Prêtres et religieux pendant la Seconde Guerre mondiale
A l’occasion de la commémoration de la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe, le 8 mai 1945, découvrez deux documentaire inédits sur ces prêtres et religieux qui se sont battus contre la barbarie, et ont donné leur vie pour la paix.
La Foi jusqu’au sacrifice
Une Coproduction KTO / GRAND ANGLE (2019), 52 min.
Au cœur de la seconde guerre mondiale, des prêtres et des religieux ont donné leur vie pour la paix. Ils se sont battus avec héroïsme contre la barbarie. Ils sont morts, souvent jeunes, avant même d’avoir vécu et font l’objet d’un bien fondé devoir de mémoire. Au regard des bouleversements contemporains, leur sacrifice a-t-il été inutile ? Au contraire, à travers de très nombreux et poignants témoignages, d’émouvantes images d’archives ainsi que d’inoubliables séquences tournées au sein même de lieux de mémoire exceptionnels, ce film nous transmet un magnifique message d’espoir.
BLOCK 26 : 8 mois à Dachau
De 1938 à 1945, près de 3000 prêtres, religieux et séminaristes sont déportés à Dachau. Regroupés dans des blocks spécifiques – qui conserveront pour l’Histoire le nom de « baraques des prêtres ». – un millier d’entre eux y laisseront la vie. Partageant le sort commun des déportés, les prêtres de Dachau s’efforcent de maintenir intacte leur vie spirituelle et sacerdotale. Ce sera le cas du père Gérard Pierré, qui était le dernier survivant des prêtres déportés du Block 26 – il est décédé le 3 avril dernier. Il partage ses souvenirs, sa philosophie de vie qui lui a permis de supporter cette détention.
Béni soit Jésus qui sème à tout vent, à travers les artistes, peintres, musiciens, …
Pour faciliter la tâche de ceux qui aiment prier en chantant, voici un petit choix …
NOËL
Ce premier chant est entonné à l’occasion de la fête de Noël par la chorale Chœur à cœur.
Musique des chrétiens d’Orient
Parce qu’il est très important de les porter dans nos prières, pensons aux centaines de milliers de réfugiés et de chrétiens persécutés dans leur pays.
✥
MYRIAM, petite réfugiée irakienne, chante pour Jésus. ✥
Sans s’en rendre compte probablement, certaines personnes blasphèment quand elles nous disent que Jésus n’a pas été torturé, qu’il n’est pas mort martyr, parce que Dieu protège ses prophètes….
Et les terroristes, les islamistes ont le malheur de penser qu’ils rendent service à Dieu en sacrifiant les personnes qui ne partagent pas leurs idées.
NB: Pour rédiger ce chapitre je me suis largement inspirée des conférences à l’abbaye Notre Dame de la Paix à Chimay, du père Maurice GILBERT, professeur émérite à Jérusalem et à Rome. J’espère ne pas m’être trop éloignée de l’esprit qui l’animait.
Conversation au gré d’une rencontre fortuite.
– Je connais Jésus. C’est aussi un prophète de l’islam. Mais le plus grand prophète, c’est Mahomet, la paix soit sur lui.
– C’est ton droit de penser ça. Mon devoir à moi, en tant que chrétienne, c’est de te dire que la Bible parle autrement de Jésus-Christ.
-Mais vous avez falsifié la Bible !
-Hé là, stop ! Qui peut falsifier les récits originaux ? N’est-ce pas celui qui vient après, celui qui n’était pas présent au moment de l’histoire qu’il raconte ?
-Laisse tomber !
-Comme tu veux, mais … si tu m’écoutais un peu avant de tourner la page?
Si ! Jésus est mort sur la Croix et ressuscité ! Il est VIVANT ! Nous en sommes tous témoins.
Mahatma Gandhi :« Jésus Christ était complètement innocent, il s’est offert lui-même comme sacrifice pour le bien des autres, ses ennemis inclus, et devint la rançon du monde. Ce fut un acte parfait. »
Coran. Sourate XIX : « Et paix sur moi le jour où je naquis, et le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité comme vivant. Voilà Jésus, fils de Marie. Parole de la vérité dont ils doutent encore. »
Vrai ou faux: Jésus est-il mort sur une croix?
L’Esprit Saint qui agit dans toutes les religions a permis que Mahomet annonce la mort et la Résurrection de Jésus. Ce qui nous différencie dans ce domaine, c’est que, pour les Musulmans, Jésus n’est pas mort sur la croix. Pour eux, c’est Judas qui a pris sa place ou un sosie. Qu’en disent les historiens ?
Ce n’est pas seulement l’Evangile qui affirme la crucifixion de Jésus. Elle est largement rapportée par les auteurs séculiers.
Tacite (55-120 ap. J-C), surnommé le plus grand historien de Rome, écrit que Christ « fut mis à mort sous Ponce Pilate. »
Lucien de Samosate, satiriste grec de la seconde moitié du 2e siècle, écrit : » Les chrétiens adorent à ce jour un homme – le personnage distingué qui introduisit leurs nouveaux rites et qui fut crucifié pour cette raison… »
De même, Thallus (cité par Julius Africanus) écrit aux environs de 52 ap. J-C qu’une éclipse s’est produite au moment où Christ mourut. C’est exactement ce que rapportent les évangiles (Matthieu 27:45, 40) !
Le « Jésus » des Evangiles est devenu Issa dans le Coran.
Le prénom Jésus signifie « Dieu sauve », or, pour les Musulmans Jésus ne sauve pas. Le Coran utilise donc un nom qui ne signifie pas « Dieu sauve ».
Jésus, c’est Yeshoua en hébreu, prénom couramment utilisé à l’époque où Jésus-Christ est né.
Le sacrifice d’Abraham. Quel lien
avec celui de Jésus-Christ ?
Parce qu’il aime, Dieu ne veut pas la mort !Certains hommes n’ont pas beaucoup de respect pour la nature humaine. Ils en arrivent à tuer des êtres de chair comme eux ! Les animaux tuent pour se nourrir, mais l’homme, il tue pour quoi ? Dieu, par contre, prend toujours soin de ses enfants ! Il est fatigué de voir que les hommes s’entretuent, d’autant plus quand ils tuent en son nom, en criant par exemple : « Dieu est avec nous » ou « Gott ist mit uns » ou « Allah Akhbar » ou « God is with us » …
Au temps d’Abraham, il arrivait qu’on sacrifie son fils aîné pour plaire aux divinités ! C’était une tradition. Horreur ! De nos jours encore, des magiciens, des sorciers, demandent à des parents de sacrifier leurs enfants ! Tuer son enfant, c’est vraiment un dérèglement de la nature humaine ! Jusqu’où peut donc aller la folie de l’homme ? Tuer la chair de sa chair ! C’est fou !
Dieu est profondément peiné de voir que les hommes lui offrent des
sacrifices humains! Aussi, un jour, il va le dire bien fort. Il va retenir le bras
d’Abraham, alors que celui-ci s’apprête à tuer son propre fils, Isaac.
Le sacrifice humain a été remplacé par celui d’un bélier (mouton mâle).
Abraham a obéi à la voix de Dieu dans son cœur. Il n’a pas obéi à la tradition, préférant obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Oui, Dieu a parlé au cœur d’Abraham et Abraham a écouté, il a obéi et son fils a eu la vie sauve ! Dieu est un Dieu de Vie !
Un jour viendra où les hommes tueront Jésus, le Fils de Dieu. Au nom de la religion. C’est cet événement que l’Eglise commémore le vendredi-saint. Jésus a pris la place d’Isaac. Il a pris la place de tous les Isaac du monde ! Il est le mouton, l’Agneau de Dieu qui s’est librement offert en sacrifice. Puissions-nous comprendre ce message fort ! C’est seulement dans la prière qu’on peut comprendre un tel mystère : le sens de l’incarnation… le sens de la mort de Jésus… le sens de sa résurrection… L’islam nie ces mystères. Quand j’étais jeune, je ne comprenais rien à tout cela ! Alors, j’ai prié Dieu de m’éclairer et Il l’a fait. Merci Seigneur !
Cantique : A l’Agneau de Dieu – Elisabeth Bourbouze
Prophétie d’ISAÏE: Dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. (Is 35 : 4-6) »
Pourquoi Jésus n’a-t-il pas tout le succès qu’il mérite ?
Pourquoi la foi en Jésus-Christ est-elle encore trop peu répandue alors qu’il a vaincu la mort, alors qu’il est ressuscité, et que tant de grands hommes et femmes se reconnaissent en Lui et puisent leur force dans son amour inconditionnel ?
On peut découvrir des éléments de réponse aux mille questions que nous nous posons au sujet de la mort et de la résurrection de Jésus en priant en vérité, à partir de la Torah et de la Bible …
… aussi en écoutant ceux qui étudient la Bible, comme notre pape François. Dans cette vidéo, il dénonce « le pouvoir du monde contre le pouvoir de Dieu. » (Voir à 22 minutes)
Première raison : la corruption, déjà au temps de Jésus !
Pour être sûrs de
refermer une bonne fois le « dossier Jésus », les grands-prêtres et les scribes ont usé d’un stratagème peu édifiant mais toujours à la mode : la
corruption ! Voici, en bref, le récit des événements qui ont suivi la mort de Jésus.
(aelf) Les grands-prêtres et les pharisiens se rendirent ensemble chez Pilate et lui disent : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit de son vivant : “Après trois jours, je ressusciterai.” Donne donc l’ordre que l’on s’assure du sépulcre jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple: Il est ressuscité des morts ! Cette imposture serait pire que la première ».
Pilate déclara : “Vous avez une garde. Allez ! Assurez-vous du sépulcre, comme vous l’entendez.” … Après le Sabbat,… Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre. Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre : l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme neige. Dans la crainte qu’ils en eurent, les gardes furent bouleversés et devinrent comme morts. Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes : « Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit. »
« Comme elles étaient en chemin, voici que quelques hommes de la garde vinrent à la ville informer les grands-prêtres de ce qui était arrivé. Ceux-ci après s’être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une bonne somme d’argent avec cette consigne : “ Vous direz ceci : Ses disciples sont venus la nuit et l’ont dérobé alors que nous dormions. Et si l’affaire vient aux oreilles du gouverneur, c’est nous qui l’apaiserons et nous ferons en sorte que vous ne soyez pas inquiétés.” Ils prirent l’argent et se conformèrent à la leçon qu’on leur avait apprise. Ce récit s’est propagé chez les Juifs jusqu’à ce jour. » (Mathieu 27 et 28, extraits)
Deuxième raison : Des Musulmans disent : « Jésus n’a pas été assassiné, car Dieu protège ses prophètes ». C’est mal connaître le Coran et la Bible:
Coran, V sourate
70 : « Certes, Nous avions déjà pris l’engagement
des
Enfants d’Israël, et Nous leur avions envoyé des messagers. Mais chaque fois qu’un Messager leur vient avec ce qu’ils ne désirent pas, ils
en traitent certains de menteurs et ils en tuent d’autres ».
Bible : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides
ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes
enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu. » (Matthieu 23:37)
Nous connaissons tous des prophètes qui ont été persécutés. Martin Luther
King, Mgr Romero et tant d’autres sont morts assassinés, Jean-Paul II a été victime d’une tentative d’assassinat, etc…
Jésus a revêtu la condition
humaine jusqu’au bout,
jusqu’au martyre.
Bible, «
S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la
mort et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il
donné le Nom qui est au- dessus de tous nom, pour que tout, au nom de Jésus,
s’agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que
toute langue proclame de Jésus-Christ qu’il est Seigneur, à la gloire de Dieu
le Père. » (Philippiens 2:7-11)
Troisième raison:
Jésus n’est pas un roi-guerrier.
« Son programme est tout à fait dé-con-cer-tant. Le peuple opprimé par les Romains attendait un libérateur qui le délivrerait des colonisateurs. Jésus arrive et il ne prend pas les armes. Allez y comprendre quelque chose ! Il a un cœur bon, même avec l’occupant : il va jusqu’à guérir le fils d’un centurion romain ! Il prêche l’amour des ennemis ! Il annonce et inaugure la venue d’un Royaume qui n’est pas de ce monde !
C’est le monde à l’envers ! Il élève les humbles et il renvoie les riches les mains vides, non par la violence, mais par des paroles, des mots qui appellent à la conversion. (Lisez donc les propos adressés par Jésus aux Pharisiens : Matthieu 23)
Quel est le roi qui choisit ses collaborateurs parmi les plus petits, les plus humbles ? Quel est le roi qui invite à l’amour des ennemis, au pardon inconditionnel ? » (d’après homélie de l’abbé Marc BOUGEOIS)
JESUS est un personnage UNIQUE dans l’histoire ! De quoi déstabiliser les humains habitués à recourir à la violence pour régler leurs conflits.
Quatrième raison : Jésus passe outre de la loi quand l’amour est en jeu. Cette attitude dérange les autorités religieuses.
La loi impose plus de 600 préceptes. Jésus les sublime en nous apportant un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Jésus aime le lépreux, il le touche et le guérit. Or c’est défendu ! Ce faisant, il est lui-même considéré comme impur, il n’a donc plus le droit d’entrer dans le Temple. Il le fait quand même.
La violence de Jésus est celle de l’amour. Saint Augustin résume ainsi son message: « Aime et fais ce que tu veux ».
De plus, Jésus est franc, il sait se fâcher quand il le faut. Jésus est un révolutionnaire et l’on n’aime pas les gens qui dérangent. Prenons-en de la graine ! Il est temps que se multiplient des gens de sa trempe !!! Jésus n’a pas dit: « Vous êtes le miel de la terre. Il a dit: Vous êtes le SEL de la terre. »
« C’est en vertu de la loi que Jésus a été
condamné. En mourant, il a détruit la loi qui le tue. » (Père Gilbert S.J.)
Cinquième raison : Jésus est accusé de servir le diable.
« On présenta à Jésus un possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l’admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » (Mt 9 :32-33) (Luc 11:15)
Aujoud’hui encore, des Chrétiens semblent avoir des pouvoirs magiques, mais leurs dons relèvent de l’Esprit Saint et il n’y a pas de secret. Tout le monde peut aspirer recevoir ces dons.
Sixième raison : Il est considéré comme un blasphémateur car il affirme ouvertement qu’il est le Fils de Dieu.
« J’ai multiplié sous
vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me
lapider ? » Les Juifs lui répondirent : ‘Ce n’est pas pour une œuvre
bonne que nous voulons te lapider, c’est parce que tu blasphèmes : tu n’es
qu’un homme, et tu prétends être Dieu … Or, celui que le Père a consacré et
envoyé dans le monde, vous lui dites : ‘Tu blasphèmes’, parce que j’ai dit : ‘Je
suis le Fils de Dieu. Si je n’accomplis pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire. Mais si je les accomplis, quand bien même vous
refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus
en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.’ » (Jn 10 :32…)
Voici un extrait de son acte de
condamnation :
«... Le souverain sacrificateur l’interrogea de nouveau, et lui dit : ‘’Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?’’ Jésus répondit : ‘’Je le suis’’. …. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : ‘’Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ?’’ Tous le condamnèrent comme méritant la mort. » (Marc : 14:55…)
Par surcroit, il accompagne la
guérison du paralytique de la remise des
péchés ! C’en est trop. Il faut se défaire de lui ! Heureusement Jésus ne baisse pas les bras. Au contraire,
il profite de l’occasion pour manifester sa gloire :
« … Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : « Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève- toi, prends ton lit, et va dans ta maison.” Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous dans l’étonnement et glorifiaient Dieu, disant : Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
Septième raison:
La jalousie et l’orgueil spirituels. Jésus avait un grand succès auprès
des foules et les religieux et les scribes en étaient jaloux. Ce passage
d’évangile en témoigne :
« Voyant revenir les gardes qu’ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas ramené ? » Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé comme cet homme ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissés égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? (Jn 7,40-53)
« Le
sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du
Seigneur. Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ;
ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient. (Actes 13 :44-45)
Huitième raison : La mauvaise foi, le refus de croire ce qui est évident. On préfère rester dans les ténèbres que chercher la vérité.
« Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »
Conduit pas ses bas instincts, l’homme en arrive à choisir l’assassin au lieu du saint !
…
devant Pilate, qui était d’avis de le relâcher, vous l’aviez rejeté. Lui, le
saint et le juste, vous l’avez rejeté, et vous avez demandé qu’on vous accordât
la grâce d’un meurtrier. » (Actes des
Apôtres 3:13…)
Neuvième raison :L’interdiction de propager la Bonne Nouvelle.
«
Qu’allons-nous faire de ces gens-là ?
Il est notoire, en effet, qu’ils ont opéré un miracle ;
cela fut manifeste pour tous les habitants de Jérusalem,
et nous ne pouvons pas le nier.
Mais pour en limiter la diffusion dans le peuple,
nous allons les menacer
afin qu’ils ne parlent plus à personne
en ce nom-là. »
Ayant rappelé Pierre et Jean,
ils leur interdirent formellement
de parler ou d’enseigner au nom de Jésus. »
Dixième raison : A peine née, l’Eglise s’est divisée et le message évangélique a perdu de son éclat.
Jésus avait pourtant tellement insisté pour que nous restions UNIS: « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jn 17 :21)
NB. C’est lors de disputes intestines que la ville de Constantinople en Turquie (qui était chrétienne) tomba dans les mains des Musulmans et devint Istanbul. Des minarets ont été ajoutés à l’église Sainte Sophie. « Sophia » signifie « sagesse ». Si les chrétiens avaient eu la sagesse de s’entendre, de s’unir, la religion musulmane ne se serait pas imposée.
Onzième raison : Un voile cache la vérité sur Jésus, jusqu’à ce que Dieu ouvre l’esprit à l’intelligence des Ecritures.
« Jésus déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.’ Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : ‘C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. » (Luc 24: 44-48) »
Voir téléfilm : Jésus. L’enquête.
Douzième raison : Le cœur de l’homme est malade. Un esprit médiocre ou simplement distrait ne cherche pas la vérité.
Treizième raison : la lâcheté conduit à l’injustice du ministère de la Justice !
Pilate condamne sciemment un innocent !
« Vous m’avez amené cet homme en l’accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. » (Luc 23 :14)
Quatorzième raison :Un faux témoignage pèse contre lui.
« On prétendait que Jésus avait déclaré : “Je détruirai ce temple fait de main d’homme et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme”. …. Jésus ne dit pas que lui-même le détruira- il s’agit là d’un faux témoignage – Par contre, il prophétise que c’est précisément ce que feront ses accusateurs et laisse entrevoir que la destruction de son corps terrestre sur la croix marquera la fin du Temple et que sa résurrection en inaugurera un nouveau. Le corps vivant du Christ maintenant devant la face de Dieu est devenu le lieu du culte. Il est le tabernacle qui n’a pas été construit de main d’homme. La prophétie de la Résurrection est ainsi une prophétie de l’eucharistie ». (Joseph RATZINGER. La fin du Temple. L’esprit de la liturgie)
Quinzième raison : La dérision, la moquerie est une arme efficace de destruction du christianisme.
Bien des jeunes souhaitent retourner à l’Eglise mais ils ont peur qu’on
se moque d’eux. Simon-Pierre est passé par là… or il est devenu le premier
pape ! Lors de l’arrestation de Jésus, « il se mit à jurer avec des imprécations :« Je ne connais pas l’homme dont vous me parlez !»
(Marc 14:71-72). Plus tard il deviendra un défenseur farouche de
l’Eglise.
Allez, les plus valeureux,
montrez l’exemple et entrainez avec vous vos copains, copines! Comme le
sportif Kakà.
Seizième raison : Il y a mon péché et le tien, notre silence.
Par nos péchés, nous clouons Jésus sur la Croix. Par
notre silence, nous cherchons à nouveau à l’enterrer.
« Si quelqu’un veut Me suivre, qu’il renonce à lui- même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive. » (Luc 9)
Dix-septième raison : La
foi, c’est un saut dans l’inconnu. Nous pouvons avoir peur de l’inconnu. Or personne
ne peut faire ce saut à notre place.
Coolus commente son dessin:
Après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, l’un croit à la réalisation des prophéties (comme Jean, lapin de gauche), l’autre cherche des preuves de la résurrection (comme Pierre, lapin de droite).
-Les deux disciples arrivent au tombeau.
Jean arrive le premier, et attend dehors. Pierre entre.
-Pierre demeure perplexe, Jean entre à son
tour, il CROIT en ne voyant… RIEN.
-Dans ce dessin, Pierre scrute le suaire,
avec ses lunettes, pour essayer de trouver une explication rationnelle à la
chose. Il cherche quelque chose. Peut-être ne sait-il même pas ce qu’il
cherche ?
-Jean, lui, semble avoir compris. Compris
les Paroles du Christ qui résonnent en lui à présent « Et le troisième
jour, il ressuscitera »
-Jean regarde deux endroits ; le mur
et la sortie. Vers quoi est-ce que je regarde ?
Dix-huitième raison : Jésus ne force pas notre conversion.
« Voici, je me tiens à la porte, et je
frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je
souperai avec lui, et lui avec moi. » (Ap
3 :20)
Dix-neuvième raison : La persécution effrénée des Chrétiens par d’autres groupes religieux ou athées.
Indonésie: 9 novembre 2006: Trois jeunes ont été décapités. Leur crime ? Être chrétiens. Il est bien connu que les chrétiens font de très bonnes choses dans la société (écoles, dispensaires, …) Jésus lui-même a été assassiné alors qu’il passait au milieu des hommes et des femmes en faisant beaucoup de bien. Les chrétiens suivent leur maitre sur la route du don d’eux-mêmes. Ils ne fuient pas devant le loup.
Vingtième raison: Les Chrétiens n’utilisent pas assez les charismes mis à leur disposition par l’Esprit Saint.
Jésus s’approchait des personnes. Il connaissait le fond de leur âme. Les Chrétiens sont appelés à s’équiper des dons de l’Esprit pour faire comme lui.
Vingt-et-unième raison. La foi se propose. Elle ne s’impose pas. Il faut donc de la patience.
La foi se transmet par attirance. C’est Jésus lui-même qui donne la foi, en attirant à Lui. « Moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à Moi. » (Jn 12:32)
Vingt-deuxième raison. La foi chrétienne est facteur d’unité. Des personnes préfèrent rester entre elles, dans leur club, au milieu de leurs connaissances.
Louis Segond Bible Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Ephésiens 2:19
Les écoles ouvrent à nouveau et l’on demande aux professeurs d’éviter que les élèves ne se touchent!!!
Bla bla bla …
On va se moquer de notre pays dans le monde entier!
Oui, il y a de quoi être honteux en effet! Certaines propositions qui sont faites manquent de bon sens.
Ecrire un texte de loi c’est facile. Le faire appliquer par des enfants, par des personnes fragiles en mal de relations humaines, c’est autre chose.
Mais où est la sagesse là-dedans?
Résister à l’esprit du monde qui ne nourrit pas l’âme.
Les gilets jaunes résistent.
C’est signe de vie que de résister aux injustices. Par contre, il est inadmissible que des casseurs se joignent au mouvement. Or, des personnes sont blessées, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l’ordre. Question: Les casseurs sont-ils payés pour créer des situations violentes et ainsi monter la population contre Les Gilets Jaunes?
Résister au mensonge: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jn 8:32)
Comment croire les propos entendus durant ce confinement? Mensonges au niveau des chiffres des décès, mensonges quant à la question des masques, mensonges, mensonges ….partout. Nous voulons du changement. Tant que l’argent restera le maître, il n’y aura pas de changement.
Test Covid : le président tanzanien pense qu’il se passe des choses étranges…
Résister à l’individualisation que nous impose le confinement.
Le covid 19 a un effet pervers: celui de nous séparer les uns des autres. Résistons: Comment tisser, retisser des liens? Comment dire plus que jamais aux gens qu’on les aime? Téléphoner, envoyer des cartes postales, préparer l’après-confinement avec les personnes qui en souffrent le plus…
S’engager: « La politique, si dénigrée, est une vocation très élevée. » (Pape François)
« Je prie le Seigneur de nous offrir davantage de politiques qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres. Des politiques qui se soucient des plus faibles : ceux qui ont faim, ceux qui sont sans travail, sans toit, les immigrés, les peuples indigènes, les personnes âgées de plus en plus seules et abandonnées, les enfants encore dans le sein de leur mère : tous ceux qui sont exploités et dont la société actuelle a fait des rebuts, « des restes ».
Mais surtout, le pape diagnostique le grand danger de la « corruption » qu’il entend aussi dans sa dimension spirituelle.
Dans cette « économie qui tue », les « personnes sont moins importantes que les choses qui procurent un profit à ceux qui ont le pouvoir politique, social et économique .
Le pape demande aux politiques de chercher non pas leur intérêt, mais la « dignité humaine ».
Le « pécheur », faisait observer le pape, peut toujours se « repentir » parce que Dieu « est miséricordieux et il nous attend tous », mais le « corrompu » reste « inébranlable » parce qu’il « se justifie » et il est difficile qu’il « réussisse à revenir en arrière ».
Le pape François invite les hommes et les femmes engagés en politique, surtout ceux qui sont chrétiens, à être « courageux » : parce que la politique est une sorte de « martyre quotidien : chercher le bien commun sans se laisser corrompre ».
« Si le Seigneur t’appelle à cette vocation, fais de la politique, disait le pape. Cela te fera souffrir, cela te fera peut-être pécher, mais le Seigneur est avec toi. Demande pardon et va de l’avant. Mais ne laissons pas cette culture du rebut nous rejeter tous ! Elle rejette aussi la création, parce que tous les jours la création est davantage détruite. N’oubliez pas cette parole du bienheureux Paul VI : « la politique est une des formes les plus élevées de la charité. »
Pour éviter le « n’importe quoi » : invoquer l’Esprit Saint.
Pourquoi ramer? Et si on demandait à Dieu qu’il éclaire nos pensées et prenne la commande de nos opérations?
Comparer la vie selon l’Esprit Saint et la vie selon l’esprit du monde.
La Belgique, c’est 11 millions d’habitants. L’Eglise, c’est plus d’1 milliard et 300 millions d’âmes.
Depuis combien de temps les Belges essaient-ils de faire un gouvernement? Un an environ, je ne compte plus. En combien de jours les évêques ont-ils élu François, leur nouveau pape? Benoit XVI a renoncé à sa charge le 28 février 2013 et le nouveau pape, François, a été élu le 13 mars suivant. Faites le compte.
Depuis combien de temps la Belgique existe-t-elle? Les Belges n’ont pas eu d’existence nationale avant 1830. Depuis quand l’Eglise existe-t-elle? Depuis plus de 2000 ans; c’est d’ailleurs la plus ancienne institution au monde toujours en vie et agissante.
Alors oui, demandons à Dieu de conduire nos peuples comme Il conduit l’Eglise, de sa Main puissante et sage.
Je propose d’écouter le discours du pape François à l’ONU. (voir à 20 minutes) NB: Le pape rencontre les politiciens, mais il ne prend pas de décisions au niveau politique. En effet, il y a séparation de l’église et de l’état, selon la volonté même de Jésus-Christ.
Et maintenant,nous pouvons, si nous le souhaitons, nous joindre au groupe Glorious pour demander à l’Esprit Saint de nous éclairer, comme il éclaire le pape François, afin que nous nous sentions vraiment responsables de nos actes.
Un mot d’encouragement, ça fait du bien. Invités à Chimay par Guy Ballant, pour chanter au profit de l’asbl Les enfants de Madagascar https://www.facebook.com/emb.bourlers/ Patrick Richard et Grégory Turpin encouragent Benjamin, un demandeur d’asile.
L’accueil des réfugiés, source de JOIE.
ll ne faut pas accueillir si c’est pour le faire en grognant.
Le premier accueil est le regard que nous portons sur l’autre. Il y a des regard qui font du bien et des regards qui tuent.
Un autre accueil tout aussi important est celui que nous réservons aux personnes qui nous font un cadeau. Accepter une invitation à prendre le thé est très important pour créer des liens.
L’accueil à l’autre, c’est aussi du temps qu’on lui consacre. Une petite discussion dans un magasin ou en rue, un coup de téléphone, une carte postale …
Il y a aussi des accueils à l’autre qui sont des visites qu’on lui rend, au centre d’accueil ou à son domicile.
L’accueil peut se faire aussi au sein des familles, le temps d’une journée, d’un week-end, ou pour quelques mois …
L’accueil se vit aussi au niveau de l’école, des clubs de jeunesse, des salles de sports, etc…
Au cours de tennis de table, Jean prend du temps avec les demandeurs d’asile, tout simplement, quoi qu’il profite de l’occasion pour leur apprendre des mots, des phrases en français. C’est tellement précieux pour eux. Est-ce que la violence, le terrorisme, ne serait pas la conséquence du manque d’accueil?
La joie de l’accueil, Julia Montfort et son mari la vivent au quotidien, dans leur maison où ils ont accueilli Abdelhak Adam.
A Chimay, Jacqueline et Albert accueillent des frères et sœurs immigrés, le temps d’un repas, ou le temps de prendre une tasse de thé ou de café ensemble.
Donner, recevoir, tout va ensemble, tous ces échanges apparemment anodins créent des liens forts. C’est bon pour le moral, c’est pour la santé, c’est bon pour la construction de la paix … Bref: Donnez et vous recevrez bien au delà de ce que vous pouvez l’imaginer.
L’accueil suppose aussi que l’on se mette du côté des personnes en détresse.
Dénoncer les injustices, c’est une bonne façon de se montrer solidaire des personnes en détresse.
Journée internationale des migrants à Chimay, en 2019.
Nos sociétés sont de plus en plus confrontées au nomadisme, à la migration. Des événements, des situations de la vie conduisent à des déplacements, volontaires ou forcés ; alors se dresse devant nous un grand défi, celui d’accueillir les autres. Reconnaissons que ce n’est pas du tout facile, ni évident dans les deux sens ; accueillir l’autre demande une ouverture de sa vie, de son intimité, de ses habitudes, de son coin de plaisir, de sa « terrasse » ; c’est une mort à soi, une perte de certains conforts. Si cela peut quelque fois déranger, accueillir l’autre apporte souvent une joie perceptible de suite ou plus tard ; une joie qui marque et qui dure.
Le passage de la première lecture de ce 13ème dimanche nous livre l’accueil du prophète Elisée par cette riche famille de Sunam. La femme dit à son mari : « Écoute, je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse ; nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe, et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer. » I R 4,8
Cet accueil offert à Elisée n’est pas resté sans récompense car malgré leur âge très avancé, ce couple sans enfant va en avoir un.
Alors comment pourrons-nous aménager une place, une demeure sur notre terrasse à l’étranger ? Comment nous laisser bousculer, déranger chez nous par l’autre qui se tient à la porte et qui frappe ?
N’oublions pas qu’il y a toujours une joie petite ou immense qui accompagne l’art d’accueillir l’autre. Donc saluons les nombreuses initiatives pour accueillir dignement les autres ; rendons grâce pour toutes les personnes qui œuvrent en paroisse dans nos services, nos mouvements, nos associations, nos lieux de présence et de permanences pour accueillir les diverses préoccupations et demandes des familles ; vous leur offrez un accueil, elles rencontrent Dieu ; cet accueil est un chemin d’espérance et de joie pour tous. Vivons dans la joie d’accueillir l’autre ! Bonnes vacances d’été ! Père Thomas ADJETEY https://secteur-brunoy-valdyerres.catholique.fr/La-joie-d-accueillir-l-autre
Les carnets de solidarité.
Après avoir hébergé un demande d’asile tchadien, la journaliste Julia Montfort a choisi de partir à la rencontre des citoyens qui ouvrent leurs portes aux exilés. CARNETS de Solidarité est son carnet de bord vidéo.
Allez! Yalla! En route maintenant!
Il n’y a plus de temps à perdre. Il faut remonter la pente. Les immigrés sont là pour œuvrer eux aussi à cette lourde tâche. Comme en 40, quand ils étaient enrôlés dans nos armées. Comme après la guerre, quand il manquait de main d’oeuvre pour relever les pays dévastés.
Aujourd’hui, on peut demander de l’aide aux personnes des centres d’accueil pour soigner les enfants qui restent à la maison pendant que les parents vont travailler.
« Ouais! Mais on ne peut pas faire confiance à tout le monde! » C’est vrai mais la peur ne peut pas provenir de la nationalité ou de la couleur de la peau.
Pas question de confier nos enfants à n’importe qui. Mais le personnel des centres d’accueil connaissent les réfugiés parfois de longue date. Et puis, il y a les caméras de surveillance! Bien sûr, il faut prévenir de leur présence dans la maison.
Agence immobilière sociale.
Beaucoup de maisons sont inoccupées. Il y aurait moyen de les louer à des personnes qui, livrées à elles-mêmes, n’arrivent pas à trouver de logement.
Cantique: « Ô qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble. » (psaume 133)
Comment Dieu peut-il montrer son amour pour nous?
Comment … ? si ce n’est à travers nos gestes d’amour les uns pour les autres? Les moments mystiques pendant lesquels Dieu se manifeste, oui cela existe, mais quand on se sait aimer de Dieu, quand on sent vivement cet amour en nous, comment le garder? L’amour déborde en FRATERNITÉ UNIVERSELLE! « Laisse-toi aimer de Dieu! »
Des Belges vivent à l’étranger. Ils partent pour raisons familiales, pour trouver un job qui correspond à leurs attentes, ou simplement par esprit d’aventure.
Les personnes qui arrivent chez nous peuvent avoir les mêmes raisons. Les êtres humains se ressemblent.
Hélas, la plupart des demandeurs d’asile fuient leur pays car c’est la terreur, la misère, voire d’énormes problèmes de société qui les poussent à partir, à tout quitter! On ferait comme eux! Le réchauffement climatique ne peut faire qu’augmenter le nombre de migrants. A qui la faute? A ces simples personnes?
Les réfugiés du début du siècle étaient très reconnaissants d’avoir été accueillis. Malgré les conditions difficiles de leur installation chez nous, malgré la pénibilité des travaux, ils restaient positifs.
Parmi les enfants d’immigrés, certains ne comprennent pas leur chance et créent des problèmes, au grand dam de leurs parents et de la population. Une des principales raisons évoquées: le manque de travail! Là encore, à qui la faute? Du travail, ce n’est pas ça qui manque!
Mais, pour l’instant, revenons aux premiers arrivants. Patrick Fiori dépeint le bon esprit qui régnait dans ces communautés.
« Ce qui m’a poussé à venir en Belgique ? La misère, pardi ! », s’exclame un Italo-Belge. « Arrivé en gare de Charleroi dans les années 1950, j’ai été effrayé de voir ce ciel si noir, les fumées des usines et cette Sambre aussi sombre que le reste. Moi, je venais du soleil. Ma première descente dans la mine a été épouvantable. Je voulais rentrer, mais j’ai fait ma vie ici. Et je ne le regrette pas. »
Bois du Casier.
L’histoire
de cette immigration de masse ne commence réellement qu’à la fin de
la Première Guerre mondiale. La Wallonie est alors une région fleuron de
l’économie. Les industriels sont obligés de faire appel à une
main-d’œuvre étrangère. Entre les années 1920 et 1930, ce sont quelque 170 000
étrangers qui débarquent, dont une majorité d’Italiens. Ils ont quitté la Botte
pour des raisons économiques et sont rejoints, dès 1922, par les Fuorusciti,
les antifascistes opposés au régime de Mussolini.
La Wallonie leur apparaît alors comme un eldorado, mais les arrivants déchantent assez vite. Un travail ardu de mineur les attend. Les Belges, d’ailleurs, ne besognent plus dans les mines sauf aux postes les moins pénibles….
L’immigration
turque et marocaine.
En 1954, la Belgique a signé une convention avec le Maroc et la Turquie pour faire venir chez nous des travailleurs de ces pays. Pourquoi ? Comment ?
Des emplois dont les Belges ne veulent pas.
Remontons dans le temps pour retracer l’histoire de l’immigration dans notre pays depuis 1946 (Avant la 2e Guerre mondiale, des Belges émigraient déjà, tandis que des immigrants arrivaient en Belgique. Ces mouvements de population n’étaient pas encore organisés comme par la suite). En 1946 donc, la Belgique et les autres pays d’Europe vivaient des moments très difficiles : ils sortaient d’un conflit qui avait fait plusieurs millions de morts, tandis que beaucoup de bâtiments, de routes, etc., devaient être reconstruits.
Les usines, mais aussi les mines qui exploitaient alors le charbon présent
dans notre sous-sol, devaient tourner à plein régime. Pour cela, il fallait de
nombreux travailleurs. La Belgique décida donc de faire appel à d’autres pays. En 1946, l’Italie fut le premier de ces pays à
signer avec la Belgique une convention pour recruter des ouvriers.
Important à avoir à l’esprit, comme le souligne Marco Martiniello,
professeur de sociologie de l’ULG : « À l’époque, la main-d’œuvre belge ne manque pas. Par
contre, il n’y a plus suffisamment de Belges qui acceptent de faire certains
travaux pénibles et mal payés, comme descendre dans les mines. »
Arriver seul, puis faire venir la
famille
Entre 1946 et 1970, la Belgique signera une convention de recrutement de travailleurs avec sept pays. Pourquoi s’est-elle tournée vers des pays de plus en plus lointains, comme le Maroc ou la Turquie, en 1964 ? Marco Martiniello nous répond :
« Rappelons que descendre dans les mines était extrêmement dangereux. De nombreux accidents ont d’ailleurs eu lieu, dont celui de Marcinelle, en 1956, qui fit 262 morts, dont de nombreux Italiens. Pour cette raison, le gouvernement italien a dit stop à l’envoi de travailleurs. Disons que le Maroc et la Turquie étaient moins regardants avec ces questions de sécurité. »
Les ouvriers recrutés avaient un contrat de travail de cinq ans, ce qui
leur permettait de vivre sur notre territoire durant cette période. Dans un
premier temps, ces travailleurs arrivaient en Belgique seuls, sans leur
famille. D’ailleurs, la majorité d’entre eux n’imaginaient pas s’installer
définitivement ici. Progressivement, ils ont obtenu le droit de faire venir
leur famille, qui était restée au pays : c’était le regroupement familial.
Une immigration surtout européenne
Les dernières conventions concernant le recrutement de travailleurs ont été signées en 1970. Pourquoi plus après ? Parce que, dès cette époque, la situation de la Belgique (comme de ses voisins européens, d’ailleurs) va changer. Notre pays est frappé par une crise économique. Conséquence : il n’y a plus assez de travail pour tous les habitants du pays. Inutile, donc, de recruter encore des travailleurs à l’étranger.
En 1974, la Belgique prend une décision importante : elle ferme ses frontières à l’immigration. Marco Martiniello précise :
« Contrairement à ce que l’on croit souvent, nos frontières n’ont pas été fermées du jour au lendemain. Il s’agissait avant tout d’un discours de la part du monde politique qui voulait rassurer les Belges à propos du chômage et de l’immigration qui faisaient peur à certains. L’immigration zéro (soit son arrêt total, ndlr) n’a jamais existé. Disons qu’on ne l’encourageait plus comme avant. Que l’on incitait aussi certains immigrés à rentrer chez eux. Pendant ce temps, le regroupement familial continuait. »
Malgré l’annonce de l’arrêt de l’immigration, le nombre d’étrangers qui arrivent chez nous a continué à augmenter. Pourquoi ? Parce que, entre-temps, en 1968, une autre décision avait été prise au niveau de l’Union européenne (UE), qui s’appelait alors la Communauté Économique Européenne (CEE) : tous les travailleurs des pays membres avaient désormais le droit de s’installer dans un autre pays que le leur pour y travailler. Cette règle est encore valable aujourd’hui, alors que l’UE compte 28 pays membres et 500 millions d’habitants. Ceci explique pourquoi les immigrés d’aujourd’hui proviennent principalement de notre continent. Anouck Thibaut
Immigré, réfugié, ce n’est pareil. Un peu de vocabulaire.
Un immigré : c’est une personne qui arrive dans un nouveau pays pour s’y installer. On dit de lui qu’il immigre. Un émigré : c’est une personne qui quitte son pays pour aller s’installer à l’étranger. On dit de lui qu’il émigre. Un demandeur d’asile est une personne en attente de la régularisation dans le pays d’accueil. Un réfugié est la personne qui a reçu un permis de séjour dans le pays où il dépose ses valises.
Chaque année et depuis toujours, en Belgique comme partout ailleurs dans le monde, des personnes immigrent (arrivent) tandis que d’autres émigrent (s’en vont).
Merci. Merci infiniment à vous, les immigrés, qui avez travaillé à la (re)construction de la Belgique et merci à vous qui œuvrez aujourd’hui. Puissiez-vous connaitre des jours heureux ! La paix dépend de vous comme de nous.
Enrico Macias, un Pied-Noir chanteur de renommée internationale.
(wikipedia) La famille Ghrenassia se décide à quitter l’Algérie le 29juillet1961, soit onze mois avant la fin de la guerre. C’est durant cette traversée nostalgique de la Méditerranée comme de nombreux expatriés, qu’il compose à la guitare J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison7. La famille s’installe à Argenteuil.
Son interprétation de la chanson Adieu Mon pays, devient le symbole de l’exil des Pieds-Noirs* et il devient célèbre. Pathé Marconi sort son premier album en 1963, avec le titre phare Enfants de tous pays7.
A la fin du 20e siècle, les flux migratoires s’accélèrent, alimentés par les grands écarts de richesse, les crises et les conflits, et la circulation de l’information qui nourrit les envies de départ. Certains flux sont liés à la proximité géographique, comme les migrations entre le Mexique et les États-Unis. D’autres portent la marque de l’histoire, comme ceux qui relient les anciens pays colonisés aux anciennes métropoles. 40% seulement des migrations mondiales vont du Sud vers le Nord : les flux du Sud vers le Sud, moins connus et souvent régionaux, ont une importance croissante. https://www.histoire-immigration.fr/collections/les-migrations-fin-du-xxe-siecle
Puisque l’islam refuse le racisme, puisque la laïcité s’y oppose également, puisque le chrétien est frère de tous, puisque les bénévoles de tout bord souhaitent la fraternité, puisque les immigrés cherchent à créer des liens d’amitié avec nous, alors la paix est possible.
« J’ai envie de métissage. »
« J’ai envie de métissage pour des Hommes vrais. Et tous ceux qui ont de la rage, vas-y laisse les. Ouvre ton rivage à la différence qu’on aime pour des Hommes vrais. Car demain sera métisse, nous sommes la première esquisse. Intolérance, racisme il faudra bien que cela finisse. Enfant couleur réglisse, ou clair comme de l’anis. Il y a tant de saveurs de quoi rester optimiste. Mais entre deux cultures comme un équilibriste, on marche sur un fil et on subit leurs lois : Ici « face de paria », là-bas « tête de touriste ». Montre-moi le bon chemin pour chez moi. Non ce n’est pas un fardeau wo wo wo. Même si parfois j’ai peur yé yé yé. Que la couleur de la peau wo wo wo. Remplace la vraie valeur yé yé yé. » Suite des paroles: https://greatsong.net/PAROLES-DUB-INCORPORATION,METISSAGE,103710373.html
Grâce à chacun de nous, la paix grandit.
Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2019. Patrick est sur ma route. C’était un inconnu pour moi. Il venait de quitter le centre d’accueil de la Croix-Rouge Chantecler à Oignies-en-Thiérache. Il souhaitait se rendre à Chimay, à une trentaine(?) de kilomètres. Mais comment y aller? Et pourquoi voulait-il se rendre à Chimay? https://accueil-migration.croix-rouge.be/
C’est grâce à la page facebook Vivons ensemble à Chimay qu’une personne qui connaissait Patrick m’a contactée pour que je le rencontre. Les réseaux sociaux doivent servir le BIEN! Jamais le mal! https://www.facebook.com/groups/234965623525318/
La paix est possible, mais « L’Europe devra élaborer une vraie politique d’immigration »
Asile en France: une protection défaillante :
« Chaque année, plusieurs milliers de demandeurs d’asile placés en procédure dite prioritaire risquent d’être renvoyés vers les persécutions qu’ils ont fuies avant même l’examen définitif et complet de leur demande de protection par les juges spécialisés de l’asile. Cette recommandation avait déjà été faite en 2008 à la France. Il est urgent d’agir pour se mettre en conformité avec nos obligations internationales. »
L’Eglise encourage à prêter attention aux autres.
Aide aux Personnes Déplacées – AED- Accueillir des réfugiés : plus que donner un toit.
L’accueil
ne se limite pas à l’hébergement. Nous accompagnons les personnes dans le
dédale de plus en plus tortueux de la demande d’asile et proposons un
accompagnement social généraliste et individualisé. Nous tentons d’aborder
chaque problème dans son contexte, chaque personne dans sa globalité.
Les demandeurs d’asile traversent
une période déstabilisante de leur vie. Après un voyage difficile (on sait dans
quelles conditions beaucoup passent les frontières), il leur faut se faire une
place dans un pays inconnu où ils ne sont pas les bienvenus. La prise de
conscience de l’écart entre ce qu’ils avaient imaginé et la réalité est
éprouvante, parfois même déstructurante. L’attitude des autorités, qui, jusqu’à
preuve du contraire, les considèrent comme des menteurs, rend le malaise plus
profond encore. L’image que les migrants ont d’eux-mêmes en souffre. La plupart
des demandeurs d’asile ont le sentiment d’être dépossédés de leur histoire.
Leur destin ne leur appartient plus. Ce sont des fonctionnaires qui leur
désignent un lieu de vie, des juristes qui décident de la légitimité de leur
projet de vie. Suspendues à un fil en attendant que d’autres décident pour
elles, ces personnes mettent petit à petit leur vie entre parenthèses.
C’est dans cette atmosphère
lourde que notre service social propose un coup de pouce pour reprendre sa vie
en main. Personne n’a été préparé à l’expérience déboussolante qu’est l’exil, a
fortiori lorsqu’il s’agit de faire sa place dans une société qui se replie sur
elle-même. Ces personnes ont besoin d’être considérées comme des sujets, des
êtres de chair, de sang et de sentiments. Pour garder leur dynamisme et leur
combativité, il leur faut d’abord comprendre ce qu’elles vivent. Prendre
conscience que l’hostilité qu’elles ressentent n’est pas dirigée contre leur
personne mais est le fruit d’un contexte qui, pour l’instant, ne favorise pas
l’accueil de l’étranger.
Lorsque ces gens ont repris confiance en eux, ils retrouvent la capacité de faire des choix et de les assumer. Ils peuvent apprivoiser leur situation dont les contours sont quelquefois bien crus et reformuler leur projet à la lumière de la réalité. Aide aux Personnes Déplacées asbl rue du Marché 33 4500 Huy B-Belgique + 32 85 21 34 81
Le père Pire, c’est « un ensemble d’initiatives (qu’il a)
menées en faveur de la paix : l’Aide aux personnes déplacées, le Service
d’entraide familiale, la création d’une Europe du Cœur et de sept villages européens.
Familier des grands de ce monde (Albert Schweitzer, Indira Gandhi, Oppenheimer,
U Thant), il ne cessa de promouvoir le « dialogue
fraternel » qu’il développa au sein d’une Université de Paix qu’il avait
fondée.
Son œuvre la plus connue est sans conteste les Îles de Paix, six implantations dans les coins les plus pauvres de la planète qui ont pour objectif de favoriser la prise en charge, par les populations elles-mêmes, de leur propre développement.
Pour permettre aux personnes de rester vivre dans leur pays, les Iles de Paix sont indispensables.
API. Accueil et Promotion des
Immigrés.
Le siège : Rue Léon Bernus, 35, 6000 Charleroi Contact : Monsieur Jean Marie GEORGERY, administrateur de l’ASBL Rue Léon Bernus, 35, Charleroi Tél : 071 31 33 E-mail : api@brutele.be
Les activités du centre sont assurées par des
travailleurs sociaux, des animateurs, une éducatrice, des bénévoles.
Le service des immigrés s’adresse à toute personne
immigrée, demandeuse d’asile, réfugiée ou belge d’origine immigrée.
Cette association s’est créée en 1967 et a pour
objectif principal de favoriser une meilleure intégration des immigrés en
Belgique, essentiellement par l’apprentissage de la langue française et
par une aide sociale appropriée.
Service social individualisé, recherche
au cas par cas, avec la personne immigrée, demandeuse d’asile, réfugiée ou sans
papiers des réponses aux problématiques matérielles, administratives,
juridiques, psychosociales qu’elle rencontre. http://promotionfamille.be/Page/basapi.htm
A Bruxelles : Des femmes congolaises s’organisent
contre la délinquance.
Elles observent, expliquent,
ne se contentent de déplorer, elles agissent à leur niveau.
Des enfants non accompagnés.
« Des enfants, parfois non accompagnés arrivent par grappes chaque semaine. Ils rencontrent d’énormes difficultés dans ce monde où ils comptent se faire une place au soleil. Certains perdent le contrôle, versent dans la délinquance ou dans la débauche. .. On les appelle les « new jack ». Ils ont mauvaise réputation, ils font régner la terreur dans les stations de métro. Ils bousculent les gens, leur arrachent ce qu’ils ont de précieux sur eux : bijoux, montre-bracelet, téléphone mobile, argent. » L’article du Ligueur mentionne une association dénommée « Carrefour des jeunes Africains ». La présidente, Bernadette Mwadi explique : « Chez nous, l’enfant a pour parent celui qui l’héberge. … » Elle égratigne au passage les Congolais restés au pays : « Ils vendent leurs biens pour envoyer leurs enfants en Europe, parfois sans avoir de famille d’accueil. … » (Ligueur 4 juin 2003)
Les centres MENA.
Heureusement, des centres MENA pour les Mineurs Etrangers Non-Accompagnés ont été créés. Mais le problème n’est pas résolu pour autant : Ces centres sont insuffisants en nombre. Et quand des familles belges souhaitent accueillir l’un de ces enfants en bas âge, des problèmes leur sont créés, alors qu’il faudrait favoriser l’intégration de ces enfants en bas âge dans des familles, moyennant un bon encadrement
Témoignage : Nous souhaitions accueillir une fillette d’une centre MENA. La direction s’y opposa, malgré que l’enfant souhaitait vraiment venir chez nous. Plusieurs années plus tard, nous avons eu gain de cause, mais la fillette avait grandi. A cela s’ajouta des problèmes de santé. Bref, ce fut alors très difficile pour tous et elle regagna le centre. Plus tôt l’accueil se fait, mieux c’est ! En cas de difficultés, une aide sérieuse du service de placement est la bienvenue. Il faut se faire aider. Si l’on n’est pas décidé à coopérer, mieux vaut ne pas s’engager.
De bonnes attitudes pour un mieux vivre ensemble. Pie Tshibanda
Cet immigré est incontournable : il créé la
fraternité en rendant visite à ses
voisins belges. Il n’attend pas qu’on aille vers lui.
« Né en 1951 dans la région du Katanga en
République Démocratique du Congo. En 1995, une épuration éthnique éclate. Psychologue,
écrivain, auteur d’une dizaine de livres, Pie Tshibanda estime alors devoir
dénoncer les massacres dont il est le témoin.
Il devient rapidement un « témoin gênant » et n’a finalement d’autre
choix que de quitter son pays. Dès son arrivée en Europe, on le tutoie, on le
fouille, on met en doute ses diplômes… Il comprend à cet instant, qu’en
franchissant la frontière Belge, il n’est plus l’intellectuel estimé qu’il
était auparavant. Il est désormais « un étranger » qui va devoir
trouver sa place et faire ses preuves…. » (résumé complet)
Il y a quelques mois,
la Compagnie de Jésus en Syrie s’est mobilisée, à travers le JRS, pour
accompagner les réfugiés irakiens, nos frères et sœurs, qui ont été dispersés
par la guerre. Nous avons ouvert un centre à Alep pour venir en aide aux
étudiants qui préparaient leurs examens du Brevet ou du Baccalauréat,
pour leur donner des cours de langue ou d’informatique. Le Centre St
Vartan (« appel ponctuel aux dons »), est aussi un centre social qui
accueille des centaines de jeunes, enfants et leur mère qui ont vécu les
atrocités de la guerre essayent maintenant de semer les graines d’une vie de
liberté et d’humanité en Syrie. Le travail n’est pas simple car nous commençons
seulement. Nous apprenons, nous les accompagnateurs des réfugiés, les
enseignants et moi-même, comment être avec eux, comment les aider à surmonter
la misère et ses conséquences qu’ils vivent au quotidien. Les jeunes qui
fréquentent le centre ont exprimé leur reconnaissance pour ce qui est fait pour
eux et pour notre présence. Les jésuites de Syrie ont pris très à coeur ce
projet. Ils sont conscients de l’importance de ce travail pour la Compagnie de
Jésus et pour notre province du Proche-Orient en particulier, car cela nous
concerne tous.
Antoine de Maximy a bien compris que …
« C’est l’ignorance de l’autre qui crée la peur de l’autre. » (Gandhy.)
Vidéo : J’irai dormir chez vous. Le Maroc.
L’avenir est à la fraternité universelle, où chacun souffre pour l’autre, où chacun s’engage pour l’autre, sans attendre que l’État prenne des décisions… Que résonnent en nous ces paroles bibliques:
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lev 19,18)
« Tu n’opprimeras pas l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés en Égypte. » (Exode 22, 20)
Le sport est un facteur d’intégration.
« S’intégrer pour mieux émerger » c’est le crédo de Bea Diallo. (Extraits Thomas Leclercq Paraboles N° 69).
Au début des années 80, Bea Diallo vit en France et est confronté au racisme.
« J’ai connu à cette époque la montée du Front National, avec
les skinheads qui tabassaient les blacks et les arabes. C’est un climat d’une
violence extrême qui a fait de moi un jeune révolté et violent. »
Ce sentiment de violence il le
canalise par le sport, la boxe en particulier. Ce sport lui ouvre les yeux.
Notre interlocuteur se rend compte que les personnes d’origines et de milieux
sociaux différents peuvent partager la même passion. Qu’ils peuvent se parler,
s’apprécier mais surtout se respecter. Selon lui, le sport, plus encore que
l’école ou le travail est facteur d’intégration car
« Il ne regarde pas la
couleur, l’origine, le milieu social. Et parce que je peux séparer du sport les
valeurs de participation et de fair-play. …. Aujourd’hui, mon but au parlement
est d’avoir un lien encore plus fort entre sport, jeunesse et emploi. Notamment
en transposant les valeurs du sport dans le monde de l’emploi, en faire des
outils, des leviers. »…
C’est dans cet ordre d’idées que
Bea Diallo a créé My Choice, une asbl qui prône la canalisation de la
violence par le sport ou toute autre activité physique et culturelle.
Sant’Egidio: La fête est un excellent moyen de favoriser l’intégration :
A l’occasion de la fête musulmane du sacrifice « Aid-ul-Adha », le mouvement Gens de la paix de la Communauté de Sant’Egidio,a organisé le 27 octobre une belle fête pour les personnes immigrées dans un grand camp de réfugiés, où vivent plusieurs centaines de demandeurs d’asile. Plus de 200 personnes ont participé à la fête, provenant essentiellement d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, de Somalie La joie, surtout celle d’un groupe de mineurs arrivés sans accompagnement après un voyage difficile, a montré l’importance de ce geste d’amitié envers les frères de confession musulmane qui vivent un moment de grande incertitude. Nombreux sont les réfugiés qui ont dit leur reconnaissance devant la possibilité qui leur a été offerte de célébrer cette fête importante. Au cours de la fête, la communauté a parlé de la belle expérience de dialogue entre les religions vécue durant la grande rencontre de prière pour la paix à Sarajevo. Plus de 200 personnes ont participé à la fête, provenant essentiellement d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, de Somalie. La joie, surtout celle d’un groupe de mineurs arrivés sans accompagnement après un voyage difficile, a montré l’importance de ce geste d’amitié envers les frères de confession musulmane qui vivent un moment de grande incertitude. Nombreux sont les réfugiés qui ont dit leur reconnaissance devant la possibilité qui leur a été offerte de célébrer cette fête importante. Au cours de la fête, la communauté a parlé de la belle expérience de dialogue entre les religions vécue durant la grande rencontre de prière pour la paix à Sarajevo. La fête s’est conclue au son des musiques traditionnelles des pays d’origine et par des danses. Ce sont surtout les femmes somaliennes qui, avec leurs habits colorés, ont enthousiasmé les invités. Tout le monde s’est ainsi senti un peu à la maison après des expériences si douloureuses. Ce fut un signe profond d’amitié pour favoriser cette civilisation du vivre ensemble dont la Communauté de Sant’Egidio se fait la promotrice depuis de nombreuses années. Comunità di Sant’Egidio piazza Sant’Egidio, 3 00153 – Roma (Italy) tel. +39.06.899.22.34 fax +39.06.580.01.97 info@santegidio.org
Sant’Egidio. Fête à Rome avec tous les amis des pauvres et de la paix
Pas encore décidé à la solidarité avec les immigrés ?
Comme c’est étrange d’avoir peur les uns des autres, voire d’être raciste ! 40 °/° de la population française a un de ses parents ou grands-parents né à l’étranger.
Edmond Blattchen : « Tous embarqués dans un même destin collectif ».
« Se montrer solidaire,
c’est, au premier degré, reconnaître en l’autre un égal, mieux, un autre
identique à soi-même avec lequel nous formons une entité unique. Être
solidaire, c’est s’engager à renoncer à toute domination, à privilégier l’autre
non pas comme un inférieur qu’il faut aider ou secourir, mais comme partenaire.
A la limite, cela signifie que les notions de Nord et de Sud sont absolument
obsolètes : pour un pays occidental, venir au secours d’un pays du Sud,
c’est prendre soin de tous et donc, de lui-même. Et pas seulement dans
l’attente d’une éventuelle réciprocité : nous devons tous comprendre,
Nord, Sud, riches, moins riches, pauvres, que nous sommes tous embarqués dans
une seule et même aventure, un destin collectif, celui d’une seule et même
famille humaine, notre famille. Un point, c’est tout. »
« Je connais de nombreuses personnes originaires du Sud et qui vivent depuis longtemps en Belgique. Je suis en particulier reconnaissant à mes amis africains de me rappeler l’importance de la famille, une valeur que, nous, gens du Nord, avons tendance à négliger. Je pense en particulier à Pie Tshibanda, licencié en psychologie, écrivain et homme de théâtre originaire de la République Démocratique du Congo et qui est devenu très célèbre en Belgique grâce à ses spectacles « seul sur scène »….. La sagesse africaine qu’il nous propose nous aide à mieux comprendre nos propres fonctionnements, nos propres préjugés à l’égard des Africains en particulier, mais aussi les menaces que font peser sur nous européens l’individualisme et le matérialisme qui gangrènent nos sociétés. » (Suara, la voix des peuples. N°47)
« Je suis quoi, moi ? J’ai été trouvé dans la rue quand j’étais bébé. Je n’ai rien : pas de famille, pas de pays, pas de papiers, pas de travail, pas de minimex, pas de maison, pas d’auto, pas de MP3 … rien ! Je suis quoi, moi ? »
Ainsi se lamentait un « sans-papier », venu d’un pays, l’Afghanistan,
qui n’est plus un pays mais un tas de ruines depuis l’invasion étrangère, un
« sans-famille » puisque tous les siens ont été tués, un
« sans rien du tout » puisqu’il n’a pas droit au travail ni à la
sécurité sociale. Où sont ses responsabilités dans tout cela ?
Pouvons-nous rester indifférents au sort de ceux qui sont nés sous une mauvaise étoile ? En faisant mes courses au supermarché, les paroles de Moussa me revenaient à l’esprit. J’étais dégoûtée : tous ces caddies débordants, non seulement du nécessaire pour vivre, mais aussi de sucreries, cigarettes, alcool, aliments pour animaux, jouets électroniques, vêtements « à la mode » Trop, c’est trop !! Je suis écœurée. Pourquoi tous ces gens, et moi avec eux, pourquoi pouvons-nous remplir notre caddie et pas Moussa ? C’est injuste ! C’est injuste ! Il ne mérite pas d’être exclu ! Non ! Je n’en peux plus de voir ces différences entre les hommes.
Toi qui me lis, si tu as « les moyens » de te loger, de te
nourrir, de te vêtir et peut-être aussi de gaspiller, dis-toi bien que rien ne
justifie que tu sois avantagé par rapport à d’autres. Tu travailles ?
Quelle chance ! Lui, Moussa, cherche du travail, en vain. Tu as
hérité ? Quelle chance ! Son héritage à lui, ce sont les conséquences
de la guerre.
« J’en connais qui sont riches. J’ai demandé comment ils faisaient. Il y en a qui travaillent, mais certains m’ont dit qu’ils volaient, parce qu’ils n’ont pas de travail. … Moi, je voudrais du travail mais je n’en trouve pas. Quelle femme voudra de moi si je n’ai pas d’argent ? Je vais encore chercher du travail. Ainsi je pourrai acheter une télévision, une auto, et puis je ferai du sport, c’est bon pour la santé, et puis je ferai des voyages. Et puis je vais acheter une maison. Ça coûte combien une maison ? Une maison pas grande, avec un petit jardin, à la campagne, je n’aime pas la ville, ce n’est pas bon pour les enfants. Et quand il y aura la paix dans mon pays, vous viendrez avec moi, je paierai le voyage ».
OFFICE DES ÉTRANGERS: ENREGISTREMENT DE DEMANDE DE PROTECTION INTERNATIONALE EN LIGNE
Communication de l’Office des étrangers
Depuis le 17 mars 2020, il n’était plus possible de déposer de demande de protection internationale au Centre d’arrivée « Petit Château ». Cette décision faisait suite aux mesures prises par le gouvernement belge pour limiter la propagation du virus Covid-19.
Depuis ce 3 avril 2020, les personnes qui veulent déposer une demande de protection internationale peuvent le faire via un formulaire en ligne.
Les informations données dans ce formulaire seront alors envoyées automatiquement à l’Office des étrangers.
Les personnes recevront alors un rendez-vous, qui les invitera à se présenter au Centre d’arrivée « Petit Château » (entrée arrière) (SPF Intérieur – Office des étrangers – Le Petit-Château Fedasil. Rue de Passchendaele 2, 1000 Bruxelles).
! Il est très important que les personnes se présentent au rendez-vous exactement à la date et l’heure mentionnée.
! Les demandeurs de protection ne peuvent pas se présenter au “Petit Château” sans avoir introduit une demande en ligne.
! Comme indiqué dans le dernier point du formulaire: “Si vous êtes marié, cohabitant et/ou accompagné de vos enfants, chaque membre de la famille qui a demandé un rendez-vous, doit se présenter au centre d’arrivée. Vous devez vous présenter ensemble.”
! Les formulaires remplis et qui concerneraient d’autres procédures ne seront pas pris en considération.
Avant de discuter à ce sujet, écoutons l’un d’eux.
Hébergé au centre ILA de Chimay, Abhid a fait une demande d’asile et il espère une réponse positive du CGRA*. Dans cet interview, il essaie d’expliquer pourquoi il a quitté son pays. C’est à la demande et avec l’aide de Marie-Pierre Burnet, membre d’Amnesty International, qu’il a rédigé le texte qu’il lit avec beaucoup de difficulté.
A moins d’avoir un cœur de pierre, on ne peut pas rester insensible à la situation des primo-arrivants en Belgique. Écoutons-les donc avant de discuter. Essayons de comprendre, de nous mettre à leur place : « Si c’était moi qui avais quitté mon pays ? »
Je suis née ce matin-Au milieu de la mer -Je m’appelle Mercy.
Ce sont les trois premières phrases de la chanson Mercy, écrite par le duo français Madame Monsieur.Ce chant raconte l’histoire de la petite fille nigériane née sur l’Aquarius au mois de mars 2017, trois jours après le sauvetage de sa mère par l’équipage du bateau humanitaire.
« Parce que nous sommes tous susceptibles d’être un jour sauvés, ou sauveurs. Parce que montrer la mer, un navire humanitaire et des visages terrifiés n’aurait rien apporté de plus au drame quotidien que l’on voit tous les jours dans les médias. Parce qu’on s’habitue malheureusement à tout, l’idée de ce clip était de faire figurer des éléments forts liés aux sauvetages, mais de les insérer dans un paysage qui d’ordinaire en est vierge. Avec ce clip de Mercy, nous avons voulu déplacer la question des migrants naufragés et des sauveteurs… Cette chanson appartient à tout le monde et ce clip est à vous maintenant… » (duo Madame Monsieur)
Pourquoi rejetterions-nous les immigrés bien intégrés ?
Bien-sûr, je ne parle pas des gens compliqués qui sabotent la démocratie. Qu’ils soient refoulés, ceux-là, les partisans de Daech ! Il est d’ailleurs bon qu’une sélection s’effectue directement dans les pays d’où partent les migrants. Ce choix s’effectue lorsqu’ils quittent leur pays en empruntant les couloirs humanitaires pour lesquels Sant’Egidio s’est engagé.
Le cours de français associé au sport favorise l’intégration.
Au cours de tennis de table, les réfugiés apprennent le français. L’apprentissage de la langue du pays d’accueil est évidemment une étape importante pour l’intégration.
S’intégrer, ce n’est pas perdre les valeurs du pays d’où l’on vient, mais c’est créer des liens d’amitié avec les personnes du pays où l’on arrive et où l’on souhaite vivre heureux.
Il est bon de profiter de toutes les occasions pour apprendre à se connaitre.
Pour un monde
uni, quid de la diversité religieuse ? Quid du racisme ?
« Dieu ne divise pas, il ne fait qu’unir ; c’est ce qui fait sa gloire. » E.Shoufani
En théorie, laïcité, chrétienté, bouddhisme et islam
invitent à la convivialité. Dans la pratique, ce n’est pas assez palpable.
Il y a même de gros dérapages.
Parfois on parle de racisme là où il conviendrait mieux de parler de négligence. Ce n’est pas par racisme si l’Europe met des limites à l’accueil, ou s’il y a des choses qui ne fonctionnent pas bien dans l’accueil des immigrés. Oui, c’est vrai, tous les demandeurs d’asile ne sont pas acceptés et beaucoup sont refoulés dans leur pays d’origine. Oui, c’est vrai, des immigrés en voie de régularisation sont parfois malmenés et leur sort n’est vraiment pas enviable.
Mais il est important de savoir que des Belges de souche souffrent aussi d’une forme d’abandon de la part de l’Etat. Par exemple, un agriculteur, un indépendant qui fait faillite n’a pas le droit au chômage ni au minimex, tandis que bien des réfugiés (mais pas tous!) ont ces droits sans jamais avoir cotisé. Ce n’est pas facile à accepter par des Belges en situation professionnelle difficile. Comment réagir si ce n’est en nous mobilisant afin pour que TOUS aient accès à la sécurité? De l’argent il y en a, mais hélas il est mal réparti.
La Belgique,
raciste ?
Même s’il y a des dérapages, on essaie d’y vivre d’amour.
Fait de vie. Ayoub raconte: « Nous allons à l’école API à Marchiennes pour apprendre le français. C’est l’abbé J.M. Georgery qui a lancé cette école, API. Maintenant il est vieux, mais il vient souvent nous dire bonjour. Les Chrétiens font beaucoup de choses bien !!» « Oui, ce prêtre a compris très tôt la nécessité d’intégrer les réfugiés. C’était il y a une cinquantaine d’années. Point de vue société, les Chrétiens sont souvent en avance. L’Etat a créé d’autres écoles du même type par la suite. »
En Belgique, il est interdit d’être raciste, de faire des clans, de rejeter certaines couches de population. La Belgique, façonnée par « les Droits de l’Homme » eux-mêmes façonnés par l’enseignement chrétien, la Belgique est tolérante. Elle accueille des gens de toute race ; elle les encourage à conserver leurs « bonnes » coutumes et elle leur permet d’exercer leur religion. Tous les enfants ont accès à l’instruction, quelle que soit leur origine ethnique, religieuse. (On m’a parlé d’une classe de primaire, à Schaerbeek, où il y a 17 nationalités pour 22 élèves)
La Belgique aide chaque ado et adulte à s’intégrer à travers les formations professionnelles, les rencontres interculturelles. Une demandeuse d‘asile africaine ne cessait de dire : « Ici, c’est vraiment bien ! » Elle faisait la comparaison avec son pays où il y a des clans, où tous les enfants ne vont pas à l’école, où les soins de santé sont très chers et donc pas à la portée de tous. La Belgique est, non seulement tolérante, mais généreuse.
Si la Belgique n’est pas raciste dans sa constitution, cela n’empêche pas des individus de l’être, hélas. Pendant la guerre, les Juifs ont d’ailleurs beaucoup souffert du racisme de certains Européens qui sont allés jusqu’à les dénoncer aux Allemands, nos ennemis de l’époque. La honte!
« Raciste ? Pas raciste ? »
Fait de vie : Ayoub est fâché :
-Dites-moi ce que vous pensez. Est-ce du racisme ? J’ai fait une demande pour faire une formation de soudure. J’ai bien réussi les tests, sauf en math. A l’école API, ils m’ont donné des cours de math et j’ai repassé mon examen. Cette fois j’ai réussi. J’étais donc très heureux car je pensais que je pourrais faire une formation de soudeur. Je m’ennuie tellement ! Je voudrais travailler ! Et là, vlan ! On m’a dit que j’étais trop vieux ! Est-ce du racisme ? Ai-je tort de me fâcher ?
– Je comprends que tu sois fâché ! Je le serais moi aussi dans des circonstances pareilles. Mais des Belges connaissent les mêmes déboires que toi! Donne-moi tes documents et je vais les montrer à une personne qui travaille au Forem et qui n’est pas raciste. Elle te dira ce qu’elle en pense et, si elle peut t’aider, elle le fera.
… Tu sais il y a maintenant beaucoup de chômage en Belgique. Si tu acceptes n’importe quel travail, il y a moyen de trouver du travail, car parfois les Belges font des caprices et refusent certains emplois. Sois courageux et tu trouveras, si Dieu le veut ! Inch’Allah! Ne te décourage pas mais fais des formations dans les domaines où il manque de main d’oeuvre. Courage!
Le Saint Coran a aboli le racisme de façon catégorique et précise.
« Si ton Seigneur voulait, Il ferait de tous les hommes une seule nation et ils ne cesseraient (quand même) pas d’être en désaccord, sauf ceux que ton Seigneur a touchés de Sa grâce. Et c’est bien pour cela qu’Il les a créés ». Sourate 49 :13
« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux » Sourate Hûd verset 118 et 119 :
Charles de Foucauld, frère universel.
Une personnalité bien intégrée: Ryad Boulanouar
Quel bonheur quand un enfant né de l’immigration « perce » le mur qui sépare les familles immigrées des autres!
Ryad Boulanouar évoque son histoire, celle d’un fils d’immigrés, qui a pu devenir ce qu’il est, grâce à l’école de la République. Très jeune, Ryad Boulanouar a été un petit génie de l’informatique et de l’électronique. Cet ingénieur surdoué et survolté vient d’inventer le premier compte bancaire sans banque qu’on peut ouvrir dans un bureau de tabac avec une simple carte d’identité. » (TF1 23/02/2014 : Parcours sans faute.)
Un faiseur de pont en Palestine, bon exemple à suivre: Emile Shoufani.
Emile Shoufani, natif de Nazareth, arabe, israélien chrétien de l’Eglise orientale, catholique. Emile Shoufani est interviewé par le journal « Dimanche »
J. D : Vous êtes aussi un homme de dialogue, de paix, passeur, jeteur de ponts.
Ces dénominations vous conviennent-elles également ?
E. S. Oui, j’ai toujours été passionné du dialogue…
J.D.: Comment devient-on tout cela à la foi ?
E.S. « …J’ai choisi d’être cet homme qui peut faire le passage d’une culture à l’autre, d’une religion à l’autre, tout en voyant ce qui est beau et bon chez chacun d’entre nous. …
Quelques
propos d’E. Shoufani :
« Je suis chrétien mais je me sens aussi juif et musulman. Je suis très proche d’eux. Je peux entrer dans une synagogue ou une mosquée et suivre une prière avec eux, je peux vivre avec, car j’ai choisi l’unité. Rien ne me sépare de cette réalité-là, rien ne me sépare de l’humain et c’est cette recherche d’unité qui a toujours mené mon action, dans ma paroisse de Nazareth et avec les autres communautés chrétiennes, juives ou musulmanes, parce que nous sommes issus de la même création divine. Dieu ne divise pas, il ne faut qu’unir ; c’est ce qui faut sa gloire.
J.D.: Vous devez être particulièrement meurtri face à ce qui se passe dans votre pays ; la recrudescence de violence à Gaza, par exemple ?
E.S: Je ne défends aucune position politique. Je ne suis ni pour ni contre. Ma première attitude est de pleurer avec la mère palestinienne qui a perdu son fils, tout en pleurant avec l’épouse juive qui n’a plus de maison. Je ne veux pas savoir qui a raison, mais je pleure avec elles. C’est une voie sans issue de chercher des coupables ; il faut plutôt chercher la conversion des cœurs, qui est un élément essentiel à la compassion, à la compréhension. Je suis pro-juif, pas contre les Palestiniens ; je suis pro-Palestinien, pas contre les Juifs ; je ne suis pas anti-quelqu’un.
Aujourd’hui nous sommes dans l’impasse. Ou bien, nous allons arriver à un compromis pour retrouver deux états vivant l’un à côté de l’autre ; ou bien nous allons tout simplement nier l’autre. Pour se sortir de cette lutte interne, il faut lui donner une dimension spirituelle : le changement du cœur ; l’acceptation de l’autre, sa reconnaissance. Et moi, je suis très content dans l’avenir. Comme a dit un jour le Premier ministre Yitzhak Rabin : « Ça suffit ! » (Suite Journal Dimanche Déc 2012)
Pas raciste du tout mais compatissant, cet éducateur du centre ILA.
« Quand des personnes nous quittent sans avoir été régularisées, nous sommes angoissés : Si on les oblige à quitter le territoire, que vont-elles devenir ? Elles seront à la rue ! La plupart ne retourneront pas dans leur pays, préférant mourir ici que là-bas. »