Crions vers Jésus. Il est AMOUR. Il nous voit, il entend chacun de nos cris et il nous invite à AIMER.
Petit test proposé par frère Paul-Adrien
Jésus a un AMOUR inconditionnel pour chacun d’entre nous.
Parce qu’il nous aime, Jésus nous donne sa maman pour nous accompagner. Et l’Eglise nous aide à discerner.
Medjugorje est officiellement reconnue comme lieu d’apparitions mariales depuis juin 1981.
Alberto Maalouf (association NDML), providentiellement présent en ce lieu, nous en parle avec JOIE! Un jour il a dit: « La Providence et une science exacte! »
L’énergie divine d’amour, c’est l’ESPRIT-SAINT: Michel Bacq.
Michel Bacq est membre de la Compagnie de Jésus. Il aide personnes et groupes à se connecter à ce qui leur donne davantage vie et à Celui qui a le pouvoir de restaurer cette vie, là où elle est en souffrance. Dans son livre: « L’empathie fait des miracles », il écrit:
La Communication Non Violente – CNV
La méthode de Marschall Rosenberg, est appliquée dans une prison américaine.
L’habit ne fait pas le moine : Anne Gruwez
Anne Gruwez, la célèbre juge du documentaire « Ni juge, ni soumise », va chaque semaine à la rencontre des mendiants (Paris-Match)
Chaque lundi, je vais rejoindre un centre situé derrière l’église des Riches-Claires. Il met une salle à la disposition de ceux qui le souhaitent. On peut s’asseoir, se réchauffer, manger chaud, partager, ou emporter des colis de nourriture. C’est là que les gens qui ont besoin d’éclaircir leurs idées viennent me parler, m’exposer un problème de logement, de pension, de dettes, d’expulsion… J’ai un rôle d’écoute, de soutien. Ensemble, nous débrouillons le problème. J’ai commencé après mon retrait des affaires.
Et puis, chaque jeudi, je vais rejoindre Jérôme et Brigitte Dayez qui rassemblent des vêtements, préparent de la soupe et des sandwiches. Moi, j’aide, je viens en surplus. Nous partons en maraude. Nous faisons ou avons fait les alentours du parc Maximilien, les quais Sainte-Catherine et d’autres lieux. Aujourd’hui, c’est le centre de Bruxelles : les couloirs de la gare Centrale, le parvis, le parc en dessous, le porche de la Madeleine, et on continue sur les boulevards du centre. À la Madeleine, ils doivent aujourd’hui démonter leurs tentes en journée. Vous comprenez, ce n’est pas un spectacle pour les touristes…
Moi, j’imagine le jour où on attribuera un enclos à nos frères humains qui ne vivent pas pour le tourisme et qu’on fera payer pour les voir en placardant « Interdit de jeter de la nourriture au-dessus de la grille ». Quand nous faisons nos distributions, la nouvelle se répand vite. Le téléphone arabe fonctionne. Nous avons une clientèle fidèle. Parfois, nous allons jusqu’au métro Bourse, mais si la police passe avant nous, il n’y a plus personne. »
A partir de cette parole de saint Paul, je me remets en question et je constate tristement que je manque d’amour. C’est une souffrance pour moi de faire du mal alors que je voudrais tant faire le bien.
19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. 21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. 22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. 23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. https://www.aelf.org/bible/Rm/7
Les réseaux sociaux ne devraient pas servir à répandre la haine mais l’amour !
Ma pauvreté personnelle en amour me rend sensible à la situation de personnes que la société condamne à cause de leur manque d’amour.
J’ai mal au cœur quand je pense au bruit qui est fait autour de l’affaire de l’institutrice qui a frappé un enfant.
Cette femme montrée du doigt doit beaucoup souffrir d’être mise au banc de la socité et sa famille ne peut que souffrir énormément elle aussi. Il y aurait eu moyen d’agir autrement pour que cette dame ne frappe plus aucun enfant. Mais était-ce là le but recherché par l’auteur de la vidéo ?
Dans le livre de Michel Bacq « L’empathie fait des miracles », celui-ci raconte comment une tribu « primitive » réagit quand un de leurs membres commet un impair. Les villageois se réunissent et placent la personne fautive au milieu d’eux. Ensuite ils lui rappellent les bonnes choses qu’il a déjà faites, de quoi l’encourager à faire à nouveau le bien.
08 Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. 10 Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : 11 si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. https://www.aelf.org/bible/1P/4
Michel Bacq répond à la question:
Quels ressentis face au dérapages de Jean Vanier (et donc aussi de l’abbé Pierre)?
Les églises sont appelées à porter l’amour de Dieu là où elles sont implantées.
Au Rwanda, des églises ont été fermées par le président Kagame. Il apparait que l’amour n’y est pas vécu. Se faire de l’argent sur le compte de ses paroissiens, c’est évidemment du contre-témoignage.
Une Rwandaise qui revient de ce pays confirme.
Des religieux contemplatifs participent grandement au bien de la société tant sur le plan matériel que spirituel.
Remarquez que l’argent n’est pas le dieu des chrétiens qui vivent leur foi en vérité. L’abbaye Notre-Dame de Scourmont intervient financièrement dans beaucoup d’oeuvres de charité.
D’autre part, des moines font de l’accompagnement sprituel, ils écrivent des livres, des homélies qui nourrissent la foi car ils savent que
« l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4:4)
Grégoire Ahongbonon rend leur dignité à des milliers de malades mentaux.
Grégoire parcourt le Bénin et la Côte d’Ivoire à la recherche de personnes malades psychiques, condamnés à vivre enchaînées à un arbre, loin de tous. Il les libère, les relève, les réintègre. Une histoire vraie qui nous bouscule et nous interroge sur notre propre façon d’accueillir les personnes en souffrance psychique, près de chez nous, aux coins de nos rues.
Heidi Baker montre sa foi à travers des actes plein d’amour et Dieu répond à sa confiance avec des miracles!
Un prédicateur tente de sauver une femme! NON à la prostitution !
02 ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; 03 ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. https://www.aelf.org/bible/Ep/4
Père André-Marie, père Pedro rêvent d’un monde meilleur et ils s’engagent à fond.
Ce 19 septembre 2024, les apparitions à Medjugorje sont reconnues par l’Eglise. Cette date du 19 septembre est aussi celle des apparitions à La Salette et celle de leur reconnaissance par l’Eglise.
« Dans de nombreuses guérisons rapportées dans l’Évangile, Jésus dit à la personne qui a été guérie : « Ta foi t’a sauvé. » Ce qui a guéri le serviteur du centurion, c’est la foi du centurion. »
« … Nous avons tous dans notre être – dans notre corps comme dans notre esprit – d’énormes pouvoirs de guérison qui nous ont été donnés par le créateur et qui peuvent guérir la plupart de nos maladies. La plupart de ces pouvoirs restent en permanence inexploités. Même au niveau physique, de nombreux médicaments utilisés par la médecine ne guérissent pas directement mais libèrent simplement les pouvoirs de guérison présents dans notre organisme. La même chose est vraie à un niveau plus profond. Comme nous le voyons dans de nombreux cas dans l’Évangile, la foi en Jésus libère le pouvoir de guérison présent dans la personne qui implore de Jésus la guérison.
Nous avons tous beaucoup de blessures et un grand besoin de guérison. Mais Dieu nous a donné les pouvoirs de guérison qui permettent de guérir la plupart de ces blessures. Ce pouvoir de guérison doit cependant être libéré par la foi. Et ce qui est merveilleux, c’est que cela fonctionne non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour les autres, comme dans le cas du Centurion dont la foi a obtenu la guérison de son serviteur bien-aimé.
Demandons au Seigneur d’augmenter notre foi afin que nous, et tous ceux avec qui nous vivons, soyons guéris de tout ce qui nous éloigne de Dieu ou les uns des autres…. »
Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c’est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l’icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant. (Pape François)
Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance.Si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. (1 Co 12 :16) Ô merveille ineffable de l’unité ! La langue est en harmonie avec le pied.
Témoignages de guérison : schizophrénie, vertiges, maux d’estomac, …
Par toute la terre Jésus envoie ses ambassadeurs guérir les malades en les rapprochant de Lui.
Marilyn Hickey exerce un sacré ministère de guérisons au Pakistan, pays musulman où les chrétiens sont persécutés. (Rappelons-nous Asia Bibi). Rien n’est impossible à Dieu !
Il est bon de persévérer dans la foi.
Une guérison peut subvenir longtemps après qu’on ait reçu dans la prière la conviction que tel malade va guérir.
A Gulshan Esther, une Pakistanaise qui n’avait pas marché depuis 19 ans … Jésus dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père sans passer par Moi. Lève-toi et viens vers Moi ! »
« Puis j’ai vu à travers ses mains une Lumière qui est venue vers moi. Et d’un seul coup, j’ai senti une force, une puissance et la chair a poussé sur mon corps. Je me suis levée du lit, je me suis approchée de Jésus. Je me suis agenouillée à Ses pieds…» Après cette guérison miraculeuse, Jésus la prend par la main et lui fait voir Sa Gloire au Ciel entourée de tous les Saints et de tout Son peuple et la place qu’il lui réserve si elle Lui est fidèle. Nous assistons aussi avec émerveillement à la résurrection de deux morts de sa famille dont un qui risquait l’enfer ! Oui, Jésus le Christ est bien vivant et fait encore des miracles aujourd’hui ! Il n’attend que notre foi pour manifester Sa Gloire et nous guérir, nous pardonner, nous sauver … Dans ce monde d’incroyants, de païens et d’idolâtres, ce témoignage exceptionnel pourra toucher bien des cœurs si nous le faisons connaître.
Guérison par les plantes. Sainte Hildegarde de Bingen.
Les plantes sont cadeaux de Dieu. Le romarin rendrait la mémoire !
01 Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi. 04 Le Seigneur a créé les plantes médicinales, l’homme avisé ne les méprise pas. 06 Le Seigneur lui-même a donné la science à des hommes, pour qu’ils le glorifient dans ses merveilles. 07 Le médecin utilise les plantes pour soigner et ôter la douleur, 08 le pharmacien en fait des préparations. Ainsi l’œuvre de Dieu ne se termine pas : le bien-être qui vient de lui s’étend sur la face de la terre. 09 Mon fils, quand tu es malade, ne te décourage pas, mais prie le Seigneur, et lui te guérira. 10 Renonce à ta conduite mauvaise, agis avec droiture, et, de tout péché, purifie ton cœur.
Et quand la mort survient :
20 Ne livre pas ton cœur à la tristesse, repousse-la : pense que la vie a une fin.18 Car la tristesse hâte la mort, la tristesse du cœur abat les forces.23 Quand un mort repose, laisse aussi reposer sa mémoire ; console-toi de lui lorsqu’il a rendu l’âme. https://www.aelf.org/bible/Si/38
La coopération internationale bien nécessaire pour guérir nos frères et soeurs du bout du monde.
Fait de vie : Depuis plus de dix ans, un Africain non régularisé et donc « sans-papiers » travaille en Belgique pour subvenir aux besoins de ses enfants orphelins de mère restés au pays. Il est fier de la réussite scolaire de ses enfants. « Si je n’étais pas venu travailler en Belgique, mon fils ne serait pas infirmier. » Un jour, c’est la cata : son ainé a fait une chute de mobylette. Il a besoin d’une opération pour éviter la chaise roulante. Qui va payer ? « Chez nous, dit-il, celui qui n’a pas les moyens de payer une opération n’est pas pris en charge. » Ses amis belges, français, roumains interviennent et la somme nécessaire est rassemblée en quelques jours. L’opération a lieu et est réussie : Le grand gaillard marche à nouveau. Alleluia !
Aviation sans Frontières permet de soigner chez nous des enfants venus d’ailleurs.
Ce verset biblique (Marc 8:36) toucha profondément un petit enfant.
Jacques Pineault ne savait ni lire ni écrire à cette époque et il deviendra moine. Voici ce qu’il dit à ce sujet dans son livre : « Dans les pas du Christ. »
« Voir Dieu, entendre Dieu, sentir Dieu, toucher Dieu, goûter Dieu ». Depuis l’incarnation, c’est possible ! Merci Dieu!
Père Jean-Paul Savi s.j.: «Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ?»
« … Face aux contre-valeurs de notre société actuelle, la Parole de Dieu est-elle encore brûlante en nous ? … En ce jour du Seigneur, nous sommes appelés à laisser non pas l’esprit du monde, mais l’Esprit de Dieu transformer complètement notre manière de voir, de penser et d’agir. Face aux voix qui résonnent dans nos cœurs, nous devons être capables de sacrifice, c’est-à-dire suivre la voix de Dieu et non celle des hommes. Car Jésus nous le dit : « si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera » (Mt 16, 24).
En ce dimanche, prions afin que face aux tentations de nos vies, nous puissions être capables discerner et de choisir toujours ce qui nous rapproche plus de Dieu.
Les abbayes ne sont pas faites seulement pour les gens « bien », pour des personnes de bonne notoriété, pour des gens de chez nous. Il y a là aussi des moines qui viennent « de loin », qui viennent d’autres continents et aussi de milieux de vie parfois compliqués.
A l’abbaye Notre-Dame de Scourmont, demeure le moine Sharif, belgo-tunisien, au parcours chaotique.
Voici comment il est passé de la dure réalité de la prison à la vie de moine en passant par le CENACOLO.
(Article tiré de la revue : Le Fleuve de Dieu – juin juillet 2024)
A Scourmont, demeure aussi le père Jacques Pineault, originaire du Canada. Il commente la Parole de Dieu sur son compte facebook.
NB: Ses followers agrémentent son compte de mille belles images ou photos.
A partir du texte d’évangile qui relate la guérison d’un paralytique, père Jacques invite chacun à chercher de l’aide pour être conduit à Jésus, comme fut conduit Shérif.
03 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 04 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. 05 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » …10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – 11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »https://www.aelf.org/bible/Mc/2
Réflexion du père Jacques Pineault (extrait):
« Voyant leur foi ». Jésus-Christ est sensible à notre foi. (…) Ouvrons notre cœur à la foi dans le Seigneur. N’ayons pas peur de nous reconnaître comme nous sommes, peut-être paralysés comme cet homme qui a besoin de deux porteurs au moins si ce n’est plus pour le présenter à Jésus. N’ayons pas peur de demander de l’aide à un directeur spirituel ou à un ami de confiance pour se laisser voir par le Christ car Jésus ne voit pas simplement la foi du paralysé mais il voit leur foi, c’est-à-dire la foi du paralysé et de tous ceux qui l’accompagnent en désirant sa guérison. C’est la beauté de l’Église, corps mystique du Christ. Nous ne sommes pas seuls. C’est la communion des saints qui nous dépasse pour nous faire accéder à cette présence mystérieuse du Seigneur si sensible à notre foi.
Saint Benoit est connu comme patriarche des moines d’Occident et aussi pour ses victoires contre Satan.
A l’occasion de sa fête, ce 11 juillet, voici un témoignage de poids concernant le combat que nous avons à mener contre Satan. Il est bien nécessaire de lutter contre cet ennemi de Dieu et des hommes qui met sans cesse des obstacles sur notre route, mais « les obstacles ne sont pas un hasard », affirme le témoin.
Quelques mots encore sur Saint Benoit.
C’était un jeune noble de Nursie en Ombrie. A 15 ans, on l’envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice. Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques. Benoît s’enfuit, car c’est « Dieu seul » qu’il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre. Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu. Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu. Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté.
… comme pour tous ceux qui répondent à l’appel de Jésus: « Voici ta mère ».
Prions de suite avec l’association « Notre-Dame Mère de la Lumière » (NDML) qui n’est pas une abbaye mais une communauté de chrétiens, laïcs et religieux confondus. Oui, il y a de la place pour tous les état de vie dans l’Eglise. « Cherchez, vous trouverez » nous invite Jésus.
Demandons aussi l’intercession de saint Benoit. Que ce saint patron de l’Europe intercède pour la paix dans notre continent et dans le monde entier!
Cantiques.
Revue du Renouveau Charismatique: « Le Fleuve de Dieu ».
Envie d’un anti-stress ? Pourquoi pas un passage dans une abbaye?
Thomas rend fidèlement visite au père Jacques.
Le 24 juin est la fête de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.
A l’homélie de ce jour, Don Armand Veilleux nous donna la signification du mot précurseur : le précurseur, c’est un éclaireur, quelqu’un qui court devant …
Jean-Baptiste est le précurseur du Messie, il est passé devant Jésus pour préparer sa venue et puis il s’est retiré pour lui laisser la place.
Les moines, moniales sont des éclaireurs. Ils courent au-devant du Seigneur et montrent une chemin aux chercheurs de Dieu.
11 Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. 17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
L’iconographie traditionnelle nous présente souvent un Jean-Baptiste sévère, hirsute et à l’allure plutôt rébarbative. Une telle présentation peut évidemment s’inspirer de quelques passages des Évangiles nous rappelant sa prédication et ses appels à la conversion et à la pénitence. Et pourtant, le thème qui revient sans cesse dans les récits relatifs à sa naissance est celui de la joie.
Lorsque l’ange Gabriel annonce à Zacharie qu’il aura un fils, il lui prédit que « beaucoup se réjouiront de sa naissance ». Lorsque Marie, qui vient de concevoir un fils, va visiter sa vieille cousine Élisabeth, elle-même enceinte depuis six mois, non seulement Élisabeth est elle-même remplie de joie, mais l’enfant qu’elle porte bondit de joie en son sein. Et lorsqu’Élisabeth met au monde son fils, toute sa famille et ses voisins se réjouissent avec elle.
C’est donc à juste titre que Jean-Baptiste est le seul saint, à part le Christ et sa Mère, dont on célèbre liturgiquement la naissance. De tous les autres on célèbre leur entrée dans la gloire céleste au moment de leur mort.
Tous les textes qui entourent la naissance de Jean-Baptiste nous parlent donc de la joie de ceux et celles qui sont affectés par cette naissance. Et Jean-Baptiste lui-même nous apparaît comme un homme profondément heureux, d’une joie paisible, parce que c’est un homme unifié, entièrement consacré à sa mission. Un homme totalement libre.
Parce qu’il est libre, parce qu’il n’a rien à prouver et rien à préserver, il peut parler sans crainte à ses contemporains, que ceux-ci soient des soldats ou des gens ordinaires, des princes ou des rois. Il peut aussi s’effacer devant celui dont il a annoncé la venue, et même lui envoyer ses disciples.
Nous savons tous par expérience que lorsque nous sommes tristes ou malheureux, c’est lorsque nous avons perdu quelqu’un ou quelque chose qui nous était cher, ou bien lorsque nous ne savons pas réaliser certains de nos désirs ou certaines de nos ambitions. Nous n’avons pas tous les succès que nous aimerions avoir ; nous avons des échecs dont nous nous passerions bien. Nous ne sommes pas appréciés comme nous croyons que nous devrions l’être ; nos idées chères ou nos projets sont peut-être combattus par d’autres. Nous ressentons des tensions entre la personne que nous voudrions être et les missions ou responsabilités qui nous sont confiées. Nous sommes tristes, ou en tout cas notre joie n’est pas parfaite, parce que notre cœur est divisé.
Chez Jean-Baptiste on ne voit aucun de ces tiraillements. Sa mission est de préparer la venue du Messie. Il s’identifie pleinement à cette mission. Il n’aspire à rien d’autre. Il est donc un homme totalement libre parce que totalement unifié. Et, parce qu’il est libre, sa vision des personnes et des choses n’est jamais déformée. Quand le Messie apparaît, il le reconnaît tout de suite. Et il sait que sa mission à lui est terminée. Il peut disparaître. « Il est temps qu’il croisse et que je diminue ». Quelle parole surprenante, dans un monde où, alors comme aujourd’hui, chacun veut croître en importance, en fonction, en reconnaissance par les autres, etc. !
On sait aussi à quel point un maître qui a des disciples qui lui sont fidèles et dévoués peut s’attacher à ces disciples, qui deviennent facilement pour lui comme une possession. Jean-Baptiste, au contraire, envoie ses disciples à Jésus. « Voici l’agneau de Dieu, dit-il ». Son rôle auprès d’eux est terminé.
Comme il n’a rien à perdre, n’étant attaché à rien, il peut aussi avoir une parole libre. Il peut donc dire au monarque qu’il ne lui est pas permis de prendre la femme de son frère. Peu importe si cela le conduit en prison et, éventuellement, à la mort.
Et puis, dans sa prison, il se met à douter. Se serait-il trompé ? Celui qu’il a reconnu comme le Messie n’agit vraiment pas comme le Messie qu’on attendait. Est-ce vraiment lui ? Jean est alors assez libre pour assumer ses doutes sans en être déstabilisé et il envoie ses disciples demander à Jésus : « Es-tu vraiment celui que nous attendions ? » Et nous connaissons la réponse de Jésus.
En cette solennité de Jean le Baptiste, demandons pour nous aussi la grâce d’une grande humilité, d’un détachement, d’une liberté intérieure qui nous ouvrent à la vraie joie – cette joie qui peut demeurer intacte au fond de nos cœurs malgré toutes les épreuves et les difficultés de la vie – malgré le remous des eaux à la surface de notre existence. Demandons pour chacun de nous cette joie inaltérable. Armand Veilleux
Remarque : Ecouter une homélie vaut mieux que la lire car, dans l’écoute, il y a l’expression et des petits ajouts qui donnent de la couleur au message. N’ayant pas filmé l’homélie, je me contente de donner le texte paru sur internet.
Père Bernard de Give, qui fut Jésuite et puis Cistercien, auteur de la Grammaire latine de Give. Il fut très engagé dans le dialogue intermonastique, notamment avec des moines tibétains.
Le père Marc de Tibériade lui-même est venu se reposer à Chimay.
Tous les prêtres devraient se ressourcer pour porter toujours davantage de fruits! Merci père Marc pour ton bon exemple.
30 Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. 31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
« C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage ».
Prêtre diocésain, curé de campagne, Jacques Pineault est ensuite devenu moine, avant de mener une vie de prière à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont. Un parcours plutôt inhabituel qu’il commente avec bonhomie. Il le reconnaît volontiers : jamais, il n’avait envisagé de venir vivre en Belgique, même s’il affectionnait les chansons de Jacques Brel ! Une fois devenu moine, c’est grâce à dom Armand Veilleux qu’il est envoyé à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont pour une durée indéterminée. Lorsqu’il a renouvelé sa stabilité pour cette abbaye, il reconnaît avoir eu « l’impression, l’intuition et la conviction » que sa place était en Belgique. « Cela fait partie des surprises de Dieu et aussi d’une certaine écoute, parce que la présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. Et si on est attentif aux événements de notre vie, on va être appelé à se dépasser », nous confie-t-il.
Comment avez-vous choisi d’étudier la théologie ?
À un moment donné, j’avais le choix entre entrer à la faculté de Lettres ou à celle de Théologie. Alors j’ai fait des demandes aux deux facultés, me disant que j’irais à celle qui répondrait en premier. La faculté de Théologie a répondu la première, le lendemain celle de Lettres. Alors, je suis allé en théologie! Mais, j’avais toujours aimé écrire, les compositions, toutes ces choses-là. J’avais déjà écrit beaucoup de choses. J’ai continué à le faire, même si je n’étais pas en faculté de Lettres.
Quand vous êtes-vous orienté vers la prêtrise ?
J’ai pensé au sacerdoce à la fin de mon bac en théologie, mais j’avais une grande crainte. J’étais capable de lire et de composer. Mais, comme les prêtres doivent prêcher, j’avais peur de n’avoir rien à dire, parce que prêcher c’est autre chose que de parler ! Cela a été une grande crainte, jusqu’au jour où on m’a fait faire une première prédication. J’ai énormément apprécié cet exercice. Alors, j’ai fait ma maîtrise comme séminariste et j’ai commencé deux ans de stage en paroisse. Et puis, j’ai été vicaire quelques mois, et rapidement curé de plusieurs paroisses. Et dans l’exercice de ce ministère-là, j’étais heureux comme prêtre, avec les confrères et avec les paroissiens. J’aimais beaucoup les visiter, j’ai d’ailleurs pris du poids, parce que je multipliais les repas pour satisfaire tout le monde! Il fallait même que j’aille prendre des petits-déjeuners !
Quelles rencontres vous ont le plus marqué ?
L’accompagnement des mourants ou des personnes malades m’a amené à réfléchir à ma vie, parce que l’exercice du ministère, vivre des événements… tout cela a son importance. Mais quand vous rencontrez des personnes en fin de vie qui se demandent s’il y a quelque chose de l’autre côté, qui regardent ce qu’elles ont vécu et là où elles aboutissent, ce n’est pas sans nous faire réfléchir. J’avais commencé à les fréquenter, parce qu’on m’avait confié ce ministère-là auprès des personnes malades ou mourantes. Il y en a avec lesquelles c’était facile, mais d’autres avec lesquelles je craignais de ne pas être à la hauteur. C’est d’ailleurs souvent avec ces personnes-là que j’ai vécu les choses les plus profondes…
Pourquoi ?
Si vous rencontrez des gens qui ont toujours été pieux, c’est vite fait. Cela manque même parfois de profondeur. Mais quand vous allez chez des gens qui ont vécu toute leur vie sans religion ou sans conviction et que vous leur proposez de prier et qu’ils vous répondent : « Priez, je vais vous regarder faire ». Et puis, progressivement, ils se mettent à prier avec vous et se transforment. Ils vivent comme une espèce de conversion, une ouverture au spirituel, une ouverture à Dieu. La mort n’est plus une fin de tout, mais une occasion d’action de grâce. Ils s’en vont rencontrer Dieu.
Une telle conversion peut-elle arriver à tout âge ?
Je n’ai pas cheminé avec autant de jeunes en agonie qu’avec des personnes de 50 ans ou plus, atteintes par un cancer ou dont la carrière était bousculée. Il y a toutes sortes de gens, même ceux de la rue, les SDF, qui ont des choses à nous dire. C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage, simplement par sa parole ou par sa présence. Plusieurs personnes ont été pour moi des témoins. A un point tel que je me suis demandé ce qui est l’essentiel à vivre. Est-il nécessaire de courir partout, de faire toutes les célébrations, de participer à toutes les fêtes ou bien d’aller vraiment directement au plus important, c’est-à-dire la prière et la Parole de Dieu ? C’est à ce moment-là que j’ai mis mes pas dans ceux du Christ. Ces personnes-là m’ont pratiquement aidé à me convertir et à faire des choix qui correspondent au risque de mes convictions. J’ai reconnu la puissance de la prière et de la fréquentation de la Parole de Dieu auprès des mourants et dans ma vie.
Quand vous étiez enfant, votre grand-mère a-t-elle joué un rôle dans votre cheminement ?
Elle m’a éveillé spirituellement. Lorsque j’étais tout jeune, elle tricotait dans la pièce où on était. A un moment donné, un orage s’est déclaré avec des éclairs et le tonnerre. Elle s’est alors mise à prier le chapelet, après avoir allumé une chandelle qu’elle avait mise sur le bord de la fenêtre. Je lui ai alors demandé : « Grand-mère, qu’est-ce que tu fais là ? » Elle m’a répondu : « Je prie le bon Dieu ». Et moi je suis resté avec « bon Dieu ». C’est une question qu’on peut porter toute sa vie… Qu’est-ce que Dieu? Que suis-je pour Lui? Qu’est-il pour moi ? Un autre jour, je devais aller à la messe du dimanche avec elle, mais j’ai choisi de ne pas y aller. Comme on était au cœur du village et que l’église était tout proche, il y avait un haut-parleur qui transmettait la prédication du curé. Le sermon avait commencé par une citation de l’évangile de saint Matthieu : « A quoi sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » Et moi, à l’époque, je ne savais ni lire ni écrire, mais cette parole-là m’est restée imprimée. J’avais l’impression d’avoir compris ce qu’elle signifiait. Avec ma capacité enfantine, j’avais saisi le sens de cette phrase-là.
Y a-t-il beaucoup de paroles divines qui vous ont marqué ?
Un jour, je me suis amusé à relever les paroles de Dieu qui m’avait interpellé, tout au long de ma vie. Il y a une série de paroles qui nous marquent, qui influencent notre comportement ou notre compréhension, et qui échelonnent notre vie spirituelle ou chrétienne.
Selon saint Jean, rien ne ferme plus le chemin de la croissance spirituelle que la satisfaction de soi…
Bien sûr, parce que si vous êtes satisfait de vous-même, vous n’avez besoin de personne, ni d’amis, ni de compagne ou de compagnon, ni encore moins de Dieu, puisque vous avez tout ce qu’il vous faut. Mais peut-être êtes-vous complètement aveugle sur l’authenticité de votre vie. J’ai eu affaire à des gens qui avaient eu une carrière brillante, intéressante… Mais tout ce qui leur restait le matin, c’était le soleil qui se lève. Quand tout vous échappe, vous en revenez à l’essentiel. Et si vous vous prenez pour le nombril du monde, tant pis ! Mais si vous vous découvrez enfant de Dieu, vous entrez alors dans l’éternité.
Connaître les apôtres aide-t-il à comprendre ce que signifie suivre Jésus ?
Les apôtres sont pour nous, pas toujours des modèles, mais des exemples, parce que notre foi, notre démarche chrétienne est toujours un peu hésitante et en quête… Le doute est proche de la foi, parce qu’il nous permet de réfléchir puis d’éclaircir notre foi. Et finalement, après avoir reçu l’Esprit saint, les apôtres sont devenus des missionnaires, des gens plus convaincus. Ils ont manifesté leur conviction en se livrant totalement au Christ et à l’ensemble de l’univers pour lui faire connaître la lumière. Nous devrions être comme eux : partir de rien et devenir de véritables missionnaires qui transmettent leur foi et la lumière qu’ils ont obtenues. Autrement, nous passons toute notre vie sous l’abat-jour !
Finalement, aviez-vous imaginé d’accéder à une fonction de prieur ?
Ce n’est pas du tout un choix personnel ! En fait, dans ma vie, j’ai été prieur dans deux monastères. Le prieur est le second de l’abbé. Pendant les absences de celui-ci, qui peuvent être de plusieurs mois par année, le prieur gère au mieux de sa connaissance. Cela peut quelquefois être préoccupant, parce que je continue à accomplir tout le travail que j’avais déjà à réaliser. Parfois, le supplément est impressionnant !
✐Propos recueillis par Angélique TASIAUX Retrouvez l’interview du père Jacques Pineault dans l’émission Pleins feux sur www.cathobel.be
—————————————————————
NB. Père Jacques Pineault célèbre la messe chez les sœurs Trappistines de Chimay tous les dimanches à 10h15. Ses homélies sont percutantes et en lien avec la vie des hommes et des femmes de notre temps.
J’apprécie beaucoup que, sur son compte facebook, père Jacques laisse de belles photos de ses followers. Elles nous font goûter à la Beauté, à la Grandeur de Dieu à travers ses œuvres.
Me vient à l’esprit cette éloge de la sagesse.
01 De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan. 02 Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux.
03 S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur. 04 Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites.
L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)
La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)
Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues. Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique. Grâce à leur rayonnement, les moines ont la force nécessaire pour renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !
* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».
« Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie
et travaille »
Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.
Voici desextraitsdes homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.) Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.
HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)
Frères et sœurs,
« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de
l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent
Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il
devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)
Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une
période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois
ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500
environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de
douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)
CHERCHER DIEU.
Le but de l’institution conçue par saint Benoît était
de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”,
tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au
monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour
de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel
et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le
développement des relations de charité fraternelle.
« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que
chacun vive de son propre travail ».
Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades,
habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec
leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie
communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude,
le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des
temps fixés et dans des lieux prescrits.
On ne pourra jamais évaluer à fond la force
civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se
diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la
cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce
que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.
Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.
Il y a là une
concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque
naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre
cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle –
l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et
unifiée au nom du Christ.
Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je
préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)
Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des
moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination
de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple.
Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils
s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels,
en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à
rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers
de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.
« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).
Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu
veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant
l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un
amour infini te dira :
« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).
Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à
vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels
et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le
véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment
plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il
faut en faire l’expérience.
Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,
… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de
parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne,
imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou
perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou
éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient
leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du
retour du Christ.
Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains. Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html
01 Que demeure l’amour fraternel ! 02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Dans les monastères vivant selon la Règle de saint
Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même
si c’est un dimanche.
(…) Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :
« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux, …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».
Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes
L’histoire de l’humanité,
comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou
religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes
de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus
longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes
périodes de reconstruction.
Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares. Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux. Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.
Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)
Ce qui frappe lorsqu’on
jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il
s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des
structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte
culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a
fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits
monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces
monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces
communautés furent dispersées.
Mais l’esprit demeura
vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie
jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui
donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands
mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux
au XIIème siècle.
L’Europe fut couverte de
grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la
plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui
s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et
de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à
travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et
précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.
L’Europe doit aux
monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition
culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un
sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et
encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient
et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au
cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites
communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné
dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour
les moines.
Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
L’Europe nouvelle vit actuellement une crise. Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales.
Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté. Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
Si l’inspiration
communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est
qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de
l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile
d’aujourd’hui.
Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX
A Tibhirine (Algérie) des
moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.
Dans la nuit du 26 au 27 mars
1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère
de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à
cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un
immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans
la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a
été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8
décembre 2018 à Oran.
DES HOMMES ET DES DIEUX
– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale
Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas
voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très
bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés
solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des
gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils
peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.
Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?
Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait
pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à
l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme
dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché
les croyants de diverses confessions.
Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.
Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …
Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.
Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje
Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina
SUPPLEMENTS.
Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)
Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »