Pape François et les grandes colonnes de l’Eglise, Pierre et Paul.

D’abord : Bonne fête à tous les Paul, les Pierre, spécialement à Père Pedro dont c’est aussi l’anniversaire le 29 juin.


Précieuse pierre de taille de l’Eglise actuelle, Père Pedro est proposé comme candidat au prix Nobel de la paix.

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Homélie du pape François.

Textes bibliques du 29 juin 2012: https://www.aelf.org/2021-06-29/romain/messe

(Traduction zenit.org – La mise en relief est personnelle)

Nous fêtons aujourd’hui deux grands Apôtres de l’Evangile et deux colonnes principales de l’Eglise : Pierre et Paul.

Regardons de près ces deux témoins de la foi : au centre de leur histoire, ce n’est pas leur bravoure, mais plutôt la rencontre avec le Christ qui a changé leur vie. Ils ont fait l’expérience d’un amour qui les a guéris et libérés et c’est pourquoi ils sont devenus apôtres et ministres de libération pour les autres.

Pierre et Paul sont libres seulement parce qu’ils ont été libérés.

Arrêtons-nous sur ce point central.

Pierre, le pêcheur de Galilée, a été tout d’abord libéré du sentiment d’inaptitude et d’amertume de l’échec, et cela s’est produit grâce à l’amour inconditionnel de Jésus. Bien que pêcheur expérimenté, il a fait plusieurs fois l’expérience, au cœur de la nuit, du goût amer de la défaite de n’avoir rien pêché (cf. Lc 5, 5 ; Jn 21, 5) et, devant les filets vides, il a eu la tentation de tirer les rames dans la barque ; bien que fort et impétueux, il s’est souvent laissé prendre par la peur (cf. Mt 14, 30) ; bien que disciple passionné du Seigneur, il a continué à raisonner selon le monde sans parvenir à comprendre et accueillir la signification de la Croix du Christ (cf. Mt 16, 22) ; bien que se disant prêt à donner sa vie pour Lui, il a suffi qu’il se sente soupçonné d’être des siens pour s’effrayer au point de renier le Maître (cf. Mc 14, 66-72).

Pourtant, Jésus l’a aimé gratuitement et a misé sur lui. Il l’a encouragé à ne pas abandonner, à jeter encore les filets à la mer, à marcher sur les eaux, à regarder avec courage sa faiblesse, à Le suivre sur la voie de la croix, à donner sa vie pour ses frères, à paître ses brebis. Il l’a ainsi libéré de la peur, des calculs basés sur les seules sécurités humaines, des soucis mondains, en lui donnant le courage de tout risquer, et la joie de se sentir pêcheur d’hommes. Il l’a appelé, lui, à confirmer dans la foi ses frères (cf. Lc 22, 32). Il lui a donné – nous l’avons entendu dans l’Evangile – les clefs pour ouvrir les portes qui conduisent à la rencontre avec le Seigneur et le pouvoir de lier et de délier : de lier les frères au Christ et de délier les nœuds et les chaînes de leur vie (cf. Mt 16, 19).

Tout cela a été possible seulement parce que – comme nous l’a raconté la première lecture – Pierre a d’abord été libéré. Les chaînes qui le retenaient prisonnier ont été brisées et, comme cela s’était produit dans la nuit de la libération des Israélites de l’esclavage d’Égypte, il lui a été demandé de se lever rapidement, de mettre sa ceinture et de s’attacher les sandales pour sortir. Et le Seigneur ouvre grand les portes devant lui (cf. Ac 12, 7-10). C’est une nouvelle histoire d’ouverture, de libération, de chaînes brisées, de sortie de la prison qui enferme. Pierre fait l’expérience de la Pâque : le Seigneur l’a libéré.

L’Apôtre Paul a également expérimenté la libération du Christ.

Il a été libéré de l’esclavage le plus oppressant, celui de son moi, et de Saul, nom du premier roi d’Israël, il est devenu Paul qui signifie “petit”. Il a également été libéré du zèle religieux qui l’avait rendu acharné à soutenir les traditions reçues (cf. Ga 1, 14) et violent dans la persécution des chrétiens. L’observance formelle de la religion et sa défense par l’épée tirée de la tradition, au lieu de l’ouvrir à l’amour de Dieu et des frères, l’avaient rendu rigide. C’était un fondamentaliste. Dieu l’a libéré de cela. Par contre, Il ne lui a pas épargné de nombreuses faiblesses et difficultés qui ont rendu sa mission évangélisatrice plus féconde : les fatigues de l’apostolat, l’infirmité physique (cf. Ga 4, 13-14) ; les violences et les persécutions, les naufrages, la faim et la soif, et, comme il le raconte lui-même, une épine qui le tourmente dans la chair (cf. 2 Co 12, 7-10).

Paul a ainsi compris que « Dieu a choisi ce qu’il y a de faible dans le monde pour couvrir de confusion ce qui est fort » (1 Co 1, 27), que nous pouvons tout en Lui qui nous donne force (cf. Ph 4, 13), que rien ne peut jamais nous séparer de son Amour (cf. Rm 8, 35-39). C’est pourquoi, à la fin de sa vie – la Deuxième Lecture nous l’a raconté – Paul peut dire : « Le Seigneur, Lui, m’a assisté » et « Il m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire » (2 Tm 4, 17.18). Paul a fait l’expérience de la Pâque : le Seigneur l’a libéré.

Chers frères et sœurs, l’Eglise regarde ces deux géants de la foi et voit deux Apôtres qui ont libéré la puissance de l’Évangile dans le monde, uniquement parce qu’ils ont d’abord été libérés par la rencontre avec le Christ. Il ne les a pas jugés, Il ne les a pas humiliés, mais Il a partagé leur vie avec affection et proximité, en les soutenant de sa prière et, parfois, en les reprenant pour les provoquer au changement.

A Pierre, Jésus dit tendrement : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22, 32) ;

Il demande à Paul : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » (Ac 9, 4). Jésus fait de même avec nous : Il nous assure de sa proximité en priant pour nous et en intercédant auprès du Père ; et Il nous reproche avec douceur quand nous faisons erreur, afin que nous puissions trouver la force de nous relever et de reprendre le chemin.

Touchés par le Seigneur, nous sommes libérés nous aussi.

Et nous avons toujours besoin d’être libérés, car seule une Église libre est une Église crédible. Comme Pierre, nous sommes appelés à être libres du sentiment de défaite face au péché ; libres de la peur qui nous immobilise et nous rend craintifs, en nous enfermant dans nos sécurités et en nous ôtant le courage de la prophétie. Comme Paul, nous sommes appelés à être libres des hypocrisies de l’apparence ; libres de la tentation de nous imposer par la force du monde plutôt que par la faiblesse qui fait place à Dieu ; libres d’une observance religieuse qui nous rend rigides et inflexibles ; libres des liens ambigus avec le pouvoir et de la peur d’être incompris et attaqués.

Pierre et Paul nous livrent l’image d’une Eglise remise entre nos mains, mais conduite par le Seigneur avec fidélité et tendresse ; une Eglise faible, mais forte de la présence de Dieu ; une Eglise libérée qui peut offrir au monde cette libération qu’il ne peut pas se donner tout seul : la libération du péché, de la mort, de la résignation, du sens de l’injustice, de la perte de l’espérance qui avilit la vie des femmes et des hommes de notre temps.

Demandons-nous : nos villes, nos sociétés, notre monde, à quel point ont-ils besoin de libération ?

Combien de chaînes doivent-elles être brisées et combien de portes fermées doivent-elles être ouvertes ! Nous pouvons être des collaborateurs de cette libération, mais seulement si nous nous laissons d’abord libérer par la nouveauté de Jésus, et si nous marchons dans la liberté de l’Esprit Saint.

Aujourd’hui, nos frères Archevêques reçoivent le pallium. Ce signe d’unité avec Pierre rappelle la mission du pasteur qui donne sa vie pour le troupeau. C’est en donnant sa vie que le pasteur, libéré de lui-même, devient instrument de libération pour les frères. Aujourd’hui, la Délégation du Patriarcat œcuménique, envoyée en cette occasion par le cher frère Bartholomaios, est avec nous : votre présence appréciée est un précieux signe d’unité sur le chemin de libération des distances qui divisent scandaleusement ceux qui croient au Christ.

Nous prions pour vous, pour les pasteurs, pour l’Eglise, pour nous tous : afin que, libérés par le Christ, nous puissions être des apôtres de libération dans le monde entier. »

#29juin2021 #papeFrançois #saintspierreetpaul #Homélie #Messe #Lecturesdujour

#NotreDamedesinternautes

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Peut-on aimer Jésus-Christ et ne pas aimer l’Eglise ?

Savez-vous au moins que c’est Jésus lui-même qui l’a instituée, cette Eglise ? Pourquoi ? Pour prolonger son enseignement, pour le rendre présent jusqu’à la fin des temps, pour ne pas laisser ses disciples désemparés après son départ et ainsi éviter autant que possible les disputes.

https://www.aelf.org/bible/Mt/16

Oui, l’Eglise prolonge l’œuvre de Jésus.  

  • Par sa Parole (que l’on découvre dans la Bible), Parole rapportée et commentée par l’Eglise.
  • Par sa Présence réelle dans le pain et le vin consacrés lors de l’Eucharistie,
  • Par sa Présence quand deux ou trois sont réunis en son Nom.

L’Eglise est notre mère.

Quelques extraits des lettres des saints Paul et Pierre.

LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX EPHESIENS.

Frères,
 vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes concitoyens des saints,
vous êtes membres de la famille de Dieu,
 car vous avez été intégrés dans la construction
qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ;

https://www.aelf.org/2021-10-28/romain/messe

PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PIERRE APÔTRE

22 En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, 23 car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. 

https://www.aelf.org/bible/1P/1

02 comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, 03 puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.

https://www.aelf.org/bible/1P/2

LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX ROMAINS

https://www.aelf.org/bible/Rm/1

07 À vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. 18 Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit.  https://www.aelf.org/bible/2Co/3

Cantiques.

Mannick, Jo Akepsimas – Je m’appelle Pierre

Viens Esprit Saint voici mon cœur. Glorious.

Mannick, Jo Akepsimas – Ils cherchaient un ami

SUPPLEMENTS

Qui suis-je pour toi? (Jésus)

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Audience générale du 30 juin 2021

Messe à Akamasoa avec le père Pedro

Pour mieux aimer l’Eglise, ce lien me semble intéressant: Notre-Dame des Internautes.

https://www.facebook.com/NotreDamedesinternautes

Le monde est foutu … ? « Courage ! Au travail ! » (Aggée)

Thérèse d’Avila

Quand le médecin annonce que le malade ne s’en sortira pas, on tente une dernière chance … Le monde d’aujourd’hui est agonisant. Grâce à une intervention divine et notre coopération, le monde sortira renouvelé du marasme ambiant.
Sans plus attendre, mettons-nous en route pour la réalisation du « plan B », plan de la dernière chance(?) annoncé à Medjugorje. (Cfr fin d’article)

 Courage, tout le peuple du pays ! – oracle du Seigneur. Au travail ! Je suis avec vous – oracle du Seigneur de l’univers –,  05 selon l’engagement que j’ai pris envers vous à votre sortie d’Égypte. Mon esprit se tient au milieu de vous : Ne craignez pas !  https://www.aelf.org/bible/Ag/2

Rien n’est impossible à Dieu ! Luc 1 :37

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la vie éternelle. https://www.aelf.org/bible/Jn/6


Comment obtient-on des interventions divines dans nos vies? Par la foi. La foi grandit quand on prie intensément. Or beaucoup de nos contemporains ne savent pas prier.

Prier ce n’est pas seulement crier au secours quand on stresse. C’est avant tout découvrir combien Dieu nous aime. C’est pourquoi il est important de rencontrer des chrétiens fervents, joyeux, fermement  attachés à Jésus et son Eglise et qui rayonnent. Par contagion, la foi jaillit, la foi grandit. C’est là le rôle de l’Eglise (religieux et laïcs) : nourrir la foi en Jésus, le Sauveur.

La catéchèse joue un rôle de catalyseur. Si notre église locale manque de  punch, aidons-la !   Débattre à son sujet et s’engager est devoir d’état de chaque chrétien.

Merci aux artistes chrétiens qui nourrissent notre foi.

Je te cherche Dieu

Quel jour de joie! Glorious

« Il choisira quand il sera grand »

On entend souvent dire de la bouche de parents qui ne baptisent pas leur enfant : « Il choisira lui-même quand il sera grand »

Ce n’est pas bien réfléchi, car, comment peut-on choisir entre l’athéisme et l’une ou l’autre religion si on ne les connait que superficiellement ? 

Une comparaison : même si nous aimons l’anglais, nous n’attendons pas que nos enfants soient grands pour leur apprendre à parler notre langue maternelle.

Eric Lopatka

Jésus est le Verbe de Dieu. Il nous parle.

Même le coran déclare que Jésus est le Verbe de Dieu. Dieu parle à travers Jésus, le Verbe. L’écoutons-nous ?  Le christianisme, ce n’est pas une religion comme les autres, ni une philosophie. Le christianisme, c’est une relation avec une Personne, Jésus-Christ,  qui nous dit : « Suis-moi. »  

On ne peut aimer Jésus sans aussi aimer l’Eglise qu’il nous a donnée. Permettre à nos enfants d’en faire partie, c’est les aimer, car ils pourront y puiser force, consolation.


      La lettre des Fraternités séculières et sacerdotales Charles de Foucauld (2è trimestre 2021)

Fait de vie: Un réfugié venu d’Iran racontait comment il avait été sauvé de la mort en mer. Dommage que, par la suite, il n’ait pas cherché à connaitre davantage le Sauveur car il aurait ressenti dans sa chair combien il est aimé de Dieu. (NB : Fascinés par Jésus-Christ, c’est en cachette que certains le suivent pour échapper à la persécution.)

Voici son récit :

Nous traversions la mer sur une embarcation légère. Le vent s’est mis à souffler très fort, les vagues secouaient la barque. Nous savions que  nous étions perdus ! Quelqu’un a crié : « Jésus, nous arrivons en terre chrétienne. Sauve-nous. » La barque s’est renversée. J’ai nagé pendant plusieurs heures et je suis arrivé sain et sauf sur la plage. Il y avait beaucoup de morts… et moi, je n’étais même pas fatigué ! Merci Jésus! Merci Allah! Merci Dieu!» 

Mohamed de Marseille chante pour Jésus.

Le catéchisme n’est pas bourrage de crâne, mais ouverture d’esprit.

Jésus n’appartient pas aux chrétiens seulement. L’avantage d’un chrétien par rapport à celui qui ne l’est pas, c’est qu’il hérite de plus de 2000 ans de christianisme grâce à l’Eglise. Notre héritage spirituel est énorme. Qui donc peut mieux parler de Jésus qu’un chrétien qui aime l’Eglise et se nourrit de son lait ? https://www.dailymotion.com/video/x68436w

Que faire quand l’Eglise nous déçoit ?

On aimerait que l’Eglise soit parfaite mais elle ne l’est pas car elle est composée de pécheurs.

En cas de problèmes graves, dénoncer sans attendre.

En cas de tiédeur dans l’enseignement religieux, si l’on n’y trouve pas la nourriture spirituelle attendue, en parler franchement, sans plus attendre, avec les autorités.

Tout chrétien a sa place en Eglise et devrait s’y exprimer librement.

« Il faut pouvoir avancer sans questions taboues, en mettant tout sur la table pour discerner. Il y a un problème lié à ce qu’est en train de devenir l’Église de France : seuls 34 % des baptisés se disent aujourd’hui catholiques, et cela ne dit rien de leur attachement à l’institution. Parmi eux 2 % sont pratiquants.

On ne peut pas imaginer que l’Église aille de l’avant en ne consultant que ces 2 % (de catholiques)

… Jusqu’à présent, beaucoup de bonnes volontés, parmi les baptisés, ont été découragées car seules les tâches administratives ou caritatives leur étaient assignées. Or de nombreux catholiques sont capables et prêts à se retrousser les manches pour des initiatives de transformation ecclésiale, dans lesquelles leur voix aurait de l’importance. Il faut donc que les laïcs de toutes sensibilités, qui représentent 99 % de la tribu, soient impliqués dans le fonctionnement de l’Église, de haut en bas. Qu’ils soient consultés partout. … » Journal La Croix 21 05 2021 – extraits

Apporter sa pierre à l’Eglise en témoignant de son cheminement sprituel.

« L’amour a déjà gagné. On verra un jour sa victoire. » Florian,  footballeur professionnel.

Vivre en paroisse, cela se travaille.

En paroisse, nous pouvons dire ce que nous pensons, critiquer ce qui ne va pas, faire des propositions, mais … dans le  respect. Jésus lui-même nous invite à veiller sur notre langue.

« Je fais taire tous les bruits qui sont en moi et j’écoute battre le cœur de Jésus en l’autre. » (Jacques, lors d’une Lectio Divina)

« Vous êtes la maison que Dieu construit »

https://www.aelf.org/bible/1Co/3

En Eglise, on peut discuter mais les occasions de le faire sont peu nombreuses  si l’on ne fait pas partie d’un groupe de partage (EAP, CLP). Personnellement, j’ai compris que si je ne provoque pas les occasions de m’exprimer, je devrai garder pour moi aussi bien ce qui me ronge que ce qui m’enthousiame.   Aussi, j’interroge les uns, j’écoute les autres pour recueillir impressions, déceptions, espoirs, propositions concrètes, offres d’engagement au service d’un nouvelle évangélisation…  Ensuite j’écris aux autorités de l’Eglise et j’utilise internet pour diffuser …  Je fais donc office de « PONT » entre des paroissiens et les autorités, simple prêtre, doyen, évêque ou diacre.

Des laïcs contactent l’évêché. Ils  souhaitent  une catéchèse plus vivante.  

Les courriers qui sont envoyés à l’évêque reviendront au prêtre responsable de sa paroisse.  Donc autant écrire à tout le monde en même temps. Il n’y a rien à cacher. Des contacts téléphoniques sont aussi les bienvenus.

Lettre 1 Bonjour Mgr l’évêque Harpigny,    
Monsieur le doyen P. Messieurs les abbés … Monsieur le diacre,                             

Nous sommes des parents ou grands-parents d’enfants qui font leur première communion cette année 2021. Conscients de la chance d’avoir des catéchistes qui se dévouent pour nos enfants, nous les remercions vivement.

Par cette lettre, nous souhaitons exprimer notre désir que la formation de nos enfants ou petits-enfants continue après leur première communion en tenant compte que les célébrations eucharistiques dans leur forme actuelle ne sont pas adaptées à leur psychologie. A peine ont-ils fait leur première communion que la plupart d’entre eux ne veulent plus participer à la messe car ils s’y ennuient.

Pour pallier à leur manque d’intérêt à l’Eucharistie, nous souhaitons offrir aux enfants une nourriture spirituelle adaptée à leur âge. L’une de nous a été catéchiste pendant 30 ans. Elle est disponible et disposée à reprendre cette activité dès aujourd’hui.

Nous proposons que des catéchistes prennent les enfants en charge durant la messe, (au moins) une fois par mois. Une des mamans présente à notre petite réunion se souvient avec joie de l’école du dimanche à l’Eglise Protestante.  Elle souhaite pour sa fille ce même bonheur de vivre entre frères et sœurs chrétiens unis par Jésus-Christ.

(…) Nous sommes dans une période-clé pour l’Eglise et le monde. Les anciens paroissiens s’en vont l’un après l’autre. Les nouvelles générations ne prennent pas le relais. Il est urgent que les personnes qui aiment l’Eglise se mobilisent, qu’elles agissent concrètement.

Veuillez agréer, Mgr Harpigny, monsieur le doyen et messieurs les prêtres et le diacre de la paroisse Chimay-Momignies, nos salutations respectueuses. Nous vous souhaitons une bonne fête de Pentecôte.

Non à une pastorale de conservation.

Lettre 2 Des paroissiens sont résignés au déclin de l’Eglise. Ils se consolent par la pensée qu’elle ne mourra pas. C’est vrai que « les forces de la mort ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16 :18), cependant, prenons conscience que l’Eglise d’Europe peut disparaitre,  en peu de temps d’ailleurs,  et nous serons en pleurs  comme les chrétiens d’Orient, d’Indonésie, de Chine, du Nigéria, d’Iran …soumis aux terribles lois de la charia (main coupée pour vol, lapidations, répudiation si mari déçu,…)

Bref, bougeons-nous sans tarder ! Je vous invite à écouter le message de Mgr Dupuy,  chapelain à Lourdes à la fin du chapelet du 13 juin.  Il dit ceci : 

 « Le croyant et le prêtre qui s’en remettent à Dieu échapperont à ce que le pape appelle « une pastorale de conservation ».   L’un et l’autre y gagnent peut-être en tranquillité, mais le Royaume,  lui, ne grandit pas. … L’Esprit Saint fait aller de l’avant le Royaume de Dieu, il suscite l’invention, il instille toujours les moyens d’arriver au bien commun  et rassérène, il  engendre, défend, console, bouscule l’inertie,  ….»

Une réponse de l’évêché.

Chers amis, C’est avec joie que nous viendrons réfléchir avec vous sur les propositions d’initiation chrétienne pour les enfants et les familles de votre UP. Pour fixer une date, je pense qu’il faut considérer deux choses :

–        Les personnes à inviter – je ne sais si vous avez déjà à Chimay une équipe de l’initiation chrétienne. Si elle est en fonction suite au processus Refondation, il me semble essentiel qu’elle soit présente. Sinon, que puisse être invitées au moins une ou deux personnes par année de catéchèse.

–        Le moment favorable – je pense que cela peut être une réunion en après-midi ou en soirée – à vous de voir ce qui convient le mieux aux participants. Pour nous cela peut être fin juin début juillet. Bien à vous.

Comme la cathédrale Notre-Dame à Paris, l’Eglise de Jésus-Christ est en reconstruction et pour avancer vite, nous devons être nombreux à nous consacrer à cette Oeuvre.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. (Luc 1 :53)

Nos enfants sont affamés de Dieu.

Fait de vie: Je suivais une émission sur l’islam pendant que mes petits enfants jouaient dehors. L’un d’eux (4ans) me rejoint et il perçoit quelque chose qui l’interpelle dans l’émission. Il s’exclame alors joyeusement « On parle de Dieu ! » Et il sort pour ameuter ses cousins : « On parle de Dieu ! » « On parle de Dieu ! » Et les voilà tous qui accourent pour regarder l’émission … sur l’islam.

Psaume 41 Mon âme a soif -Respiration sut Kto

Comme je m’étais rendue à l’abbaye Notre-Dame de la Paix  avec mes petites-filles, une religieuse me posa la question : « Savent-elles prier ? » Bonne question qui nous replace face à l’essentiel : notre relation à Dieu.

Apprendre à prier est plus important qu’apprendre à nager à un enfant qui vit au bord d’un fleuve. Le monde est de plus en plus dangereux et seule, une prière vraie, une relation vivante avec Dieu peut nous équiper pour faire face aux mille défis.

S’il vous plait, préparons ensemble nos enfants à entrer dans ce monde très dur où d’autres spiritualités alléchantes s’installent de façon inquiétante.

« Si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. » (Mt 5 :13)

En équipant nos enfants pour le bon combat spirituel, c’est eux qui amèneront leurs amis à la rencontre avec le Christ. Il n’y a pas meilleur témoin qu’un enfant qui aime Jésus.

« Je vous le dis : si eux (les disciples)  se taisent, les pierres crieront. » (Luc 19 :40) 

C’est un tort de lâcher la main des enfants après la première communion en attendant la préparation à la confirmation. Certains ne reviendront plus.

Un tort aussi de ne pas aider les enfants à comprendre certaines lectures de la messe.  A titre d’exemple pour ce dimanche de la Fête-Dieu. « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » https://www.aelf.org/2021-06-06/romain/messe Les enfants savent ce qu’est manger des œufs de Pâques mais « manger la pâque » !!! Ou bien ces paroles sont expliquées ou bien on en dispense les enfants.

Même les explications du prêtre sont souvent compliquées ! Et le fait de prêcher pendant 10 minutes, 20 minutes n’arrange vraiment pas l’affaire !

C’est pourquoi nous souhaitons proposer en PLUS du caté, quelque chose de différent, soit de vivantes messes pour enfants ou on utilise un langage qu’ils peuvent comprendre, soit un joyeux groupe de prière où l’on apprend à prier avec son coeur.

 « Il renvoie les riches les mains vides. » La richesse de nos messes qui sont trop longues ne nourrit pas les petits …. Sauf grâce exceptionnelle, une Eglise austère qui utilise un langage compliqué n’attirera plus jamais personne.  Si nous ne tenons pas compte de l’évolution de la société, dans dix ans, la majorité des églises seront fermées. Personne ne prendra la relève des vieux dinosaures (comme moi) qui la composent actuellement. 

« Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. » (Mc 4 :33)

« Que tous soient un. » (Jn 17 :21)

Jésus nous supplie de vivre l’unité.

Que les femmes soient davantage écoutées.  On les voit souvent au service de la communauté, comme sacristines, nettoyeuses, catéchistes … et priantes. Sans leur participation fidèle aux eucharisties, il faudrait fermer les églises. L’Eglise a besoin d’elles à (presque) tous les échelons de sa construction.

Pas question de supplanter les catéchistes déjà à l’œuvre … Ensemble, on est tellement plus forts, plus vrais. Ce que nous souhaitons, c’est multiplier les occasions pour les enfants de découvrir la beauté de l’Evangile au travers d’autres formes de catéchèse.

Puisque Dieu est notre Père, unissons-nous, frères et sœurs de tout horizon, pour réaliser Sa volonté.

Des enfants musulmans participent volontiers aux cours de religion chrétienne à l’école. Ils aiment prier le Notre Père et ont généralement un grand attachement à Marie, très présente dans le coran.  Ils sont les bienvenus dans l’Eglise. Nous les encourageons à découvrir qui est vraiment Jésus, celui que la Bible présente. « Posez des questions !    Qui connait mieux Jésus que l’Eglise née de son Cœur transpercé lors de sa mort sur la croix ? Cessez de croire que c’est un sosie qui a pris sa place. Jésus avait trop d’amour dans le cœur pour laisser la mauvaise place à une autre personne ! »

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« Occasion donnée aux laïcs de reprendre une part active dans la vie de l’Eglise »

Chère Bernadette,

La situation que nous vivons (…) est, je pense, une occasion unique qui est donnée aux laïcs de reprendre une part active dans la vie de l’Eglise. Je rappelle que c’était un  des souhaits majeurs du concile Vatican II. Mais, attention , il ne faut pas faire n’importe quoi ni n’importe comment. On risquerait de faire pire que mieux et de tomber dans le relativisme ambiant dans la société et dans la majeure partie de l’Eglise en Occident (et particulièrement en Belgique)

Nous sommes catholiques, cela implique certaines obligations. Les laïcs ne peuvent pas tout faire et surtout, ils ont le devoir d’être formés ou de se former en vue de la tâche à laquelle ils se sentent appelés (ceci est valable aussi pour les clercs d’ailleurs). De plus le droit canon impose certaines règles.

La catéchèse, par exemple, reste l’apanage de l’évêque (dans son diocèse) et de ceux qu’il délègue prêtres et/ou animateur(trice)s en pastorale. Autrement dit pour faire de la catéchèse, il faut l’accord du curé (ou de l’animatrice en pastorale) Bernadette a donc très bien fait, (…) , de s’adresser à l’évêché.

Il en est de même pour des célébrations liturgiques dans les lieux de culte, il faut l’accord du curé ou, s’il y en a un, du responsable.

Par contre, le curé ne peut pas s’opposer à des réunions de fidèles ayant pour but la prière (en dehors des lieux de culte) la formation, les partages d’évangile, les échanges sur la foi, etc… au pire, il refusera d’apporter son soutien et cela restera des initiatives privées. C’est là je pense qu’il y a une possibilité d’agir. (…)

Dans l’ex Union soviétique, l’Eglise a survécu malgré le fait qu’elle ait été interdite. La foi s’est transmise par les « grands-mères ». Ici, nous avons au moins la chance de pouvoir vivre des sacrements puisque nous avons des prêtres.

Pour terminer, si je trouve que l’idée de catéchiser les enfants en dehors de l’initiation aux sacrements est une excellente idée, (à condition bien sûr qu’il s’agisse d’une réelle catéchèse et non d’une occupation visant à faire venir des enfants à la messe) je pense également que c’est absolument insuffisant, pour ne pas dire inutile si l’on ne touche pas en même temps les parents. En effet, la plupart d’entre eux sont en complète rupture avec le contenu même de la foi. C’est même bien souvent le cas des grands-parents. Nous sommes confrontés à des chrétiens de tradition n’ayant plus qu’une très vague idée de ce que cela signifie d’être chrétien en général et catholique en particulier. Nous devons non pas « évangéliser » mais « ré-évangéliser » ! Et cela est nettement plus compliqué parce que ils ne savent pas mais ils sont persuadés qu’ils savent !

Prions beaucoup. C’est l’année saint Joseph qui, vous le savez peut-être est aussi le patron de l’Eglise. Ne pourrait-on ensemble faire une neuvaine à saint Joseph ?  Fraternellement en Christ.

Des bienfaits de la confession.

Ce sont vos fautes qui ont creusé un abîme entre vous et votre Dieu. Is 59 :2

Nos petits-enfants sont préparés à la première communion avec le livret: « Pain pour tous ». Il est bien fait. Bravo à l’équipe de Lumen Vitae. Cependant puis-je faire une remarque ?

Je constate que la demande de pardon signalée dans « Pain pour tous » n’aboutit pas à une rencontre personnelle de l’enfant avec le prêtre. Or ce sacrement pourrait être facilement proposé aux futurs communiants et confirmants car ceux-ci sont habitués par leurs parents et éducateurs à se remettre en question, à demander et recevoir le pardon. La Présence réelle dans l’Eucharistie est bien plus difficile à expliquer. Dans votre lettre, quand vous parlez de « recette obsolète », s’agit-il du sacrement de réconciliation ?

Pourquoi ne pas profiter du catéchisme pour amorcer cette pratique ? Lors de sa première communion, une fillette aime porter une robe blanche et le garçon un nouveau vêtement bien propre. Allons-nous aussi donner à nos enfants le goût de se nettoyer l’âme avant de communier et de confirmer leur foi, ou bien les laisserons-nous suivre l’exemple de leurs parents qui, pour la plupart, communient par tradition, sans jamais se confesser ?

Le sacrement de réconciliation, pratique ancestrale, a sauvé bien des vies. C’est lors d’une confession que Charles de Foucauld (bientôt canonisé) a connu sa conversion. Une maman catéchiste de chez nous témoignait de sa joie ressentie après une confession qui la remit sur le bon chemin.  La liste des personnes re-nées de la sorte est infinie. Pourquoi avoir supprimé la pratique de ce sacrement ?

Pour un véritable renouveau de nos paroisses, il serait bon que chacun se remette en question et cherche la sainteté.  Les prêtres et les membres de l’EAP se confessent-ils eux-mêmes ? Aiment-ils Jésus plus que les simples fidèles ? Si ce n’est pas le cas, comment nos célébrations seraient-elles acceptées par le Seigneur ? « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. » (ps 50)

La vidéo du pape : Le sacrement de la réconciliation.

Lorsque je vais me confesser, c’est pour me guérir, guérir mon âme.
Pour en ressortir avec plus de santé spirituelle. Pour passer de la misère à la miséricorde.

Au cœur de la confession, il y a non pas les péchés que nous disons mais l’amour divin que nous recevons et dont nous avons toujours besoin.
Au cœur de la confession, il y a Jésus qui nous attend, nous écoute et nous pardonne.

Souvenez-vous de ceci : avant même nos erreurs, c’est nous qui sommes présents dans le cœur de Dieu.

Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu. Et prions pour que Dieu donne à son Église des prêtres miséricordieux et non bourreaux.

Pape François – Mars 2021  https://www.jesuits.global/fr/2021/03/05/le-sacrement-de-la-reconciliation-la-video-du-pape/

« Le bon berger porte l’odeur de ses brebis. » (Pape François)

Il est temps de tenir compte de la situation des familles actuelles . Les considérations d’horaire et de confort sont vraiment à prendre en compte. Ce n’est pas un détail. Le week-end comme en semaine, les jeunes parents actifs courent beaucoup pour faire leurs courses et pour les activités socio-culturelles de leurs enfants.  Comment les pousser à en faire plus si les enfants eux-mêmes ne sont pas motivés, si la famille doit se lever tôt pour aller à l’église ? Tout le monde sera dans la mauvaise humeur !  Pour Mgr Benson,  la bonne humeur est même la 4ème vertu théologale. Il a raison : si nous n’avons pas la joie, nous faisons fausse route. Notre cher pape en donne l’exemple aux yeux du monde entier.

Puissent ces paroles de Jésus nous interpeler vivement, nous nourrir,  par l’action de l’Esprit Saint. Que les enfants aient une place de choix dans nos célébrations!

«  Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi. » (Mt 19 :14)        

«  Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux. » (Mt 18 :2)

Le magistère de l’Eglise n’est pas toujours bien éclairé.

Padre Pio fut longtemps empêché de confesser, beaucoup de saints contrariés dans leur élan missionnaire. L’abbé Edouard Poppe, fondateur de la croisade eucharistique, fut freiné par ses supérieurs. Et nous savons bien que Pape François est menacé au sein même du Vatican.

Bref, puisque certaines décisions prises en Eglise portent pas ou peu de fruit, écoutons aussi la voix du Seigneur s’exprimant à travers les petits. Que tous les croyants entrent en DIALOGUE.

Vous écouterez aussi bien le petit que le grand.  (Dt 1 :17)

Le renouveau de nos paroisses ne peut être que l’œuvre de l’Esprit Saint !

L’Esprit Saint est un artiste, un créateur. Sans lui,  nous faisons du sur-place ou nous régressons. Laissons-Le donc nous conduire et nous avancerons.

Coolus Croix Glorieuse

Comme l’aveugle de l’Evangile (Luc 18 :35-43), demandons à Dieu de nous ouvrir les  yeux sur la situation de l’Eglise et sur ce qu’il attend de chacun de nous. Remercions-le pour tout ce qu’il nous donne/ra en abondance. https://topbible.topchretien.com/luc.18.1/S21/

Comme Notre-Dame de Paris, l’Eglise est en mauvais état, mais en reconstruction.

La cathédrale Notre-Dame faillit disparaitre sous les flammes. De même l’Eglise, Corps du Christ, est  en mauvais  état,  mais grâce à chaque chrétien qui l’aime, elle se reconstruit, plus belle que précédemment car purifiée. Chacun de nous qui l’aimons en est une pierre vivante. Acceptons la place qui nous revient.

Travaillez, non pour la nourriture qui se perd mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle. Jn,6,27

17 Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour…20 À Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir,21 gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.


https://www.aelf.org/bible/Ep/3


Cantiques

Seigneur de ma vie – Abbaye de Tamié

Nous crions vers toi, Seigneur : toi seul peux nous sauver ! Vers le Seigneur monte la prière des pauvres,comme un appel dans la nuit. Dans sa tendresse le Seigneur écoute, son cœur s’ouvre à la pitié.


https://www.facebook.com/Bourlers/photos/a.1803118456616754/2963765107218744/

Dieu nous a tous appelés.

Sr Agathe. Je ne peux pas être chrétien en restant seul

Nous construirons des ponts 

Noël Colombier – L’Evangile en  chansons Jean le Baptiste.

Viens, ma toute belle!

10 Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… 11 Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. 12 Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre.

https://www.aelf.org/bible/Ct/2

Glorious – Saint-Esprit (Voici mon coeur)

Suppléments.

Jésus est le VERBE de Dieu. Nous aussi, soyons PAROLE, VIGILANTS, comme cette syrienne chrétienne réfugiée en Allemagne.


Hugh Benson, passionné par le problème de l’Antéchrist et de la fin des temps, a condensé sous forme d’un roman, les principes qu’il avait à cœur d’exprimer et ”qu’il croyait être vrais”. Ce livre, écrit par un des plus grands romanciers catholiques de son temps, est tout simplement passionnant!
Ecrit au début du XXe siècle, ce remarquable récit contient une vision prophétique d’un monde coupé en deux empires apparemment antagonistes, mais bien unis dans la persécutions des chrétiens.

La foi n’est pas une affaire de bonnes femmes. Des militaires chrétiens affirment leur foi. Edwin et Nicolas, futurs prêtres du Diocèse aux Armées

Manifestation POUR LA MESSE du 22 novembre à Bordeaux Saint André

« La foi ne se transmet pas, mais elle est contagieuse »

Jésus apaise nos tempêtes !

Bienfait de la confession : se préparer à la vie éternelle.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20131124_evangelii-gaudium.html

Propositions d’activités pour nourrir nos enfants sur le plan spirituel

Le scoutisme : Urgent de rendre la saveur chrétienne au scoutisme. Son fondateur,  Baden  Powell, était un chrétien fervent, sel de la terre – Chant de la promesse (scoute) 22 novembre 2020 Cathédrale Saint André Bordeaux

Aller à la rencontre des pauvres, des malades, vieillards, immigrés …

Découverte de  quelques saints.

Découvrir de grands saints comme Thérèse de Lisieux, mais aussi  nos saints ou bienheureux locaux. Par exemple : l’abbé Poppe. Il a  vécu quelques mois à Bourlers (Chimay) et est fêté le 10 juin. « Il fut un grand apôtre de l’Eucharistie et de la Mission. Il fut le fondateur de la Croisade Eucharistique. Béatifié en 1999, il est une des gloires de la Belgique. » https://fsspx.be/fr/vie-du-bienheureux-edouard-poppe

Des temps de prière devant le Saint Sacrement. Oui, les enfants en sont capables !

http://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/formations-retraites-pelerinages/enfants-ados-scouts-familles/article/enfants-adorateurs-4-10-ans

Découvrir nos églises et chapelles. A Salles, la chapelle de l’arbrisseau a une belle histoire trop peu connue.                                                         .


Avec l’autorisation du Cercle de Généalogie de Chimay (CGCTA). 

Des films sur la vie de Jésus, de Marie.

Assister à des concerts

Découvrir l’actualité avec les yeux de la foi. Prier en lien avec l’actualité.

Aller à la rencontre des autres formes de spiritualité, autres lieux de culte. Participer à leurs fêtes.

Mike témoigne de la réussite dans ses études grâce à sa foi. – YouTube

Chacun a des idées et il peut les proposer à la communauté de l’Eglise. On discerne, on retient certaines choses et on avance.

« Vous écouterez le petit comme le grand » (Moïse)

https://fr.aleteia.org/2017/12/12/dix-conseils-pour-initier-les-enfants-a-la-priere/

Medjugorje, 40 ans avec Marie, et après? par Sœur Emmanuel 

Enfants de Medjugorje Emmanuel Maillard https://www.youtube.com/channel/UCj0N4Onr3OLP3ATJt0QbAoA

https://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/temoignages/didier-melliere-coach-de-predicateurs-45584

Vous n’avez pas encore de foi?

Epidémies, tornades, divorces, faillites, avortements, guerres, famines, persécution religieuses … Dieu semble absent : Réagissons sans plus attendre. Prions-le vraiment, en Cœur à cœur et nous le verrons agir avec puissance.

 « Rien n’est impossible à Dieu. »

Dans l’œil du cyclone de la haine

Mgr André Dupuy – 20 juin 2021

Évangile de Marc 4, 35 – 41

«Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien?»

Abbé Antoni CAROL i Hostench(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Aujourd’hui, par ces temps de tempête, l’Évangile nous interpelle. Tout au long du XXe siècle et à l’aube du XXIe, l’humanité a vécu des drames qui, comme des vagues violentes, se sont jetés sur les hommes et les peuples. Et, parfois, jaillit de notre âme cette question: «Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien?» (Mc 4,38); si Tu existes vraiment, si vraiment Tu es Père, pourquoi de telles catastrophes?

Au souvenir des horreurs des camps de concentration de la IIe guerre mondiale, le Pape Benoît s’interroge: «Où était Dieu en ces jours-là? Pourquoi se taisait-il? Comment a-t-il pu tolérer pareille destruction?». Ces questions, Israël se les posaient déjà dans l’Ancien Testament: «Pourquoi dors-tu, pourquoi nous caches-tu ton visage et oublies-tu notre malheur?» (Ps 44,24-25).

Dieu ne répondra pas à ces questions: nous pouvons tout lui demander, sauf le pourquoi des choses. Nous n’avons aucun droit de lui demander des comptes. En réalité, Dieu est là et il parle. C’est nous qui ne sommes pas en sa présence et qui n’entendons pas sa voix. «Nous ne pouvons scruter le secret de Dieu, explique Benoît XVI. Nous ne voyons que des fragments et nous nous trompons en nous faisant les juges de Dieu et de l’histoire. Nous ne défendons pas l’homme, mais contribuons alors seulement à sa destruction».

En effet, savoir si Dieu existe ou n’existe pas n’est pas la question. Tout tient au fait que les hommes vivent comme si Dieu n’existait pas. Et voici la réponse de Dieu: «Pourquoi avoir peur? Comment ce fait-il que vous n’ayez pas la foi?» (Mc 4,40). C’est ce que Jésus a dit à ses apôtres et c’est ce qu’il a dit à sainte Faustine Kowalska: «Ma fille, n’aie peur de rien; Je suis toujours avec toi, même s’il te semble que non».

Ne l’interrogeons pas. Prions et respectons sa volonté. Et alors, il y aura moins de drames et, surpris, nous nous exclamerons: «Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent?» (Mc 4,41). Jésus, j’ai confiance en toi.

https://evangeli.net/evangile/jour/2021-06-20

Dès ses premières lignes, Marc avait pointé la mission essentielle de ce Jésus inconnu venu à l’improviste et circulant à travers les villages au bord du lac de Galilée : PROCLAMER.

« Il proclamait : Le temps est accompli et le Règne de Dieu s’est approché ! Convertissez-vous et croyez à l’évangile » (1, 15).

Déclaration fondamentale qui doit tester nos prières, nos attitudes, notre travail paroissial. Dieu va accomplir sa promesse, l’événement le plus important de l’histoire du monde va se réaliser : Dieu va remplacer le règne des idoles, de la violence, du mensonge, de la cupidité par son Règne de paix. Ne guettez pas une intervention fulgurante : librement changez de mentalité et de comportement. Si vous croyez, si vous faites confiance, si vous acceptez, vous entrez dans la Bonne Nouvelle. Le petit livre de Marc ne sera plus une vie de Jésus mais Évangile, LA Bonne Nouvelle de la réussite de votre existence.

Ensuite Jésus ENSEIGNE ce qu’est le Règne de Dieu. Celui-ci est mystérieux, il bouleverse nos conceptions, n’occupe pas de territoire, ne bouleverse pas l’organisation du monde. Réalité vivante il ne peut se définir de façon abstraite mais être évoqué en images : c’est pourquoi Jésus use de paraboles qui ne sont certainement pas des illustrations à l’usage des enfants mais un véritable « enseignement » qu’il importe d’ «écouter » avec la plus grande attention. Elles incitent à se rapprocher de Jésus afin de le questionner et d’en recevoir la richesse de signification. La liturgie nous a rapporté les deux dernières d’une série de 5 (Mc 4, 1-34).

Mais Jésus ne se contente pas de parler : il AGIT. Paroles et actions sont liées au point que Marc enchaîne immédiatement : « Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit aux disciples … ». La journée des paraboles est suivie du récit de 4 actes de puissance de Jésus : en traversant le lac, il calme la tempête ; chez les païens, il guérit un démoniaque : de retour il sauve une femme puis une fillette.

La Parole montre que l’Évangile est une proposition qui respecte la liberté : l’homme peut acquiescer, refuser, renier, revenir. L’Action prouve que le Règne de Dieu n’est pas une idéologie, une idée religieuse ou morale, une conception évanescente, une promesse aléatoire. Sans action, l’évangile pourrait être une aliénation religieuse ; sans Parole une œuvre de bienfaisance humanitaire.

La Tempête Apaisée

Après une journée harassante d’enseignement et de débats avec la foule et ses disciples, Jésus pourrait profiter d’une nuit de repos : au contraire, sans plus attendre, comme si la tâche pressait, il décide de gagner la rive orientale du lac qui se situe en territoire de Décapole, donc en terre païenne. « Passons sur l’autre rive ». Car la Bonne Nouvelle, si elle est née en Israël doit traverser les frontières, et toujours « passer ». On sait l’importance du thème de la « pâque » qui signifie « passage ».

Obéissants, les disciples – dont plusieurs sont des pêcheurs du lac – tirent l’embarcation. Voyant cela, certains auditeurs des paraboles à leur tour les suivent dans d’autres barques, mais Marc n’en parlera plus.

Tout à coup, en pleine nuit, survient un phénomène assez fréquent sur le lac de Galilée : il est secoué par des vents contraires, les vagues enflent, les souffles tourbillonnent, la tempête grossit et menace. Le naufrage est possible.

« Survient un grand tourbillon de vent. Les vagues se jetaient sur la barque, au point que déjà la barque se remplissait. Et Jésus, lui, à l’arrière, sur le coussin, dormait. Ils le réveillent : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : «  Silence ! Tais-toi ». Le vent tomba et il se fit un grand calme.

Jésus leur dit : «  Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n’avez pas encore de foi ? ». ils furent saisis d’une grande crainte et ils se disaient entre eux : « Qui donc est-il pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Si votre ado vous affirme qu’il ne croit pas à cette histoire, que c’est une légende inventée par ses disciples, que répondrez-vous ? Vous assurerez que vous y croyez parce que c’est écrit dans l’évangile, parce que l’Église transmet ce texte depuis des siècles. Et si ces arguments restent sans valeur pour votre jeune et qu’il se braque dans son incrédulité, qui l’emportera ? Chacun risque de camper sur sa position.

Et remarquez que Marc n’a pas fait beaucoup d’efforts pour convaincre ses lecteurs de la véracité du fait. Comme s’il savait que toute insistance est superflue : le fait a eu lieu il y a si longtemps, les témoins ont disparu, il n’y a pas de preuve péremptoire. Comment persuader ?

Qu’est-ce que la vérité du récit ?

Relisons le texte avec attention et surtout n’oublions pas à quelle date il a été écrit. Les spécialistes datent l’évangile de Marc vers les années 70 à Rome où les chrétiens sont en proie à la persécution et où certains s’interrogent sur leur foi et leur persévérance.

Par les paraboles, Marc leur rappelle que le Royaume de Dieu vient par la Parole de Jésus qui est comme une semence lancée au cœur de leur être : elle peut disparaître, ne pas germer faute de soin, être étouffée par les soucis mondains. Mais si le cœur est bon, elle poursuit sa croissance secrète, sa fragilité est promise à un développement certain, comme le grain de sénevé devient un arbuste, comme le gland devient un chêne.

Ensuite Marc, dans sa façon de raconter la tempête apaisée, veut montrer sa signification prophétique : elle était déjà signe du « passage » de Jésus.

Car il ne voulait pas changer sa religion mais la libérer de certaines prescriptions qui l’enfermaient comme dans un carcan inadmissible aux païens. Les autorités y ont vu une attaque contre la Loi et l’ont considéré comme un perturbateur, un blasphémateur. La tempête des reproches, des critiques, du mépris, de la haine s’est levée et l’ont entraîné à l’arrestation, la condamnation et la mort.

Écrasés, abasourdis, emportés par l’ouragan, les disciples ont eu l’impression d’être engloutis par le naufrage, de couler dans l’abîme. Le Maître avait disparu, il se taisait, ne disait plus rien. Le dernier mot était à la mort.

Mais non, Jésus était vivant, il était le maître des éléments, son Père pouvait le « réveiller », le remettre debout de sorte qu’il pouvait sauver ses disciples de la panique, du désespoir, de l’incrédulité. Alors, en retrouvant Jésus, ils devaient s’interroger : « Pourquoi avons-nous été terrorisés ? pourquoi n’avions-nous pas la foi ? ». Et finalement se poser la question : « Mais qui donc est cet homme appelé Jésus, que nous écoutions comme un maître, que nous suivions comme un sage ? ». Dorénavant nous ne pouvons plus nous arrêter à cette conception, nous devons poursuivre notre recherche : « Qui donc est-il ? »

Finalement la question n’est pas : « Jésus a-t-il ou non calmé la tempête ? » mais « Qui est Jésus qui nous libère de la peur, qui pardonne nos faiblesses, qui nous permet de traverser toutes les épreuves et même d’affronter la mort ?». Tous les évangiles sont animés par l’interrogation fondamentale : quelle est l’identité profonde de Jésus ? Marc répondait dès sa première phrase.

Ce récit nous interpelle également sur notre mission. Pourquoi est-il si urgent de « passer sur l’autre rive », de quitter notre installation tranquille, notre ronron habituel afin de rejoindre la périphérie, comme répète notre pape ? Pourquoi cette entreprise est-elle bousculante, chahutée, dangereuse même ? Pourquoi la nuit, les ténèbres, les vents contraires, les éléments déchaînés ? Pourquoi tout se ligue-t-il pour nous décourager et nous faire renoncer ?

Et pourquoi Jésus dort-il au milieu d’une telle agitation ? (idem dans les récits parallèles de Matt 8, 24 et Luc 8, 23). N’est-ce pas la question angoissée que les lecteurs de Marc se posaient ? Ils étaient heureux de s’être convertis, ils expérimentaient le bonheur de croire, ils ne faisaient de tort à personne, rendaient service, aidaient les pauvres et les malades…et voilà que le Pouvoir se déchaînait contre eux, les arrêtait, les jetait en prison, parfois les condamnait aux pires supplices ! Pourtant ils priaient, se lamentaient, poussaient des cris vers le ciel…Et pas de réponse. Jésus se taisait. Comme s’il dormait…Comme s’il n’existait pas !! Du coup, la foi de certains faisait naufrage.

La réponse de Jésus : « Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n’avez pas encore de foi » nous presse de nous interroger sur nos affirmations parfois bien superficielles sinon enfantines : « Moi, je crois. Je suis un croyant ».

L’épreuve nous oblige à jeter par-dessus bord nos enfantillages.

« A la faveur de la tempête est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos égo toujours préoccupés de leur image. Reste manifeste, une fois encore, cette appartenance commune à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères » (Pape François – suite de la citation supra).

Fr. Raphaël Devillers, dominicain.

Chants:

Si la mer se déchaine.

Comme à Cana Jésus permet à sa maman d’intervenir dans nos vies.

Regarde l’étoile

SUPPLEMENT

Medjugorje, 40 ans avec Marie, et après? par Sœur Emmanuel

Sortir de la légèreté

Le père Pierre de Charentenay sj, ancien rédacteur en chef de la revue Études, apporte son éclairage sur la crise sanitaire actuelle et invite à “reconsidérer la légèreté de nos existences” pour nous préparer sérieusement à faire face à la crise climatique à venir.

Nous avons vécu de manière bien légère, imprudente, inconsciente depuis les grands conflits mondiaux du siècle dernier.

On pouvait tout faire, prendre l’avion pour aller trois jours aux Maldives, commander sur Internet n’importe quel plat ou n’importe quel instrument, manger des fraises en janvier, visiter toutes les capitales d’Europe, et fêter le mariage de son cousin d’Amérique à Honolulu, etc. C’était le temps de la liberté totale, faire ce que je veux quand je veux, sans contrainte, y compris celle de mourir quand je l’ai décidé.

C’était le temps de la légèreté, où tout est possible sans limite grâce à la puissance de la technique qui avait supprimé les barrières.

Mettre des Limites

Eh bien, non. Ce n’est pas la vie réelle, même si nous en avions rêvé. Il n’y a pas de monde sans limite. Le coronavirus nous le rappelle de manière si violente [1] qu’il faut réagir en prenant des mesures extrêmes et immédiates. Imagine-t-on 4 milliards de personnes confinées ! Imagine-t-on notre espace personnel cloisonné par “des gestes barrières” pendant des semaines !

La crise climatique nous dit la même chose mais autrement [2]. Il faut mettre des limites à nos voyages, à notre consommation, à nos productions !

La différence entre les deux est que nous avons compris, peut-être un peu tard, que le virus nous mettait en danger de mort immédiate, ce que nous ne pouvons pas supporter. Donc, on agit, “quoi qu’il en coûte” ! Alors que la crise climatique se déroule sur un moyen terme qui nous laisse le temps de discuter, de polémiquer, en un sens de ne rien faire qui nous dérange sérieusement. Nous ne voulons pas entendre l’avertissement de la crise écologique parce que les délais sont longs et l’urgence moindre.

Ces deux catastrophes, sous des modes différents, nous font entrer dans le monde des contraintes. On avait oublié qu’elles pouvaient exister, emportés et grisés par tout ce que nous avions inventé, qui nous rend la vie si facile, quand tout va bien. Il a bien fallu obéir et rester confinés, encore que, on a tout essayé et parfois réussi à éviter la contrainte, même au temps du virus et de l’urgence absolu : un million de parisiens ont décidé qu’ils seraient plus forts et plus libres en s’enfuyant dans leur résidence secondaire.

L’agent pathogène : pas le virus, l’homme !

Demain, nous ne changerons pas du tout au tout. Je n’y crois pas et le danger est bien de reprendre notre rythme d’avant dès que possible, dès que la contrainte médicale et étatique sera allégée. Les industriels sont sur les starting blocs. Car la dynamique du développement, des entreprises et du profit est puissante. Elle est visible. 

Ce qui est moins visible mais tout aussi puissant, c’est le désir du consommateur qui veut garder son style de vie, ses facilités. C’est cette double dynamique qui épuise notre planète ; les ressorts de notre épuisement, ce sont les choix de chacun, la liberté qu’on veut garder et la légèreté de nos existences. Car “l’agent pathogène dont la virulence terrible modifie les conditions d’existence de tous, ce n’est pas du tout le virus, ce sont les humains !” [3].

Ce virus vicieux est un clin d’œil mortifère sur ce qui sera plus grave encore, car la crise climatique touchera la terre entière et fera des millions de morts. Nous pourrions profiter de cette occasion pour reconsidérer la légèreté de nos existences, leur irresponsabilité. Alors lentement, s’il importe d’abord de sécuriser notre vie dans l’immédiat, nous pourrons progressivement nous préparer sérieusement à faire face à la crise climatique en reconstruisant ce que nous ne voulons pas, des barrières.

Reprendre conscience des limites et redonner du poids à l’existence.

[1] Bill Gates nous avait prévenu il y a 5 ans. Personne ne l’a entendu.

[2] Pierre de Charentenay, Face à la crise climatique, Éditions Chemins de dialogue, avril 2020.

[3] Bruno Latour, Le Monde, 25 mars 2020.

Article paru dans la revue jésuite « Études » – Publié le 18 mai 2020. –

– Repris dans « Tout est lié » 20 5 2021 (toutestlie.catholique.fr) : webzine écologie catholique.

Sortir de la légèreté