Envie d’un anti-stress ? Pourquoi pas un passage dans une abbaye?
Thomas rend fidèlement visite au père Jacques.
Le 24 juin est la fête de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.
A l’homélie de ce jour, Don Armand Veilleux nous donna la signification du mot précurseur : le précurseur, c’est un éclaireur, quelqu’un qui court devant …
Jean-Baptiste est le précurseur du Messie, il est passé devant Jésus pour préparer sa venue et puis il s’est retiré pour lui laisser la place.
Les moines, moniales sont des éclaireurs. Ils courent au-devant du Seigneur et montrent une chemin aux chercheurs de Dieu.
11 Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. 17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
L’iconographie traditionnelle nous présente souvent un Jean-Baptiste sévère, hirsute et à l’allure plutôt rébarbative. Une telle présentation peut évidemment s’inspirer de quelques passages des Évangiles nous rappelant sa prédication et ses appels à la conversion et à la pénitence. Et pourtant, le thème qui revient sans cesse dans les récits relatifs à sa naissance est celui de la joie.
Lorsque l’ange Gabriel annonce à Zacharie qu’il aura un fils, il lui prédit que « beaucoup se réjouiront de sa naissance ». Lorsque Marie, qui vient de concevoir un fils, va visiter sa vieille cousine Élisabeth, elle-même enceinte depuis six mois, non seulement Élisabeth est elle-même remplie de joie, mais l’enfant qu’elle porte bondit de joie en son sein. Et lorsqu’Élisabeth met au monde son fils, toute sa famille et ses voisins se réjouissent avec elle.
C’est donc à juste titre que Jean-Baptiste est le seul saint, à part le Christ et sa Mère, dont on célèbre liturgiquement la naissance. De tous les autres on célèbre leur entrée dans la gloire céleste au moment de leur mort.
Tous les textes qui entourent la naissance de Jean-Baptiste nous parlent donc de la joie de ceux et celles qui sont affectés par cette naissance. Et Jean-Baptiste lui-même nous apparaît comme un homme profondément heureux, d’une joie paisible, parce que c’est un homme unifié, entièrement consacré à sa mission. Un homme totalement libre.
Parce qu’il est libre, parce qu’il n’a rien à prouver et rien à préserver, il peut parler sans crainte à ses contemporains, que ceux-ci soient des soldats ou des gens ordinaires, des princes ou des rois. Il peut aussi s’effacer devant celui dont il a annoncé la venue, et même lui envoyer ses disciples.
Nous savons tous par expérience que lorsque nous sommes tristes ou malheureux, c’est lorsque nous avons perdu quelqu’un ou quelque chose qui nous était cher, ou bien lorsque nous ne savons pas réaliser certains de nos désirs ou certaines de nos ambitions. Nous n’avons pas tous les succès que nous aimerions avoir ; nous avons des échecs dont nous nous passerions bien. Nous ne sommes pas appréciés comme nous croyons que nous devrions l’être ; nos idées chères ou nos projets sont peut-être combattus par d’autres. Nous ressentons des tensions entre la personne que nous voudrions être et les missions ou responsabilités qui nous sont confiées. Nous sommes tristes, ou en tout cas notre joie n’est pas parfaite, parce que notre cœur est divisé.
Chez Jean-Baptiste on ne voit aucun de ces tiraillements. Sa mission est de préparer la venue du Messie. Il s’identifie pleinement à cette mission. Il n’aspire à rien d’autre. Il est donc un homme totalement libre parce que totalement unifié. Et, parce qu’il est libre, sa vision des personnes et des choses n’est jamais déformée. Quand le Messie apparaît, il le reconnaît tout de suite. Et il sait que sa mission à lui est terminée. Il peut disparaître. « Il est temps qu’il croisse et que je diminue ». Quelle parole surprenante, dans un monde où, alors comme aujourd’hui, chacun veut croître en importance, en fonction, en reconnaissance par les autres, etc. !
On sait aussi à quel point un maître qui a des disciples qui lui sont fidèles et dévoués peut s’attacher à ces disciples, qui deviennent facilement pour lui comme une possession. Jean-Baptiste, au contraire, envoie ses disciples à Jésus. « Voici l’agneau de Dieu, dit-il ». Son rôle auprès d’eux est terminé.
Comme il n’a rien à perdre, n’étant attaché à rien, il peut aussi avoir une parole libre. Il peut donc dire au monarque qu’il ne lui est pas permis de prendre la femme de son frère. Peu importe si cela le conduit en prison et, éventuellement, à la mort.
Et puis, dans sa prison, il se met à douter. Se serait-il trompé ? Celui qu’il a reconnu comme le Messie n’agit vraiment pas comme le Messie qu’on attendait. Est-ce vraiment lui ? Jean est alors assez libre pour assumer ses doutes sans en être déstabilisé et il envoie ses disciples demander à Jésus : « Es-tu vraiment celui que nous attendions ? » Et nous connaissons la réponse de Jésus.
En cette solennité de Jean le Baptiste, demandons pour nous aussi la grâce d’une grande humilité, d’un détachement, d’une liberté intérieure qui nous ouvrent à la vraie joie – cette joie qui peut demeurer intacte au fond de nos cœurs malgré toutes les épreuves et les difficultés de la vie – malgré le remous des eaux à la surface de notre existence. Demandons pour chacun de nous cette joie inaltérable. Armand Veilleux
Remarque : Ecouter une homélie vaut mieux que la lire car, dans l’écoute, il y a l’expression et des petits ajouts qui donnent de la couleur au message. N’ayant pas filmé l’homélie, je me contente de donner le texte paru sur internet.
Père Bernard de Give, qui fut Jésuite et puis Cistercien, auteur de la Grammaire latine de Give. Il fut très engagé dans le dialogue intermonastique, notamment avec des moines tibétains.
Le père Marc de Tibériade lui-même est venu se reposer à Chimay.
Tous les prêtres devraient se ressourcer pour porter toujours davantage de fruits! Merci père Marc pour ton bon exemple.
30 Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. 31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
« C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage ».
Prêtre diocésain, curé de campagne, Jacques Pineault est ensuite devenu moine, avant de mener une vie de prière à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont. Un parcours plutôt inhabituel qu’il commente avec bonhomie. Il le reconnaît volontiers : jamais, il n’avait envisagé de venir vivre en Belgique, même s’il affectionnait les chansons de Jacques Brel ! Une fois devenu moine, c’est grâce à dom Armand Veilleux qu’il est envoyé à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont pour une durée indéterminée. Lorsqu’il a renouvelé sa stabilité pour cette abbaye, il reconnaît avoir eu « l’impression, l’intuition et la conviction » que sa place était en Belgique. « Cela fait partie des surprises de Dieu et aussi d’une certaine écoute, parce que la présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. Et si on est attentif aux événements de notre vie, on va être appelé à se dépasser », nous confie-t-il.
Comment avez-vous choisi d’étudier la théologie ?
À un moment donné, j’avais le choix entre entrer à la faculté de Lettres ou à celle de Théologie. Alors j’ai fait des demandes aux deux facultés, me disant que j’irais à celle qui répondrait en premier. La faculté de Théologie a répondu la première, le lendemain celle de Lettres. Alors, je suis allé en théologie! Mais, j’avais toujours aimé écrire, les compositions, toutes ces choses-là. J’avais déjà écrit beaucoup de choses. J’ai continué à le faire, même si je n’étais pas en faculté de Lettres.
Quand vous êtes-vous orienté vers la prêtrise ?
J’ai pensé au sacerdoce à la fin de mon bac en théologie, mais j’avais une grande crainte. J’étais capable de lire et de composer. Mais, comme les prêtres doivent prêcher, j’avais peur de n’avoir rien à dire, parce que prêcher c’est autre chose que de parler ! Cela a été une grande crainte, jusqu’au jour où on m’a fait faire une première prédication. J’ai énormément apprécié cet exercice. Alors, j’ai fait ma maîtrise comme séminariste et j’ai commencé deux ans de stage en paroisse. Et puis, j’ai été vicaire quelques mois, et rapidement curé de plusieurs paroisses. Et dans l’exercice de ce ministère-là, j’étais heureux comme prêtre, avec les confrères et avec les paroissiens. J’aimais beaucoup les visiter, j’ai d’ailleurs pris du poids, parce que je multipliais les repas pour satisfaire tout le monde! Il fallait même que j’aille prendre des petits-déjeuners !
Quelles rencontres vous ont le plus marqué ?
L’accompagnement des mourants ou des personnes malades m’a amené à réfléchir à ma vie, parce que l’exercice du ministère, vivre des événements… tout cela a son importance. Mais quand vous rencontrez des personnes en fin de vie qui se demandent s’il y a quelque chose de l’autre côté, qui regardent ce qu’elles ont vécu et là où elles aboutissent, ce n’est pas sans nous faire réfléchir. J’avais commencé à les fréquenter, parce qu’on m’avait confié ce ministère-là auprès des personnes malades ou mourantes. Il y en a avec lesquelles c’était facile, mais d’autres avec lesquelles je craignais de ne pas être à la hauteur. C’est d’ailleurs souvent avec ces personnes-là que j’ai vécu les choses les plus profondes…
Pourquoi ?
Si vous rencontrez des gens qui ont toujours été pieux, c’est vite fait. Cela manque même parfois de profondeur. Mais quand vous allez chez des gens qui ont vécu toute leur vie sans religion ou sans conviction et que vous leur proposez de prier et qu’ils vous répondent : « Priez, je vais vous regarder faire ». Et puis, progressivement, ils se mettent à prier avec vous et se transforment. Ils vivent comme une espèce de conversion, une ouverture au spirituel, une ouverture à Dieu. La mort n’est plus une fin de tout, mais une occasion d’action de grâce. Ils s’en vont rencontrer Dieu.
Une telle conversion peut-elle arriver à tout âge ?
Je n’ai pas cheminé avec autant de jeunes en agonie qu’avec des personnes de 50 ans ou plus, atteintes par un cancer ou dont la carrière était bousculée. Il y a toutes sortes de gens, même ceux de la rue, les SDF, qui ont des choses à nous dire. C’est vraiment extraordinaire ce qu’un mourant peut nous laisser comme témoignage, simplement par sa parole ou par sa présence. Plusieurs personnes ont été pour moi des témoins. A un point tel que je me suis demandé ce qui est l’essentiel à vivre. Est-il nécessaire de courir partout, de faire toutes les célébrations, de participer à toutes les fêtes ou bien d’aller vraiment directement au plus important, c’est-à-dire la prière et la Parole de Dieu ? C’est à ce moment-là que j’ai mis mes pas dans ceux du Christ. Ces personnes-là m’ont pratiquement aidé à me convertir et à faire des choix qui correspondent au risque de mes convictions. J’ai reconnu la puissance de la prière et de la fréquentation de la Parole de Dieu auprès des mourants et dans ma vie.
Quand vous étiez enfant, votre grand-mère a-t-elle joué un rôle dans votre cheminement ?
Elle m’a éveillé spirituellement. Lorsque j’étais tout jeune, elle tricotait dans la pièce où on était. A un moment donné, un orage s’est déclaré avec des éclairs et le tonnerre. Elle s’est alors mise à prier le chapelet, après avoir allumé une chandelle qu’elle avait mise sur le bord de la fenêtre. Je lui ai alors demandé : « Grand-mère, qu’est-ce que tu fais là ? » Elle m’a répondu : « Je prie le bon Dieu ». Et moi je suis resté avec « bon Dieu ». C’est une question qu’on peut porter toute sa vie… Qu’est-ce que Dieu? Que suis-je pour Lui? Qu’est-il pour moi ? Un autre jour, je devais aller à la messe du dimanche avec elle, mais j’ai choisi de ne pas y aller. Comme on était au cœur du village et que l’église était tout proche, il y avait un haut-parleur qui transmettait la prédication du curé. Le sermon avait commencé par une citation de l’évangile de saint Matthieu : « A quoi sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » Et moi, à l’époque, je ne savais ni lire ni écrire, mais cette parole-là m’est restée imprimée. J’avais l’impression d’avoir compris ce qu’elle signifiait. Avec ma capacité enfantine, j’avais saisi le sens de cette phrase-là.
Y a-t-il beaucoup de paroles divines qui vous ont marqué ?
Un jour, je me suis amusé à relever les paroles de Dieu qui m’avait interpellé, tout au long de ma vie. Il y a une série de paroles qui nous marquent, qui influencent notre comportement ou notre compréhension, et qui échelonnent notre vie spirituelle ou chrétienne.
Selon saint Jean, rien ne ferme plus le chemin de la croissance spirituelle que la satisfaction de soi…
Bien sûr, parce que si vous êtes satisfait de vous-même, vous n’avez besoin de personne, ni d’amis, ni de compagne ou de compagnon, ni encore moins de Dieu, puisque vous avez tout ce qu’il vous faut. Mais peut-être êtes-vous complètement aveugle sur l’authenticité de votre vie. J’ai eu affaire à des gens qui avaient eu une carrière brillante, intéressante… Mais tout ce qui leur restait le matin, c’était le soleil qui se lève. Quand tout vous échappe, vous en revenez à l’essentiel. Et si vous vous prenez pour le nombril du monde, tant pis ! Mais si vous vous découvrez enfant de Dieu, vous entrez alors dans l’éternité.
Connaître les apôtres aide-t-il à comprendre ce que signifie suivre Jésus ?
Les apôtres sont pour nous, pas toujours des modèles, mais des exemples, parce que notre foi, notre démarche chrétienne est toujours un peu hésitante et en quête… Le doute est proche de la foi, parce qu’il nous permet de réfléchir puis d’éclaircir notre foi. Et finalement, après avoir reçu l’Esprit saint, les apôtres sont devenus des missionnaires, des gens plus convaincus. Ils ont manifesté leur conviction en se livrant totalement au Christ et à l’ensemble de l’univers pour lui faire connaître la lumière. Nous devrions être comme eux : partir de rien et devenir de véritables missionnaires qui transmettent leur foi et la lumière qu’ils ont obtenues. Autrement, nous passons toute notre vie sous l’abat-jour !
Finalement, aviez-vous imaginé d’accéder à une fonction de prieur ?
Ce n’est pas du tout un choix personnel ! En fait, dans ma vie, j’ai été prieur dans deux monastères. Le prieur est le second de l’abbé. Pendant les absences de celui-ci, qui peuvent être de plusieurs mois par année, le prieur gère au mieux de sa connaissance. Cela peut quelquefois être préoccupant, parce que je continue à accomplir tout le travail que j’avais déjà à réaliser. Parfois, le supplément est impressionnant !
✐Propos recueillis par Angélique TASIAUX Retrouvez l’interview du père Jacques Pineault dans l’émission Pleins feux sur www.cathobel.be
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NB. Père Jacques Pineault célèbre la messe chez les sœurs Trappistines de Chimay tous les dimanches à 10h15. Ses homélies sont percutantes et en lien avec la vie des hommes et des femmes de notre temps.
« La présence de Dieu, il faut la saisir par les yeux, par les oreilles, par le goûter, par le toucher. »
J’apprécie beaucoup que, sur son compte facebook, père Jacques laisse de belles photos de ses followers. Elles nous font goûter à la Beauté, à la Grandeur de Dieu à travers ses œuvres.
Me vient à l’esprit cette éloge de la sagesse.
01 De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan. 02 Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux.
03 S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur. 04 Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites.
05 Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur.
L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! (Pape François)
La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l’école de qui nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme. (Pape Benoit XVI)
Attaquée (notamment) par le matérialisme à outrance, l’Europe perd son âme. Des extrémistes * profitent de son affaiblissement pour tenter d’imposer leurs vues. Ils souhaitent importer chez nous la guerre dite « sainte » qui est en fait diabolique. Grâce à leur rayonnement, les moines ont la force nécessaire pour renverser cette situation. Encore faut-il des vocations !
* Voir en supplément : « Dans la peau d’une djihadiste ».
« Ne rien préférer à l’amour du Christ » « Prie
et travaille »
Le 11 juillet, lors de la fête de Saint Benoit, j’ai eu le bonheur d’assister à la messe à l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay, messe célébrée par un moine de Scourmont.
Voici desextraitsdes homélies de père Jacques PINEAULT et de Don Armand VEILLEUX. (NB : La mise en relief est personnelle.) Egalement un rappel du martyre des moines de Tibhirine.
HOMELIE de père Jacques PINEAULT (Extraits)
Frères et sœurs,
« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de
l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent
Dieu crédible en ce monde… Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il
devenu le père de nombreux peuples » (ndlr : Cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoit XVI.)
Saint Benoît est né à Nursie autour de 480. Après une
période d’études à Rome, il s’est retiré à Subiaco où il a vécu environ trois
ans en ermite dans une grotte auprès du monastère du moine Romain. En 500
environ, il a commencé à réunir des disciples en fondant treize monastères de
douze moines chacun, réunis autour d’un abbé, sur le modèle des apôtres. (…)
CHERCHER DIEU.
Le but de l’institution conçue par saint Benoît était
de favoriser la recherche de Dieu comme unique but de la vie. “Chercher Dieu”,
tel est l’idéal que saint Benoît propose au frère qui demande à entrer au
monastère ; et pour favoriser cette recherche, il organise la communauté autour
de la lecture méditative des Saintes Écritures, de la prière, du travail manuel
et de cet ensemble d’activités qui permettent la vie pratique et le
développement des relations de charité fraternelle.
« Parce que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme … Que
chacun vive de son propre travail ».
Aux nouveaux peuples, le plus souvent nomades,
habitués à vivre sous le ciel avec, à l’horizon, une terre à parcourir avec
leurs flèches et leurs chevaux, les monastères offraient l’exemple d’une vie
communautaire dans laquelle les différentes occupations – la prière, l’étude,
le travail, la réfection, la discussion, le repos, etc. – avaient lieu dans des
temps fixés et dans des lieux prescrits.
On ne pourra jamais évaluer à fond la force
civilisatrice et éducatrice de cette régularité dans le travail qui se
diffusera partout à partir des monastères, au rythme du tintement sévère de la
cloche qui appelle aux différentes occupations : « Parce
que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme », dira saint Benoît.
Le développement de l’Europe est lié de manière indissoluble à la force rayonnante et structurante de l’intuition spirituelle de saint Benoît.
Il y a là une
concrétisation convaincante de la foi évangélique qui devient presque
naturellement culture et levain de choix sociaux qui, si je peux me permettre
cette expression un peu hardie, laisseront entrevoir du XIe au XIIe siècle –
l’époque de Cluny et de Cîteaux – le rêve réalisé d’une Europe civilisée et
unifiée au nom du Christ.
Comme on l’a déjà dit, cette phrase, mais je
préfèrerais dire ce programme de vie, se trouve dans la Règle de Saint Benoît (…)
Elle fonde la spiritualité des martyrs avec celle des
moines. Je crois que notre temps est l’un des plus sensibles à la fascination
de ce message. La recherche de la simplicité volontaire en est un exemple.
Combien de gens ont été déçus après avoir découvert que les objectifs qu’ils
s’étaient fixés sont bien vite devenus périmés en amour, en amitié, en biens matériels,
en exploits de toutes sortes ! Quand le pape Jean-Paul II appelait chacun à
rechercher et à vivre une haute sainteté, il invitait à parcourir les sentiers
de la vérité et du courage, justement comme les moines et les martyrs.
« Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple »* (Mt 19,29).
Si tu veux bien m’avoir comme ton unique trésor, si tu
veux bien t’unir à moi et ne vivre que pour moi, en « ne mettant rien avant
l’amour du Christ » comme disait saint Benoît, alors, mon Père qui t’aime d’un
amour infini te dira :
« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31).
Bien sûr, le disciple de Jésus n’est pas condamné à
vivre dans la misère en ce monde. La grâce de Dieu pourvoit à ses besoins réels
et même au surplus. Mais ce n’est pas cela qui doit motiver le disciple. Le
véritable héritage du chrétien est le cœur de Dieu. Ce trésor est infiniment
plus important que toutes les richesses de la terre. Mais pour le découvrir, il
faut en faire l’expérience.
Comme les moines de tous les temps, nous devons nous aussi rechercher la vérité avec confiance et ténacité,
… sans craindre la fatigue et sans avoir peur de
parcourir dans toute leur complexité les sentiers de la culture moderne,
imitant ainsi les communautés monastiques médiévales qui, proches des villes ou
perdues au milieu des forêts, placées dans des contextes chrétiens ou
éparpillées dans des landes païennes hostiles ou indifférentes, maintenaient
leur “pas”, fait de prière, d’étude, de travail et d’amour dans l’attente du
retour du Christ.
Saint Benoît ne voyait pas dans l’hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l’hospitalité et l’accueil, à une époque où il y avait tant besoin d’accueil. Des mots qui sont étonnamment contemporains. Pape Françoishttps://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-07/saint-benoit.html
01 Que demeure l’amour fraternel ! 02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Dans les monastères vivant selon la Règle de saint
Benoît, nous célébrons aujourd’hui la Messe et l’Office de saint Benoît, même
si c’est un dimanche.
(…) Dans le Prologue de sa Règle, saint Benoît dit qu’il écrit celle-ci pour ceux qui désirent la vie et avoir des jours heureux. Or, dans l’Évangile que nous venons d’entendre Jésus, dès le début de son ministère public, décrit à ses disciples en quoi consiste le bonheur :
« Bienheureux les pauvres de cœur,… bienheureux les doux, …bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, etc ».
Comme toute vie chrétienne, la vie monastique consiste d’abord dans un effort de vivre ce programme de bonheur que sont les béatitudes
L’histoire de l’humanité,
comme celle des institutions humaines – que celles-ci soient civiles ou
religieuses — est faite de grands cycles au cours desquels de brèves périodes
de grande stabilité – appelées « âge d’or » — sont suivies de périodes plus
longues de désintégration avant que ne commence d’autres longues et lentes
périodes de reconstruction.
Benoît vécut à une de ces époques charnières où, dans une culture qui achevait de se désintégrer apparaissaient déjà les germes d’une culture nouvelle. Il fonda son monastère de Monte Cassino, après celui de Subiaco, à l’époque où s’écroulait l’Empire romain d’Occident sous les invasions barbares. Sa rencontre avec Totila, racontée par saint Grégoire dans ses Dialogues, est un puissant symbole de la rencontre de l’Esprit ancien du Christianisme avec la vitalité bouillonnante des peuples nouveaux. Dans le long processus de regroupement de ces peuples nouveaux, d’abord dans l’Empire de Charlemagne (appelé « père de l’Europe » par le poète Angibert en 799), puis tout au long de l’histoire mouvementée de la Chrétienté médiévale, les monastères vivant selon la Règle de saint Benoît, jouèrent un rôle capital.
Nous vivons, à notre époque, une transition semblable entre un ensemble de cultures occidentales qui se désintègrent et une humanité nouvelle en train de s’engendrer. C’est sans doute pourquoi, Paul VI, durant la seconde session du Concile Vatican II, et au début de son pontificat, proclama saint Benoît Patron de l’Europe. (…)
Ce qui frappe lorsqu’on
jette un regard d’ensemble sur cette grande tradition bénédictine, c’est qu’il
s’agit d’un esprit qui est, finalement assez indépendant des
structures dans lesquelles il s’incarne à chaque période et en chaque contexte
culturel déterminé. Benoît a réuni une petite communauté à Subiaco, puis a
fondé un petit monastère à Monte Cassino, et une douzaine d’autres petits
monastères dans les alentours. Dans les quelques siècles qui suivirent tous ces
monastères — y compris Monte Cassino — furent détruits et toutes ces
communautés furent dispersées.
Mais l’esprit demeura
vivant et diverses petites communautés naquirent et se maintinrent en Italie
jusqu’à la refondation de Monte Cassino et l’époque du Pape saint Grégoire qui
donna à l’esprit bénédictin un grand élan missionnaire. Il y eut de grands
mouvements rénovateurs comme celui de Cluny au XIème siècle et celui de Cîteaux
au XIIème siècle.
L’Europe fut couverte de
grandes abbayes comptant souvent des centaines de moines et qui, pour la
plupart, disparurent après quelques siècles d’existence. Et pourtant l’esprit qui
s’était manifesté dans la Règle de Benoît continua toujours de se maintenir et
de se transmettre, de générations en générations, de siècles en siècles, à
travers de petites communautés, la plupart du temps fragiles et
précaires, sans grand renom et sans aucune fanfare autour d’elles.
L’Europe doit aux
monastères de la famille bénédictine une grande partie de sa tradition
culturelle, y compris architecturale. Mais ce n’est là, pourrait-on dire, qu’un
sous-produit de sa spiritualité. Là n’est pas l’essentiel ni de son héritage et
encore moins de son message. L’esprit de Benoît doit se maintenir, se maintient
et se maintiendra, comme un levain d’Évangile au cœur de l’Europe, comme au
cœur du reste de l’humanité, essentiellement à travers d’humbles et petites
communautés incarnant simplement et humblement l’esprit de l’Évangile tel qu’incarné
dans la forme de vie chrétienne décrite par Benoît dans sa Règle de vie pour
les moines.
Saint Benoît, Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
L’Europe nouvelle vit actuellement une crise. Il est devenu évident qu’une communauté économique n’est pas possible sans une communauté politique et sociale. Il est urgent de transcender l’idée de « nation », qui, avec tout ce qu’elle comporte de fierté, sinon d’orgueil, et de désir d’hégémonie, a fait éclater l’Europe médiévale à l’âge des grandes révolutions, donnant naissance à une Europe conquérante, rappelée à l’humilité par la tragédie des deux guerres mondiales.
Ce sont ces conséquences tragiques des tensions entre les nouveaux états-nations qui conduisirent quelques grands politiciens, qui étaient aussi des hommes de foi, un Adenauer, dont un fils devint prêtre, un De Gasperi, co-fondateur de la Démocratie Chrétienne en Italie, un Robert Schuman dont le procès de béatification est en cours, tous souvent inspirés par le penseur Jean Monnet, à développer l’idée d’une Europe nouvelle qui soit une communauté. Paul VI, qui avait été un diplomate avant d’être Pape, était très sensible à cette aspiration à une communauté européenne. Et c’est pourquoi il nomma saint Benoît Patron de cette Europe nouvelle en gestation.
Si l’inspiration
communautaire de saint Benoît a eu un tel succès à travers les siècles, c’est
qu’elle ne fait que donner une expression particulière au message de
l’Évangile, et spécialement à celui que nous trouvons dans l’Évangile
d’aujourd’hui.
Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle que toute communauté – qu’elle soit monastique, paroissiale, familiale ou européenne – ne peut se bâtir que sur l’humilité, le respect mutuel, le pardon – en un mot, ne peut se bâtir que sur l’amour mutuel. Armand VEILLEUX
A Tibhirine (Algérie) des
moines cisterciens ont donné leur vie jusqu’à accepter le martyre.
Don Armand Veilleux rend visite à ses frères trappistes de Tibhirine .
Dans la nuit du 26 au 27 mars
1996, dans le contexte de la guerre civile algérienne, sept moines du monastère
de Tibhirine étaient enlevés par un commando. Seuls deux religieux échappèrent à
cette rafle. L’annonce de leur assassinat, deux mois plus tard, suscita un
immense choc en Algérie. Mais aujourd’hui, leur héritage spirituel se vit dans
la présence reconnue et appréciée de l’Eglise d’Algérie, dont le rayonnement a
été particulièrement mis en lumière par la béatification des martyrs, le 8
décembre 2018 à Oran.
DES HOMMES ET DES DIEUX
– Bande Annonce Officielle – Lambert Wilson / Michael Lonsdale
Oui, ce qui est très beau dans leur message c’est qu’ils n’ont pas
voulu lâcher la main de l’ami qui souffrait à côté d’eux. Ils auraient très
bien pu partir, mais comme la population souffrait autour, ils sont restés
solidaires de cette population, donc c’est un appel pour nous aussi à vivre des
gestes de solidarité concrets, surtout en ce moment de crise sanitaire. Ils
peuvent être un modèle pour nous tous au quotidien.
Leur enlèvement et leur élimination ont évidemment été une tragédie épouvantable pour la petite Église d’Algérie, mais finalement on a vu plus de 20 ans après, lors de la béatification à Oran, que ces moines mais aussi les autres religieux martyrs d’Algérie avaient une fécondité immense, qu’ils avaient permis aux chrétiens de bénéficier d’une amitié, d’un respect, d’une reconnaissance, d’un amour même, de la part d’une grande partie de la population algérienne musulmane. Est-ce finalement cela, le chemin chrétien? Comme le Christ lui-même, d’un échec apparent, tirer une victoire plus grande et presque inespérée?
Et le miracle c’est aussi que l’enlèvement des moines, qui avait
pour but de créer un fossé entre chrétiens et musulmans, d’opposer l’islam à
l’occident, ça s’est transformé en grâce de fratellanza comme
dirait le Pape François, de fraternité universelle, et ça a beaucoup rapproché
les croyants de diverses confessions.
Les abbayes cisterciennes portent l’attribut « Marie » dans leur nom.
Abbaye Notre-Dame de l’Atlas, abbaye Notre-Dame de la Paix, abbaye Notre-Dame de Scourmont, …
Marie est vraiment présente dans la vie monastique. C’est pourquoi je me permets d’attirer votre attention sur Medjugorje, lieu d’apparitions mariales depuis 40 ans. Le pape François reconnait ces apparitions. Marie souhaite nous accompagner les uns et les autres dans les moments difficiles que nous vivons. Libre à nous d’accepter de prendre sa main ou de la refuser.
Commentaire seul du mercredi 26 juin 2021 à 21h00 avec Sr Emmanuel de Medjugorje
Choeur des Moines de l’Abbaye de Tamié – Salve Regina
SUPPLEMENTS.
Envoyé spécial. Margaux, femme de Daech, l’impossible retour – 9 novembre 2017 (France 2)
Patrick Buisson : « La volonté de l’Eglise de s’ouvrir au monde a eu des effets pervers »
Jacques me permet de partager ses prières. Il me dit:
Tu peux bien sûr utiliser les crédos que j’ai écrits. Ils ne m’appartiennent pas. Les professions de foi, les prières sont inspirées par l’Esprit, elles sont traduites, écrites humainement, parfois de façon incomplète ou maladroite, mais peu importe: l’Esprit s’en sert comme il veut. Comme nous tous, tu es son instrument, alors utilise ces crédos comme bon te semble. Ceux qui ont des antennes capteront ce qu’ils doivent en capter. Merci. Fraternellement. Jacques.
A chaque Credo, je joins un dessin du père Omer De Ruyver, moine à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont. Pour la mauvaise qualité des photos, veuillez excuser le photographe amateur.
Credo – Dieu Vivant en nos Cœurs
Dieu, Père, Créateur, je crois que tu nous crées chaque jour à ton image. Je reconnais en nous ton style d’artiste, ta marque de fabrique.
Je crois en Toi.
« Demeurez en moi, comme je demeure en vous. » Je crois, Jésus, Fils de Dieu, que Tu résides au plus profond du cœur de chacun. Tu nous appelles tes amis parce que Tu nous offres, en cœur à cœur, la parole qui te vient du Père.
Je crois en Toi.
Esprit-Saint,
quand nous percevons ta lumière, nous sommes dans l’espérance ; quand nous
ressentons ta force, nous transporterions des montagnes ; quand nous
respirons de ton souffle, nous créons avec le Père. Chaque fois que nous sommes
présents à ta Présence, nous nous savons Vivants.
Je crois en Toi.
Enfants
d’un même Père, façonnés de la même argile, créés par le même souffle, nous
sommes baptisés dans le Christ, nous en sommes son Corps pour la vie qui ne
finit pas.
Peuple de Dieu, je crois en Toi.
Credo – Aimez vos ennemis
Dieu Père, Tu fais lever le soleil sur les bons et les méchants, Tu fais tomber la pluie sur les justes et les injustes. Ton Amour nous invite chaque jour, inlassablement, à choisir la Vie. Nous croyons en Toi.
Dieu
Fils, Dieu de compassion, par tes paroles d’Amour : « Père pardonne-leur
car ils ne savent ce qu’ils font », Tu remets debout même ceux qui te
tuent. Ta foi en l’homme est inébranlable. Christ vivant, nous croyons en Toi.
Esprit
de Dieu, Esprit fou, as-tu perdu l’esprit pour nous inciter à aimer nos
ennemis ? Mais la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu. Esprit de
sagesse, merci de nous guider sur le chemin vers la Vie. Nous croyons en Toi.
Eglise
de Dieu, chaque fois que nous écoutons l’autre en nous décentrant de
nous-mêmes, chaque fois que nous choisissons la réconciliation, chaque fois que
nous libérons celui qui nous a offensés, Eglise de Dieu, Eglise des hommes,
Nous croyons en Toi.
Credo – Dieu invite
Je crois en Dieu, Père, Fils et Esprit, coéternels dans leur relation d’Amour, en Dieu qui nous sort du temps pour que nous vivions, en plénitude, de son éternité.
Je crois en Dieu qui nous crée, en Dieu qui vient à notre rencontre, nous parle et nous accompagne, en Dieu qui nous inspire, nous encourage, nous donne la force, en Dieu qui nous divinise en Lui.
Je crois au peuple en marche, jeunes et vieux, hommes et femmes, malades et bien portants, blancs et noirs et de toutes cultures répondant à l’appel patient de Dieu qui nous propose une humanité divine à la table ronde de son banquet.
Cred-Eau
Dieu Père, Tu souffles sur les eaux et Tu nous fais naître. Par l’eau, Tu nous gardes en vie avec tous les êtres vivants. Je crois en Dieu Créateur.
Je crois en toi Jésus. Par l’eau qui coule de ton côté transpercé, Tu nous donnes ta Vie. Par l’eau qui lave les yeux de l’aveugle, Tu nous purifies et nous rends la vue. Par l’eau changée en vin, Tu nous donnes ta Joie.
Esprit qui irrigue nos déserts, qui s’infiltre dans nos cœurs arides, qui fait germer en nous les semences de Paix, d’Amour, de Joie, je crois en Toi, Tu peux faire craquer les barrages que nous plaçons sur ton cours.
« J’avais soif et vous m’avez donné à boire ». Nous sommes la main de Dieu pour chacun de ces petits qui sont nos frères. Je crois en l’Eglise, peuple de baptisés et assoiffés de Dieu.
Credo-Esprit
Dieu père, ton souffle nous crée, Il nous fait participer à la Vie. En ouvrant notre esprit, Il nous fait connaître que nous sommes tes enfants. Je crois en Toi.
Je crois en Jésus qui demeure en moi et moi en Lui. Avec le Père, Il nous envoie un défenseur : l’Esprit de vérité. Nous avons sa Parole.
Oh Esprit ! Je crois en Toi. Tu viens habiter en nous, nous te reconnaissons car Jésus est venu parmi nous. En Toi, nous nous sentons chez nous, le cœur apaisé, revenu à Dieu.
Je crois en l’Eglise joyeuse, peuple de baptisés, peuple de prêtres, prophètes et rois. Nous délivrant de nos enfermements, l’Esprit d’Amour nous fait goûter, dès maintenant, à la joie de l’unité.
Credo – Fils
Dieu
Père, dans ton souci et ta bienveillance pour les hommes, Tu nous envoies le
Fils et par là même, Tu nous crées Fils. Nous créer à votre image n’était donc
pas suffisant pour mesurer l’amplitude de ton Amour ?
Père
Créateur, nous croyons en Toi.
Verbe
de Dieu, Fils de Dieu, Fils de l’Homme, Lumière de Dieu, Tu demeures en nous et
nous en Toi. Tu fais de nous ton lieu de parole. Tu fais de nous ton Corps. Tu
partages en nous ta nature divine.
Fils
offert, nous croyons en Toi.
Dieu-Esprit, Esprit de famille de Dieu,
Esprit de Vie. Promis par le Fils, Tu es notre défenseur, notre inspirateur,
notre consolateur. Avec le Fils, vous êtes les premiers de l’équipe des
routards de l’humanité avec Gabriel, Michel, Raphaël et tous les autres.
Esprit d’Amour, nous croyons en Toi.
Nous
tous, Eglise de Dieu, peuple de fils et de filles, chaque fois que nous sommes
le cœur, les yeux, les mains de Dieu pour nos frères et sœurs, nous sommes
co-créateurs divins. Bénies soient les mères qui en portant leur enfant,
portent en leur sein le Fils de Dieu lui-même.
Humanité de Dieu, nous croyons en Toi.
Credo – Famille
Dieu
qui est, qui était et qui vient, nous sommes tous tes enfants, tes héritiers.
Dieu, Père-Mère Créateur, Je crois en Toi.
Jésus,
Fils de Dieu incarné dans la famille de Marie et Joseph, Tu viens habiter chez
nous pour nous annoncer la bonne nouvelle que Dieu nous aime. Tu nous demandes
de l’aimer et de nous aimer les uns les autres en frères et sœurs. Je crois en
Toi.
Esprit
de Dieu, Tu procèdes du Père et du Fils, Tu es l’Esprit de famille divin. Tu
inspires et unis la famille humaine pour toujours. Je crois en Toi.
Peuple
de filles et de fils d’un même Père, réunis en petites églises d’amour, foyers
où naissent foi, espérance et charité. Famille des chrétiens, je crois en Toi.
Credo-Feu
Dieu
Père, Dieu Créateur, Tu nous as conçus au creuset de ton Cœur. Tu nous crées,
Tu nous forges en coulée continue au haut-fourneau de ton Amour brûlant.
Je crois en Toi.
Dieu Fils, Jésus ressuscité, Tu es venu apporter un feu sur la terre, un feu qui transforme, qui éclaire et réchauffe les cœurs de ceux qui se laissent embraser. Avec les disciples d’Emmaüs, nos cœurs sont tout brûlants au-dedans de nous lorsque Tu nous parles et nous expliques les écritures.
Je crois en Toi.
Dieu Esprit, Esprit de feu, Tu
brûles nos entraves. Debout, nous prenons notre envol. Ton souffle disperse les
cendres de la haine, de l’offense, de la discorde, de l’erreur, du doute, du
désespoir, de la tristesse. Sans la poussière, revivent en nous les couleurs de
l’Amour, du Pardon, de l’Union, de la Vérité, de la Foi, de l’espérance, de la
joie.
Je
crois en toi.
Nous, Peuple des croyants, Eglise de
Dieu, avec son Amour, avec sa Parole, avec son Esprit, nous possédons le feu
sacré, l’enthousiasme du Créateur de Vie, l’inspiration de Dieu-Artiste à
l’œuvre. Par Lui, avec Lui et en Lui, nous sommes Vivants, présence concrète de
Dieu auprès de tous.
Je crois en nous.
Credo – Fraternité
Dieu
Père-Mère de famille, Tu nous crées à chaque instant, Tu nous élèves à Toi en
nous donnant le rang d’héritier dans une fraternité divine.
Je
crois en Toi.
Dieu
Fils, Jésus, vrai homme, Tu viens en chacun de nous lorsque nous accueillons ta
parole et que nous la mettons en pratique au service de nos frères. Christ, Tu
nous justifies.
Je
crois en Toi.
Dieu
Esprit, Tu nous inspires des pensées, des paroles, des actes qui nous
permettent d’entrer avec nos frères et sœurs dans ta communion d’Amour.
Je
crois en Toi.
Eglise de Dieu : peuple de pécheurs, peuple saint, peuple de prêtres, de prophètes et de rois ; Eglise en chemin vers Dieu, en chemin par Dieu, en chemin avec Dieu, Eglise vivante, je crois en Toi.
« C’est Jésus et tous ses fans »: Célien, 8 ans.
Credo – Je ne te condamne pas
Dieu,
Père-Mère, Tu nous connais tellement. Tu
connais nos forces et nos faiblesses, nos joies et nos peines, nos courages et
nos paresses. Tu nous recrées et nous guéris à chaque instant pour que nous
soyons capables de t’aimer. Je crois en Toi, je t’aime.
Dieu,
Fils, Tu nous rejoins partout, toujours. Compagnon, ami, frère, au plus bas que
nous soyons, partout, toujours, tu nous libères et nous remets debout. Tu nous
donnes confiance, partout, toujours. Je crois en Toi, je t’aime.
Dieu,
Esprit, Tu nous ouvres l’esprit, Tu nous ouvres le cœur, à la beauté de Dieu, à
la beauté du monde, à la beauté des Hommes, à la beauté d’aimer ; Tu nous
inspires et nous guides ; Tu nous encourages et nous attends. Je crois en
Toi, je t’aime.
Eglise,
Famille de Dieu, quand tu crées et guéris, quand tu rejoins, quand tu libères
et remets debout, quand tu donnes confiance en soi, quand tu ouvres ton cœur à
la beauté, quand tu guides et encourages, je crois en Toi, je t’aime.
Credo – Joie
« Ce qui fait la joie
de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruits. »
Je
crois en Dieu créateur qui croit en l’homme, en Dieu Père joyeux des progrès de
ses enfants.
« Demeurez dans mon Amour
comme je demeure dans l’Amour du Père. Aimez-vous les uns les autres comme je
vous ai aimés. »
Je
crois en Jésus qui nous dit cela pour que sa joie soit en nous et que notre
joie soit parfaite.
Je crois en Toi, Esprit. Tu nous
inspires, nous consoles, nous enthousiasmes, nous réchauffes, nous unis, nous
fais vivre : Tu nous donnes le « la » de Dieu.
Quand
St. Paul nous dit « Soyez toujours dans la joie ». Il nous souhaite
d’être toujours en ta présence. Je crois en nous, enfants de Dieu,
capables d’être heureux du bonheur des autres, d’être joyeux de la joie des
autres, de vivre de partage, d’entraide et d’unité.
Credo – Lumière
Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, ce fut le premier jour. Je crois en Dieu créateur.
Je crois en Jésus, Etoile de Bethléem. « Celui qui m’a vu a vu le Père » nous dit-Il. Jésus nous fait voir Dieu. Il nous fait passer de l’obscurité à la lumière comme l’aveugle né qu’Il guérit. Il nous fait passer de l’obscurité de nos péchés à la lumière de sa communion.
Avec Syméon, je crois en Jésus lumière pour éclairer les nations.
Je crois en l’Esprit de Lumière qui plane sur les eaux. Il souffle sur la terre et allume un feu nouveau. Il vient réchauffer et éclairer notre intelligence et notre cœur. Il vient habiter en nous. Nous pouvons ainsi nous voir enfants de Dieu, frères et sœurs, héritiers d’un même Père.
Je crois en l’Eglise, peuple en marche vers l’unité, qui dépasse ses aveuglements et qui apporte, par ses filles et ses fils illuminés de Dieu : repères, chaleur et espérance, à tous les égarés que nous sommes.
Credo – Main de Dieu
Je crois,
Dieu, Père, que nous sommes dans ta main, en sécurité. Comme le vase d’argile
dans la main du potier, Tu nous crées.
Jésus, vrai Dieu, vrai Homme, Dieu au
cœur de l’humain, Tu nous touches, Tu te laisses toucher, Tu nous relèves, Tu
nous libères, Tu nous prends par la main. Tu nous dis : « Lève-toi et
marche, crois seulement, ta foi t’a sauvé, va en paix ».
Esprit de Dieu, Tu nous inspires les
pensées, les paroles, les gestes de vie et d’amour. Tu es force, tendresse,
compassion, attention, joie, renouveau. Esprit d’unité et d’éternité, je crois
en Toi.
Nous sommes le peuple de Dieu, nous
sommes sa face visible. Dieu n’a d’autres mains que les nôtres. Nos gestes
d’Amour révèlent notre nature divine. Peuple de Dieu, je crois en nous.
Credo – « Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé »
Dieu aimant, Toi notre seul Père, Tu nous crées frères et sœurs assis à la table ronde de ton Amour. Tu as écrit la musique de notre Vie. Nous croyons en Toi.
Dieu Fils, Parole de Vie qui secoue nos pesanteurs ; en nous annonçant que Dieu nous aime, Tu nous libères du fardeau de nos péchés et de nos oppressions. Tu te fais Homme pour nous donner la dignité divine. Jésus, ton joug est aisé et nous unit à Toi. Avec Toi nous sommes debout. Nous croyons en Toi.
Esprit de Dieu, Esprit de feu, Tu brûles en nous ce qui est signe de mort : les branches stériles de nos égoïsmes, de nos dominations, de notre orgueil, de notre suffisance, de nos péchés. Esprit de Dieu, souffle fragile, brise légère, Tu t’insinues dans notre cœur et notre esprit, Tu nous inspire les pensées, les paroles, les actes de fraternité, de partage, de joie, d’amour et de foi. Nous croyons en Toi.
Eglise de Dieu. Chaque fois que nous jouons la symphonie d’Amour écrite par le Père ; chaque fois que nous mettons le levain dans la pâte ; chaque fois que nous sommes le sel de la terre ; chaque fois que nous sommes frères et sœurs unis au service de chaque humain ; chaque fois que notre Joie est la Joie de Dieu ; Eglise de Dieu, Eglise des Hommes, nous croyons en Toi.
Credo – Unité
Dieu Père-Mère, à chaque instant, Tu nous crées, Tu nous crées tes enfants, Tu nous réunis dans ta maison. Nous croyons en Toi.
Dieu Fils, Tu viens jusqu’à nous dans nos limites et nos faiblesses. Tu nous appelles à te suivre. Ta parole d’Amour nous invite à construire ton royaume d’Unité. Nous croyons en Toi.
Dieu Esprit, par ta force, ta tendresse, ta lumière, ta chaleur, Tu nous fais percevoir l’Unité de Dieu ouverte à y sublimer l’Unité des hommes. Nous croyons en Toi.
Corps du Christ, Eglise de Dieu, filles et fils d’une même famille, peuple en marche vers l’Unité, nous croyons en Toi.
Credo – Veiller
Je crois en Dieu Créateur, notre Père-Mère veillant et bien-veillant, attentif à tous ses enfants soumis ou rebelles, faibles ou forts, jeunes ou âgés, de toutes races et de toutes cultures.
Je crois en Dieu Fils, Parole vivante et agissante, parole qui instruit, parole qui encourage, parole qui console, parole qui commande : Parole aimante de Dieu qui nous accompagne jusqu’à la fin du monde.
Je crois en Dieu Esprit qui nous éclaire, nous laisse entrevoir la lumière au bout de nos tunnels, nous inspire, nous donne l’énergie pour la construction du Royaume d’Amour Divin.
Je crois en nous, peuple d’enfants en marche, qui reconnaissons notre Dieu et acceptons d’être ses mains et sa bouche pour agir auprès de nos frères et sœurs et d’être ainsi présence de Dieu à tous, présence d’éternité en dignes héritiers de notre Père-Mère.
CREDO – ESPRIT DE
PENTECÔTE
« Et moi je prierai le Père, et il
vous donnera un autre Défenseur, pour qu’Il demeure éternellement avec vous »
(Jn 14,16)
Esprit du Père, Esprit du Fils. Viens !
Esprit de toujours, Esprit d’éternité. Par la force
du Verbe, règne sur le monde.
Esprit de Joie, ton souffle disperse les cendres. Sans
la poussière, revivent les couleurs.
Esprit de Vie, Tu irrigues nos déserts. Confiant,
le grain peut germer.
Esprit Créateur, ta sève déborde. Dans le bois mort
éclatent les bourgeons.
Esprit de feu, Tu brûles nos entraves. Debout, nous
prenons notre envol.
Esprit d’Amour, Tu nous fais héritiers du Père.
Nous sommes enfants de Dieu.
Esprit d’Unité, Tu nous fais Créateurs : En Dieu,
nous donnons la Vie.
Esprit du Père, Esprit du Fils, Esprit de l’Homme. Viens !
Et si l’on priait avec le groupe Glorious pour que Dieu nous éclaire?