Notre-Dame de Scourmont située à Forges-les-Chimay.

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Avec passion, l’historienne Bernadette Masereel nous a raconté en détails l’histoire de la fondation de l’abbaye Notre-Dame de la Paix de Chimay. Je retrouve certains de ses propos sur le site de l’abbaye, site qu’elle alimente régulièrement. Grand merci à Bernadette. Remarquez que les laïcs, selon leurs dons,  jouent un rôle important dans la vie des monastères.   (Ce qui est certain, c’est que Bernadette m’a donné le goût de l’Histoire!)

https://nddelapaixchimay.blogspot.com/2024/07/21-notre-histoire.html

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À l’origine, au 13è siècle,  des moniales s’installèrent sur les bords de la Troesne, à 89 km au N-O de Paris. Ce fut labbaye de Gomerfontaine.

Celle-ci fut fondée par le seigneur Hugues de Chaumont qui agit selon la volonté et avec l’accord de son épouse Pétronille. Il offrit aux moniales de l’Ordre de Cîteaux sa maison de Gomerfontaine.

C’est donc Hugues de Chaumont et son épouse Pétronille de Poissy qui fondèrent l’ABBAYE DE GOMERFONTAINE (1205-1266)

Au XIIIe et au début du XIV siècle, l’abbaye de Gomerfontaine reçut des dizaines de donations: pièces de terre, droits de censive, de champart, d’herbage ou de pêche, dîmes, fournitures  annuelles de blé, de harengs ou d’argent et même deux « hôtes »… La famille de Chaumont se montra particulièrement généreuse. La fondatrice, Pétronille, et d’autres élirent l’abbaye comme lieu de sépulture. Le XIIIe siècle fut, pour l’abbaye de Gomerfontaine, une période de prospérité. En 1434, l’abbaye fut dévastée par les Anglais qui ravagèrent le Vexin. Elle fut ensuite reconstruite.

La Révolution française de 1789 saccage le pays.

En 1792, l’abbaye de Gomerfontaine ne compte plus que 27 moniales. Elle subit le même sort que tous les établissements religieux de France. Elle est sécularisée et, une nouvelle fois, presque totalement détruite. Elle est vendue comme bien national. 

    En 1801, Bonaparte signe avec le pape, Pie VII, un Concordat. Les circonstances politiques sont dès lors plus favorables à l’exercice des cultes. Les prêtres sont autorisés à rentrer en France. Sr Pauline Ducastel forme le projet de reprendre la vie monastique telle qu’elle l’a vécue à Gomerfontaine. (….)

En 1904, les bernardines de Saint-Paul-aux-Bois tombent sous l’effet de la loi Combes qui contraint des milliers de religieux à s’exiler. Les religieuses sont expulsées manu militari le 4 octobre 1904. Elles trouvent un protecteur en la personne du colonel Bougon qui les accompagne du monastère jusqu’à la frontière. Elles s’établissent dans le refuge qu’elles ont préparé,  à Fourbechies, dans le Hainaut belge. Là, dans une ancienne brasserie construite sur deux étages, elles vivent pauvrement, suivent fidèlement la règle et prient avec beaucoup de ferveur. Des vocations adviennent: seize jeunes filles s’adjoignent à la communauté. Du fait de son transfert en Belgique, elle passe sous la « paternité » de l’abbé de Scourmont à Forges-lez-Chimay.

En 2011, une nouvelle supérieure, Mère Catherine Pagano est mise en charge de l’abbaye, avec  mission d’accompagner les dernières sœurs jusqu’à la fermeture…. Il reste alors la supérieure et 4 religieuses. On a peut-être touché le fond.  

C’est mal connaitre mère Catherine ! Au lieu de fermer l’abbaye, elle lui donne un élan nouveau.

Puis, curieusement, un esprit de printemps et d’ouverture se met à souffler, non sans quelques bourrasques. L’hôtellerie est rouverte, l’abbaye s’ouvre aux visiteurs, le chant liturgique se renouvelle, les offices de vigiles, puis ceux de nones sont rétablis, des travaux de rénovation sont réalisés, une salle de conférence est aménagée, une biscuiterie est mise en route, le potager donne à nouveau fruits et légumes, le dialogue œcuménique déjà entamé se poursuit et c’est le grand rabbin, Albert Guigui, qui inaugure la nouvelle salle de conférence… Surtout, trois moniales venues d’autres abbayes font promesse de stabilité à Chimay. 

En 1804, la communauté comptait cinq religieuses; en 1937, quasi une centaine; aujourd’hui, quatre. Ces dernières sont convaincues que leur abbaye est et sera un lieu de renouveau. 

Sœur Véronique (à gauche) a prononcé ses vœux en 1964. Depuis lors, plus aucune religieuse n’y a fait profession. Mais les religieuses sont convaincues : leur abbaye est et sera un lieu de renouveau.

Photos récentes:

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Pendant de nombreuses années, père Jacques Blanpain (à gauche) a célébré l’Eucharistie chez les Trappistines chaque dimanche. Nous nous souvenons qu’il y venait à vélo. Aujourd’hui, c’est le père Jacques Pineault, un Canadien, qui célèbre la messe chez les sœurs. Merci à eux pour le Pain de la Parole et le Pain du Corps du Christ.  

Quelques moments de l’Eucharistie de ce 13 octobre.

1ère lecture: 1 R 8: 22-30

22 Salomon se plaça devant l’autel du Seigneur, en face de toute l’assemblée d’Israël ; il étendit les mains vers le ciel 23 et fit cette prière :

« Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi, ni là-haut dans les cieux, ni sur la terre ici-bas ; car tu gardes ton Alliance et ta fidélité envers tes serviteurs, quand ils marchent devant toi de tout leur cœur. 24 Tu as gardé pour ton serviteur David, mon père, ce que tu lui avais dit ; et ce que tu lui avais dit de ta bouche, aujourd’hui tu l’as accompli de ta main. 25 Et maintenant, Seigneur, Dieu d’Israël, par égard pour ton serviteur David, mon père, garde la parole que tu lui avais dite : “Tes descendants qui siégeront sur le trône d’Israël ne seront pas écartés de ma présence, pourvu que tes fils veillent à suivre leur chemin en marchant devant moi, comme tu as marché devant moi.” 26 Maintenant donc, Dieu d’Israël, que se vérifie la parole que tu as dite à ton serviteur David, mon père ! 27 Est-ce que, vraiment, Dieu habiterait sur la terre ? Les cieux et les hauteurs des cieux ne peuvent te contenir : encore moins cette Maison que j’ai bâtie !

28 Sois attentif à la prière et à la supplication de ton serviteur. Écoute, Seigneur mon Dieu, la prière et le cri qu’il lance aujourd’hui vers toi. 29 Que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette Maison, sur ce lieu dont tu as dit : “C’est ici que sera mon nom.” Écoute donc la prière que ton serviteur fera en ce lieu. 30 Écoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, lorsqu’ils prieront en ce lieu. Toi, dans les cieux où tu habites, écoute et pardonne.

https://www.aelf.org/bible/1R/8

https://www.aelf.org/bible/Ap/21

Lecture de l’Evangile et homélie par Mgr Harpigny, évêque de Tournai.

NB: L’abbé Frédéric Rossignol receva la charge d’évêque au mois de décembre, remplaçant ainsi Mgr. Guy Harpigny qui prend sa retraite.

Bon à savoir : La RTB fait connaitre cette abbaye.

https://www.rtbf.be/article/chimay-une-retraite-a-l-abbaye-de-notre-dame-de-la-paix-qui-seduit-les-visiteurs-du-monde-entier-11586828?fbclid=IwY2xjawNZA8lleHRuA2FlbQIxMQABHtpU-6iJ2ZFWNCAzhGLJDjZk2EyJ7Hvp0Klnz9P9dDxPHGRgu2_J_jat4y5R_aem_RsIbeSQZn4h9GObpuBUXgA

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le Facebook de l’Abbaye et sur leur site internet.


Remarquons que toutes les abbayes cisterciennes portent le nom de Notre-Dame.

Notre-Dame de Scourmont, Notre-Dame de la Paix, etc…

En général, les gens prient peu, vraiment trop peu. Or le monde va mal. Dieu merci, des congrégations de religieux et religieuses se consacrent totalement à la prière à laquelle Marie ne cesse de nous appeler.  Ils sont les racines de l’arbre sans lesquelles la civilisation ne peut tenir.

Dessin: Souffle de Vie.

La prière rend fort. De la force il en faut pour arriver à subsister alors que les vents violents ne cessent de se déchainer contre l’Eglise.

Pour les moniales, que de mouvements depuis 100 ans! Que d’acharnement pour arriver à créer puis maintenir vivante leur congrégation. Sans la détermination, sans la foi à toute épreuve de mère Catherine, l’abbaye aurait fermé ses portes depuis longtemps. Qu’elle en soit remerciée!

Photo de Laurence Debus

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La mission est contenue dans le nom.

Notre-Dame de la PAIX.

Beaucoup de personnes retrouvent la paix du coeur après avoir confié leur chagrin à telle ou telle religieuse, ou lors d’une retraite à l’abbaye.

D’autre part, tous les religieux ne cessent de prier pour la PAIX dans le monde. La libération des otages juifs ce 13 octobre résonne comme une victoire, une réponse aux mille prières qui jaillissent sans cesse des coeurs des priants.

Mais la guerre n’est pas finie! L’islam radical sévit dans la bande de Gaza. Et puis, chez nous aussi, il y a l’islam politique et conquérant qui inquiète vraiment.

Oui, il manque cruellement de priants, de personnes qui donnent toute leur vie pour les autres!

A propos de l’abbaye de Gomerfontaine.

Dieu aime les gens même brisés comme Gomer. Il souhaite les relever, leur pardonner …

Bernadette Masereel a fait remarquer que Gomer est le nom de la femme prostituée du prophète Osée. Cette abbaye avait-elle mission de prier pour la conversion des femmes et des hommes qui se prostituent? Comme nous l’avons tous, leur mission était de prier intensément en s’offrant à Dieu pour la conversion de l’humanité qui adore les faux dieux que sont l’argent, la réussite, le pouvoir.

« Je te fiancerai à moi pour toujours », dit-il.

« Je te fiancerai dans la justice et dans la droiture, dans l’amour et dans la miséricorde.

Je te fiancerai par la fidélité, et tu connaîtras l’Éternel.

https://faithgateway.com/blogs/christian-books/god-loves-broken-people-gomer/

https://www.aelf.org/bible/Os/2

Comme une prostituée, la France (et pas qu’elle!) renie Celui qui l’aime tant !

Nourrissons notre espérance!

PRIONS: Puissent,  grâce à la prière des religieuses et les nôtres,  de nombreux pécheurs se convertir, c’est-à-dire se tourner résolument vers Dieu et changer de vie. Que l’Esprit Saint fortifie tous ceux qui évangélisent de mille manières possibles.

Que ceux qui connaissent mal ou pas du tout notre Seigneur Jésus cherchent intensément la VERITE!

07 Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as saisi, et tu as réussi. À longueur de journée je suis exposé à la raillerie, tout le monde se moque de moi. … 09 Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom. » Mais elle était comme un feu brûlant dans mon cœur, elle était enfermée dans mes os. Je m’épuisais à la maîtriser, sans y réussir.

ttps://www.aelf.org/bible/Jr/20

En ce mois d’octobre, qui est celui du rosaire, rappelons-nous les messages répétés de la Vierge à Medjugorje.

… spécialement en ce jour du 13 octobre qui rappelle la dernière apparition de la Vierge Marie à Fatima où elle invite fortement à prier et à se sacrifier pour la PAIX.

Cantiques 

A Chimay, l’abbaye Notre-Dame de la Paix, lieu de prière et d’accueil.

Quand mère Catherine Pagano est arrivée à l’abbaye, nous nous attendions à ce qu’elle ferme cette abbaye. C’était mal la connaitre. Dieu merci, c’est le contraire qui s’est produit. L’abbaye s’est réveillée et a fait peau neuve.

Mère Catherine a reçu du soutien, notamment celui de ses soeurs toutes proches et de religieuses venues d’ailleurs, de quelques laïcs et celui d’une professeure émérite, Bernadette Masereel,  qui a créé ce beau site. Merci à tous!

Et voilà que  l’abbaye a bel et bien remonté la pente pour le bonheur de leurs nombreux amis et pour la gloire de Dieu.

https://nddelapaixchimay.blogspot.com/

NB: Mère Catherine vient de laisser sa place de supérieure de la communauté à mère Pascale.

Bienvenue soeur Pascale et encore 1000 merci à soeur Catherine qui a réveillé la communauté cistercienne pour le bonheur des Chimaciens et de bien d’autres encore: retraitants, simples pélerins, personnes en demande d’attention, de prière … L’Amour vaincra!

La communauté nourrit l’esprit oecuménique.

Chaque année Chrétiens catholiques, orthodoxes et protestants ont l’occasion de se réunir tantôt au temple, tantôt à l’abbaye.

Photos supplémentaires.

Des bénévoles participent à la vente des produits du monastère.

Message de mère Catherine: « Seigneur, apprends-nous à prier ».

S’il me manque l’amour, je ne suis rien.

Crions vers Jésus. Il est AMOUR. Il nous voit, il entend chacun de nos cris et il nous invite à AIMER.

Petit test proposé par frère Paul-Adrien

Jésus a un AMOUR inconditionnel pour chacun d’entre nous.

Parce qu’il nous aime, Jésus nous donne sa maman pour nous accompagner. Et l’Eglise nous aide à discerner.

Medjugorje est officiellement reconnue comme lieu d’apparitions mariales depuis juin 1981.

Alberto Maalouf (association NDML), providentiellement présent en ce lieu, nous en parle avec JOIE! Un jour il a dit: « La Providence et une science exacte! »

L’énergie divine d’amour, c’est l’ESPRIT-SAINT: Michel Bacq.

Michel Bacq est membre de la Compagnie de Jésus. Il aide personnes et groupes à se connecter à ce qui leur donne davantage vie et à Celui qui a le pouvoir de restaurer cette vie, là où elle est en souffrance. Dans son livre: « L’empathie fait des miracles », il écrit:

La Communication Non Violente – CNV

La méthode de Marschall Rosenberg, est appliquée dans une prison américaine.

L’habit ne fait pas le moine : Anne Gruwez

Anne Gruwez, la célèbre juge du documentaire « Ni juge, ni soumise », va chaque semaine à la rencontre des mendiants (Paris-Match)

 

Chaque lundi, je vais rejoindre un centre situé derrière l’église des Riches-Claires. Il met une salle à la disposition de ceux qui le souhaitent. On peut s’asseoir, se réchauffer, manger chaud, partager, ou emporter des colis de nourriture. C’est là que les gens qui ont besoin d’éclaircir leurs idées viennent me parler, m’exposer un problème de logement, de pension, de dettes, d’expulsion… J’ai un rôle d’écoute, de soutien. Ensemble, nous débrouillons le problème. J’ai commencé après mon retrait des affaires.

Et puis, chaque jeudi, je vais rejoindre Jérôme et Brigitte Dayez qui rassemblent des vêtements, préparent de la soupe et des sandwiches. Moi, j’aide, je viens en surplus. Nous partons en maraude. Nous faisons ou avons fait les alentours du parc Maximilien, les quais Sainte-Catherine et d’autres lieux. Aujourd’hui, c’est le centre de Bruxelles : les couloirs de la gare Centrale, le parvis, le parc en dessous, le porche de la Madeleine, et on continue sur les boulevards du centre. À la Madeleine, ils doivent aujourd’hui démonter leurs tentes en journée. Vous comprenez, ce n’est pas un spectacle pour les touristes…

Moi, j’imagine le jour où on attribuera un enclos à nos frères humains qui ne vivent pas pour le tourisme et qu’on fera payer pour les voir en placardant « Interdit de jeter de la nourriture au-dessus de la grille ». Quand nous faisons nos distributions, la nouvelle se répand vite. Le téléphone arabe fonctionne. Nous avons une clientèle fidèle. Parfois, nous allons jusqu’au métro Bourse, mais si la police passe avant nous, il n’y a plus personne. »

https://www.parismatch.be/actualites/societe/2023/11/11/a-la-rencontre-des-mendiants-de-nos-villes-ce-nest-pas-un-spectacle-pour-les-touristes-E4SAXWOT55HNVI5WGEAB4N4E7M/

La Bible nous dit :

    J’aurais beau parler toutes les langues
des hommes et des anges,
si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour,
je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
    J’aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes,
s’il me manque l’amour,
je ne suis rien.
    J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour,
cela ne me sert à rien. https://www.aelf.org/2024-09-18/romain/messe

Je fais mon examen de conscience. Hum!

A partir de cette parole de saint Paul, je me remets en question et je constate tristement que je manque d’amour. C’est une souffrance pour moi de faire du mal alors que je voudrais tant faire le bien.

19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. 21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. 22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. 23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. https://www.aelf.org/bible/Rm/7

Les réseaux sociaux ne devraient pas servir à répandre la haine mais l’amour !

Ma pauvreté personnelle en amour  me rend sensible à la situation de personnes que la société condamne à cause de leur manque d’amour.

J’ai  mal au cœur quand je pense au bruit qui est fait autour de l’affaire de l’institutrice qui a frappé un enfant.

Cette femme montrée du doigt doit beaucoup souffrir d’être mise au banc de la socité et sa famille ne peut que souffrir énormément elle aussi. Il y aurait eu moyen d’agir autrement pour que cette dame ne frappe plus aucun  enfant. Mais était-ce là le but recherché par  l’auteur de la vidéo ?

Dans le livre de Michel Bacq « L’empathie fait des miracles », celui-ci raconte comment une tribu « primitive » réagit quand un de leurs membres commet un impair. Les villageois se réunissent et placent la personne fautive au milieu d’eux. Ensuite ils lui rappellent les bonnes choses qu’il a déjà faites, de quoi l’encourager à faire à nouveau le bien.

08 Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. 10 Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : 11 si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. https://www.aelf.org/bible/1P/4

Michel Bacq répond à la question:

 Quels ressentis face au dérapages de Jean Vanier (et donc aussi de l’abbé Pierre)?

Les églises sont appelées à porter l’amour de Dieu là où elles sont implantées.

Au Rwanda, des églises ont été fermées par le président Kagame. Il apparait que l’amour n’y est pas vécu. Se faire de l’argent sur le compte de ses paroissiens, c’est évidemment du contre-témoignage.

Une Rwandaise qui revient de ce pays confirme.

Des religieux contemplatifs participent grandement au bien de la société tant sur le plan matériel que spirituel.

Remarquez que l’argent n’est pas le dieu des chrétiens qui vivent leur foi en vérité. L’abbaye Notre-Dame de Scourmont intervient financièrement dans beaucoup d’oeuvres de charité.

D’autre part, des moines font de l’accompagnement sprituel, ils écrivent des livres, des homélies qui nourrissent la foi car ils savent que

« l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4:4)

Grégoire Ahongbonon rend leur dignité à des milliers de malades mentaux.

Grégoire parcourt le Bénin et la Côte d’Ivoire à la recherche de personnes malades psychiques, condamnés à vivre enchaînées à un arbre, loin de tous. Il les libère, les relève, les réintègre. Une histoire vraie qui nous bouscule et nous interroge sur notre propre façon d’accueillir les personnes en souffrance psychique, près de chez nous, aux coins de nos rues.

Heidi Baker montre sa foi à travers des actes plein d’amour et Dieu répond à sa confiance avec des miracles!

Un prédicateur tente de sauver une femme! NON à la prostitution !

02 ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; 03 ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. https://www.aelf.org/bible/Ep/4

Père André-Marie, père Pedro rêvent d’un monde meilleur et ils s’engagent à fond.

http://lamourestmaparoisse.org/les-pauvres-dici-et-du-tiers-monde/

A la portée de tous, le sourire qui vient du cœur est le langage universel de l’amour.

Souriez aux gens

https://www.facebook.com/reel/1029930428654924

L’amour couvre une multitude de péchés.

Jésus se tourna vers la femme et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?

https://www.facebook.com/photo/?fbid=4246208788959567&set=a.1861319930781810

Fidesco porte l’amour aux 4 coins du monde.

Prier pour les autres, même secrètement, c’est les aimer dès ici-bas et encore là-haut.

SUPPLEMENTS :

Quelques bonnes adresses.

https://www.youtube.com/@NDML

https://www.youtube.com/@DIEUSAUVE

Parce que je vous aime, je vous donne un petit secret : la prière fait du bien à la santé, c’est expérimenté.

https://www.facebook.com/reel/1195048488253766

Cantiques.

Ce 19 septembre 2024, les apparitions à Medjugorje sont reconnues par l’Eglise. Cette date du 19 septembre est aussi celle des apparitions à La Salette et celle de leur reconnaissance par l’Eglise.

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/saint-leu/fete-de-la-salette-a-saint-leu-pourquoi-autant-de-ferveur-et-de-devotion-1522793.html

Chapelet prié à Medjugorje le 19 septembre.

Depuis 1500 ans, saint Benoit contribue à éduquer, à civiliser l’Europe.

L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)

La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

https://www.scourmont.be/hotellerie.html

https://nddelapaixchimay.blogspot.com/

L’Europe est en danger.

Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues.  Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique.  Grâce à leur rayonnement, les moines ont  la force nécessaire pour  renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !

* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».

 « Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie et travaille » 

Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.

Voici des extraits des homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.)
Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.

HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)

Frères et sœurs,

« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)

Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500 environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)

CHERCHER DIEU.

Le but de l’institution conçue par saint Benoît était de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”, tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le développement des relations de charité fraternelle.

« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que chacun vive de son propre travail ».

Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades, habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude, le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des temps fixés et dans des lieux prescrits.

On ne pourra jamais évaluer à fond la force civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.  

Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.

 Il y a là une concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle – l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et unifiée au nom du Christ.

« Ne rien préférer à l’amour du Christ ».

Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)

Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple. Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels, en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.

« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).

Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un amour infini te dira :

« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).

Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il faut en faire l’expérience.

Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,

… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne, imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du retour du Christ.

https://www.facebook.com/photo?fbid=3372252056355249&set=a.1861319930781810

L’hospitalité, chère aux moines.

Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains.  Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html

01 Que demeure l’amour fraternel !
02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.

https://www.aelf.org/bible/He/13

Pour trouver un abri – Théo Mertens

HOMELIE de Dom Armand VEILLEUX (extraits).

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux/2664-homelie-pour-la-fete-de-saint-benoit-11-juillet-2021.html

   Dans les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même si c’est un dimanche.

(…)          Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :

« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux,  …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».

Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes

L’histoire de l’humanité, comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes périodes de reconstruction.

Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares.  Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux.  Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.

Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)

Ce qui frappe lorsqu’on jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces communautés furent dispersées.

Mais l’esprit demeura vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux au XIIème siècle.

L’Europe fut couverte de grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.

L’Europe doit aux monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour les moines.

Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation. 

L’Europe nouvelle vit actuellement une crise.  Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales. 

Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté.  Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.   

Si l’inspiration communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile d’aujourd’hui. 

Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX

https://www.scourmont.be/publications/pages-de-dom-armand-veilleux/homelies-de-dom-armand-veilleux.html

A Tibhirine (Algérie) des moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.   


Don Armand Veilleux rend visite à ses frères trappistes de Tibhirine .

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8 décembre 2018 à Oran.

DES HOMMES ET DES DIEUX

– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale

Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?

Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché les croyants de diverses confessions.

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/anniversaire-enlevement-martyrs-tibhirine-algerie.html

Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.

Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …

Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres  dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.

Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje

Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina

SUPPLEMENTS.

Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)

Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »

https://www.famillechretienne.fr/36801/article/patrick-buisson-la-volonte-de-leglise-de-souvrir-au-monde-a-eu-des-effets

Sermon de saint Bernard de Clervaux au sujet de saint Benoit.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_de_Nursie


Image : Soufle de Vie – Levensadem. 

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