Où est la joie?

Site Résurgence.

3ème dimanche de l’Avent — 17 décembre 2023

NB: Cliquez sur le titre en bleu que voici pour découvrir la Parole d’Evangile:

Évangile selon saint Jean 1, 6-8.19-28

Nous nous préparons à fêter Noël, c’est aujourd’hui le dimanche de Gaudete, le dimanche de l’Avent où spirituellement nous basculons de l’attente dans la joie. Et pourtant, partout dans le monde, ce ne sont que guerres qui éclatent et angoisses qui se répandent. C’est bientôt Noël, où trouver la joie ?

La conférence sur le climat à Dubaï, la COP28 qui se termine mardi, promet d’être encore un échec, démontrant par là qu’il n’y a toujours pas de volonté politique mondiale pour affronter sérieusement l’urgence climatique. Le pétrole est tellement stratégique à notre mode de vie que nous en sommes réduits à des négociations de boutiquiers, alors que les enjeux sont colossaux, tant des changements colossaux s’annoncent, avec leurs flots de souffrances, de malheurs et de réfugiés. Où trouver la joie quand nous gagne l’impression que nous allons droit dans le mur ?

Quant au regard des siècles, l’histoire de notre Humanité n’apparaît-elle pas comme un chapelet de pestes, de famines et de guerres, dont les dernières décennies présentent un condensé terrifiant ? Des guerres, des pandémies et des catastrophes climatiques. Deux mille ans que nous chantons « Il est né le divin enfant ! ». Et, à bien regarder l’état actuel du monde, avons-nous eu raison tout ce temps d’espérer la joie ? L’État de l’Église, désormais si vide, dont l’espérance ne parle plus à beaucoup de nos concitoyens, n’est-il pas un démenti à la joie que nous revendiquons ?

Où est la joie ? Quelle sera, cette année, la joie à Noël ? Celle d’un généreux repas de famille où l’on aura fait taire un court instant les médias qui nous inondent de catastrophes, de guerres et de souffrance ? Où trouver aujourd’hui la joie ?

Notez qu’à l’époque de Jean le Baptiste, ce n’est pas non plus la joie. L’occupation romaine est militairement violente et économiquement rude. Les élites juives auxquelles Jean appartient sont corrompues. Il renonce à une carrière toute tracée de prêtre au Temple de Jérusalem et va au Jourdain, pour crier que le peuple est actuellement au désert, qu’Israël a perdu son statut de Terre promise, de pays où Dieu règne – un peu comme le monde d’aujourd’hui. L’angoisse à l’époque est telle que les gens espèrent partout l’arrivée d’un libérateur, d’un Messie. C’est le propos de l’Évangile que nous venons de lire.

J’ai eu l’occasion, dans l’homélie pour le premier dimanche de l’Avent, de rappeler que le cycle de la Nativité que nous célébrons ne s’arrêtait pas à Noël, mais à l’Épiphanie qui célèbre la manifestation de Dieu au monde. Noël célèbre l’intime de la naissance du Christ ; l’Épiphanie sa reconnaissance par les hommes.

J’ai pu rappeler aussi, dimanche passé que, par le baptême, Jean proclame que la nouvelle Terre promise, le nouveau Temple où Dieu veut vivre, c’est désormais notre corps. Et que chaque traversée du désert, dans la mesure où nous la percevons comme un chemin vers cette présence intérieure de Dieu, est une route qui s’aplanit de joie. Dans les déserts arides de nos vies, notre âme parfois ténébreuse et encombrée peut toujours être une petite mangeoire où le Christ vient au monde. La véritable célébration de Noël ne peut se faire qu’en nous. C’est dans notre âme, au fond de notre cœur que se trouve la véritable joie de Noël, celle de la rencontre intime de Dieu avec l’Humanité. Et c’est de notre âme, à travers les élans de notre cœur que Dieu peut se manifester au monde aujourd’hui. Il ne s’agit pas tant de célébrer Noël que notre Noël ; l’Épiphanie que notre Épiphanie – Dieu qui naît et se rend visible aujourd’hui à travers nous.

Il n’y que la rencontre intime avec Dieu, qui procure la véritable joie, celle qui se maintient malgré les épreuves. Et il n’y a que la puissance de l’Esprit d’amour de Dieu qui nous permet d’affronter tous les défis du monde et même la mort. Relisez la première lecture, du Livre d’Isaïe, qui résume si bien cette joie, cette épiphanie de nos vies qui survient de la rencontre intime avec le Christ : « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé. » « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. » Ils sont pourtant au désert, loin de tout réconfort, comme le Christ qui naît seul dans la nuit.

De même Marie, dont nous venons de rechanter le Magnificat, qui crie sa joie alors qu’elle se trouve enceinte d’une grossesse inexpliquée qui pourrait lui valoir la lapidation. C’est cette joie plus profonde que toute crainte que nous cherchons. Et Noël c’est quand elle surgit en nous. Et c’est l’Épiphanie quand elle surgit à travers nous.

Enfin, dans la Première lettre à Timothée, Paul nous donne de précieux conseils pour maintenir en nous cette joie. Je vais ressortir celui qui me semble essentiel : « N’éteignez pas l’Esprit ! » Si l’Église recommande tant de se prémunir du péché, c’est parce qu’il étouffe en nous la voix de l’Esprit Saint, et donc la voix de l’amour divin qui s’incarne, et donc la voix de l’espérance et donc la joie. Il y a aujourd’hui face aux maux du monde des chrétiens désespérés, ce sont ceux qui ont laissé les maux du monde étouffer en eux l’Esprit d’amour divin qui veut naître, l’Esprit de Noël, l’Esprit de toute Épiphanie.

Si nous croyons vraiment que le Christ a triomphé de la mort et si nous croyons tout autant que l’Esprit de Dieu veut vivre en nous, alors, quels que soient les aléas de la vie, les vicissitudes du monde ou les cataclysmes qui se présentent à nous, nous savons qu’en notre âme, si nous la déblayons de tout ce qui l’assombrit et l’encombre, se trouve l’Esprit d’un petit enfant qui rayonne de la pure joie d’aimer et qui a la prétention de sauver le monde à mesure qu’il s’incarne en nous. C’est le corps à corps de nos vies avec le Christ naissant qui procure au cœur la vraie joie.

Seigneur fais de nos vies, un Noël et une Épiphanie concrets, où ton Esprit s’incarne et rayonne sur le monde. Car il a tant besoin de ta joie …

— Fr. Laurent Mathelot OP

Possibilité de s’abonner.

https://resurgences.be/

Qui écoutes-tu: LE Bon Berger ou UN berger mercenaire.

Nous ne sommes pas des numéros. Chacun a du prix aux yeux de Dieu. Le Bon Berger nous appelle par notre nom. Il souhaite nous délivrer et nous donner la VRAIE VIE, en nous serrant contre son Cœur. Une belle expérience à faire.

Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. https://www.aelf.org/bible/Is/43

Le pape François ordonne et console des bergers : les nouveaux prêtres.


https://fr.zenit.org/2021/04/25/le-sacerdoce-ministeriel-est-un-service-du-peuple-de-dieu-traduction-complete/

Le diable entre « par les poches ». Pensez à ça. Soyez pauvres, comme est pauvre le peuple de Dieu saint et fidèle. Des pauvres qui aiment les pauvres. Ne soyez pas des arrivistes. La « carrière ecclésiastique »… Alors tu deviens un fonctionnaire, et quand un prêtre commence à faire l’entrepreneur, que ce soit de la paroisse ou du collège…, où que ce soit, il perd cette proximité avec le peuple, il perd cette pauvreté qui le rend semblable au Christ pauvre et crucifié, et il devient l’entrepreneur, le prêtre entrepreneur et non le serviteur. (Pape François)

A quel berger, à quel guide se fier? Discernons.

Vigilance: Des brebis galeuses, il y en a partout. Prenons garde.

Vigilance: « L’Arabie Saoudite a déjà débloqué 4O milliards d’euros pour exporter sa pensée religieuse. » Hicham Abdel Gawad

Jésus-Christ a prouvé son amour. C’est par son sang versé qu’il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et c’est aussi par le don d’eux-mêmes que les chrétiens continuent à le suivre et à croître.

Jean 10 : 11-12 Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur.  https://www.aelf.org/bible/Jn/10

Ecouter Jean 10 10 :  Bible audio. https://emcitv.com/bible/audio/jean.html

En pensant à l’actualité. A Rambouillet, un terroriste assassine une fonctionnaire de police.

Prions pour que la voix du Bon Berger se fasse entendre là où il y a de la haine. Qui suit Jésus ne commet pas de crime. Qui suit Jésus préfère donner sa vie plutôt qu’enlever celle de l’autre.

Chant oriental chrétien magnifique.

C’est grâce aux Jésuites que le Bon Berger a fait son entrée en Corée.


C’est par les ouvrages des jésuites publiés en Chine que le christianisme est introduit en Corée, sans aucune aide des missionnaires étrangers. Répandre la Parole de Dieu a suffi. le Bon Berger nous envoie partout dans le monde tels de petits bergers à la recherche de la brebis souffrante. https://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_en_Cor%C3%A9e_du_Sud

En Corée du Sud, le nombre de catholiques a triplé en trente ans.

29 Ma parole n’est-elle pas comme un feu – oracle du Seigneur –, comme un marteau qui fracasse le roc ?

https://www.aelf.org/bible/Jr/23

Merci à Dieu pour Hicham Abdel Gawad, un guide pour la jeunesse en recherche.

Ce Français issu d’une banlieue parisienne fut tenté par le terrorisme islamique. Devenu professeur, il met en garde la jeunesse musulmane.

https://dominicains.tv/fr/348-hicham-1

Cathobel Journal Dimanche 25 avril 2021

« On n’a pas de pétrole mais on a des idées. »

Pour transmettre le message du Bon Berger, nous avons mieux que l’argent du pétrole. Nous avons l’Esprit Saint qui jaillit des cœurs ouverts! Il nous est donné à profusion si nous le lui demandons avec persévérance. L’Esprit Saint est une force universelle, tel le vent, capable de déplacer des montagnes. « Tout est possible à celui qui croit » (et qui croît).

Chrétiens, faisons connaitre le bon Berger dont le message est universel! C’est URGENT !

Jésus nous relève, quelque soit notre origine. Tous les moyens sont bons du moment où l’on respecte l’autre. La joie, la joie est un ingrédient indispensable à l’évangélisation. Ne jamais forcer! AIMER! Soigner les malades, enseigner, … faire le bien, quoi!

You Raise Me Up Martin Hurkens in China’s city of Liuzhou (中国柳州市)

https://www.youtube.com/watch?v=GaVEFw8waZ8&ab_channel=333shouichi

Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, … (R.Devillers, dominicain)

Le siècle dernier a vu paraître les plus ignobles spécimens de ces hommes qui prétendaient être « le guide », « le petit père des peuples », « le grand timonier », « le Führer » et qui fascinaient les masses crédules par leur éloquence enflammée, leurs promesses mensongères. Staline, Hitler, Mao, Pol Pot promettaient bonheur et vie et ils ont causé la mort, dit-on, de plus de 75 millions de leurs compatriotes.

Et que dire du système actuel du capitalisme sans limites, avec l’exploitation des misérables, la destruction des ressources, l’élimination d’espèces animales ? De combien de victimes se paient l’enrichissement et le confort de certains pays ? Les paradis fiscaux des uns jettent des masses silencieuses dans les enfers des tropiques.

En contradiction totale avec cette idolâtrie mortelle, Jésus affirme qu’il défend les siens jusqu’à accepter de mourir pour eux. Et il le prouve.

L’Evangile ne supprime pas les différences.

L’Évangile est par essence universel, œcuménique. Il ne supprime pas les différences, il laisse chaque « enclos » exprimer et chanter sa foi à sa manière, selon sa culture. Qu’ils soient juifs, chinois, congolais, mexicains, canadiens, tous ceux qui écoutent la Voix de Jésus et le suivent sont frères et sœurs. Toute rivalité entre eux est interdite, toute scission arrête la course de l’Évangile.

Nous sommes tristes de voir tant de jeunes appelés par les slogans menteurs, séduits par les maîtres du mensonge et des tyrans qui les entraînent à la drogue, au désastre, à la guerre, à la mort.

Sollicitons l’aide du Bon Berger pour nous relever.

En prenant chair en Marie, Dieu a partagé notre condition humaine. Il reste à jamais à nos côtés. Le Renouveau Charismatique est un puissant levier entre les mains du Bon Berger.

SAINT-NICOLAS DES CHAMPS

Nombreuses guérisons miraculeuses à Paris – Église St Nicolas des Champs

Sollicitons l’aide du Bon Berger pour un grand CoronaReset.

Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs,
mais devenue la pierre d’angle.
En nul autre que lui, il n’y a de salut,
car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes,
qui puisse nous sauver. https://www.aelf.org/2021-04-25/romain/messe

20 apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.  https://www.aelf.org/bible/Mt/28

« Il s’agit d’une demande a-partisane, et a-dogmatique. Une réflexion simple et basée sur le bon sens, car pour résister, nous avons aussi besoin d’espérer. Et cet espoir ne réside pas en un retour vers l’état préexistant de nos sociétés, mais dans celui d’un saut de paradigme que tellement de philosophes, économistes, écologues, sociologues, appellent de leurs vœux depuis des années. La crise sanitaire sera difficile à gérer, mais elle devra l’être au même titre que les crises sociales et environnementales. »

« Baptisez plus vite » Pape François.

Passage biblique :

https://www.aelf.org/2021-04-22/romain/messe

Prions . Cantiques/prières.

Clin Dieu

Bénis le Seigneur, ô mon Âme

Chanson tunisienne chrétienne « Sid el Masih »

Il est l’Agneau et le Pasteur

Glorious – Mon berger (Alléluia)

EXO – Digne es tu [avec paroles]

Jésus, Agneau de Dieu

Here I Am Lord w/ Lyrics

Vivre l’Alliance avec Dieu, c’est possible pour tous.  Dieu te dit :« Me voici !» Vas-tu lui répondre : « Me voici. »

SUPPLEMENTS :

Jésus-Christ appelle chacun par son nom, comme en témoigne l’abbé Pierre Trevet.

Paraboles d’un curé de campagne : Jésus.

Deux dangers de l’image du berger. (R. Devillers)

Le premier est la mièvrerie. Des images pieuses donnent encore une représentation en tons de pastel du « Doux Jésus » caressant un agneau mignon. Insupportable ! Le métier de berger, en ce temps-là et en ces pays, était rude, pénible, dangereux même. Rareté des herbages, manque de précipitations, sources taries, chaleur, soin des animaux blessés, recherche des bêtes égarées… Sans compter la menace des voleurs et le péril des prédateurs. La vie chrétienne n’est pas « un long fleuve tranquille ».

Le second est celui de l’aliénation. En nous faisant chanter « Le Seigneur est mon berger » et en parlant de sa « pastorale », l’Eglise peut hérisser certains. Serions-nous des moutons de panurge, embrigadés dans un système de croyances et de rites et tenus de suivre à la lettre tous les règlements ?

Au contraire personne n’est plus libre que le croyant. Jésus dit qu’il « « appelle chacun par son nom ». La foi est réponse libre, vocation personnelle. Les moutons de panurge sont plutôt les gogos matraqués par les slogans publicitaires, hypnotisés par les spectacles, esclaves des modes. (Raphaël Devillers, dominicain)

Nous sommes des pierres vivantes.

Les pierres sont taillées de manière à s’autobloquer l’une l’autre. … Si vous n’avez que mépris pour les autres vous êtes en train de devenir un pierre morte.

https://www.ktotv.com/video/00340783/pierres-vivantes-quesaco

« Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » : Multiplions les neuvaines de prière pour les personnes les plus exposées à la persécution.

Yalla ! En avant avec les immigrés !

 ch23 Berger https://aveclesimmigres.wordpress.com/2012/12/31/33/

Charles de Foucauld.

Charles de Foucauld : « Il voulait en définitive être le frère universel. Mais c’est seulement en s’identifiant avec les derniers qu’il est parvenu à devenir le frère de tous. Que Dieu inspire ce rêve à chacun d’entre nous. Amen ! » (page 62) https://www.diocese49.org/201201charles-de-foucauld-et-les-musulmans

https://fr.aleteia.org/2015/12/01/charles-de-foucauld-frere-universel/

Togo: Le combat de sœur Marie Stella. A soutenir financièrement !

A la tête de l’ONG Vivre dans l’Espérance, sœur Marie Stella lutte depuis plus de deux décennies aux côtés de plus faibles contre la pandémie du Sida dans la région du Nord-Togo. Cette infirmière formée en Belgique a affronté de nombreux obstacles et doit actuellement faire face aux conséquences sanitaires et économiques de la crise globale liée au Covid-19 (p. 10-11)

Jésus touche un lépreux et le guérit.

39 Et il prêchait dans leurs synagogues par toute la Galilée et chassait les démons. 40 Un lépreux vint à lui et, se jetant à genoux, lui dit en suppliant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » 41 Rempli de compassion, Jésus tendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois pur. » 42 Aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié. (Marc 1 :39-45)

152. Guérison d’un lépreux (Lc 5, 12-16) Michel-Marie Zanotti-Sorkine 

Jésus purifie un lépreux

Fr. Raphaël Devillers, dominicain.

Jésus a refusé le projet de Simon-Pierre de s’installer dans sa maison de Capharnaüm car les habitants ne venaient à lui que pour obtenir les guérisons de leurs malades. Et surtout parce qu’il avait mission de porter l’Évangile partout. Il s’est donc remis en route afin de proclamer la Parole dans toute la Galilée. De cette tournée, Marc ne rapporte qu’un unique épisode.

La purification du lépreux

Un lépreux vient vers lui, il le supplie et tombe à genoux en lui disant : « Si tu veux, tu peux me purifier ». Bouleversé de compassion, il étendit la main, le toucha et lui dit : « Je veux : sois purifié ». Aussitôt la lèpre sortit de lui et il fut purifié.

Le terrible fléau de la lèpre provoquait partout une peur panique pour les dégâts qu’il causait, la quasi impossibilité de le guérir et sa redoutable contagiosité. Dès qu’un malade était signalé, il était impitoyablement rejeté de sa famille et de la société et il devait, seulement avec des compagnons d’infortune, se tenir strictement à l’écart de tout contact. En chemin, il devait se tenir à distance, signaler son état et porter un voile sur le visage. Il y avait bien des sorciers qui proposaient des potions magiques et exécutaient des rites bizarres pour chasser les démons. Avec peu d’effet sauf de vider les portefeuilles.

Un de ces misérables a probablement entendu parler de ce nouveau guérisseur de Capharnaüm et, de loin, genoux à terre, il lance un appel où il exprime sa foi en la puissance de Jésus : « Tu peux ! ». Le mot « pitié » rend trop faiblement la réaction de celui-ci : le verbe – qui vient d’un mot hébreu qui désigne la matrice – exprime un bouleversement de tout l’être et est toujours, dans les évangiles, réservé à Dieu ou Jésus. Devant la désintégration de l’image de Dieu, les ravages du mal et le malheur insondable de l’homme exclu de la communauté, Jésus est empoigné de souffrance.

Et, geste tout à fait inouï, c’est lui qui s’approche de l’homme agenouillé et le touche ! « Je veux : sois purifié ». A l’instant la puissance maléfique qui le rongeait à mort est chassée. Quel que soit l’abîme du mal dans lequel l’homme est tombé, s’il supplie, s’il croit, le contact et la parole de Jésus peuvent l’en délivrer.

De façon très virulente Jésus le renvoya aussitôt et lui dit : « Veille à ne rien dire à personne mais va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit. Ce sera un témoignage pour eux. »

On imagine la stupeur, la joie folle qui envahit l’homme ! Aussi Jésus, pressentant qu’il va dare-dare s’encourir partout pour clamer la nouvelle de son incroyable guérison, l’apostrophe avec sévérité : Ne dis à personne que c’est moi qui t’ai guéri car on va à nouveau me confondre avec un guérisseur, un faiseur de miracles et on claironnera que je suis le Messie. L’urgence, c’est que tu te rendes au Temple de Jérusalem et que tu observes tout ce que la Loi prescrit afin que ta purification soit homologuée et que tu puisses réintégrer la vie sociale. ( cf. Lévitique 14)

« Ce sera un témoignage pour eux ». Le prêtre de service va effectivement pouvoir constater la purification de l’homme mais celui-ci va « témoigner » de son auteur et de la façon dont il a agi : ce Jésus de Nazareth qui, dit-on, circule à travers la Galilée en opérant des guérisons et qui a osé « s’approcher d’un lépreux et le toucher » ! Ce que la Loi interdit absolument.

Mais, une fois parti, il se mit à proclamer beaucoup et à répandre la parole si bien que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville et il était dehors dans des endroits déserts. Et on venait à lui de partout.

Marc ne raconte pas ce passage nécessaire de l’ancien lépreux au Temple : au contraire il le montre presque comme un nouveau disciple qui, comme Jésus, « proclame et répand la Parole ». Cela laisse sous-entendre que désormais le témoignage rendu à Jésus compte davantage que l’observance des rites légaux.

Mais évidemment ce que les foules retiennent de la prédication de l’homme, c’est son bonheur éclatant d’avoir été purifié de sa lèpre. A nouveau, comme depuis les débuts à Capharnaüm, la renommée de Jésus est celle d’un thérapeute extraordinaire qui agit d’un mot, sans potions ni gesticulations ni sans demander de rétribution !…La rumeur se confirme : ne serait-il pas le Messie pour agir de la sorte ?…A nouveau Jésus est enfermé dans une fausse réputation. Pour s’en libérer il décide de ne plus entrer dans les villages où les foules l’assaillent de demandes de guérison, et il en est réduit à demeurer dans les campagnes. Mais où qu’il aille, on revient le harceler.

Les menaces contre Jésus

Nous arrêtons aujourd’hui la lecture de l’évangile de Marc puisque mercredi prochain, avec les Cendres, nous entrerons en carême et la liturgie nous fera entendre les lectures habituelles pour nous conduire à la Croix et à la Résurrection pascale.

Cependant, là où nous sommes arrivés, Marc nous montrait déjà comment les guérisons vont très vite attirer les pires menaces sur Jésus de la part des autorités religieuses. Dans une synagogue, un jour de sabbat, Jésus guérit un homme qui avait une main paralysée :

« A la sortie, Pharisiens et Hérodiens tiennent conseil contre Jésus en vue de le faire périr » (3, 6).

Quant aux prêtres du temple qui ont reçu le témoignage du lépreux purifié, ils ont immédiatement envoyé une petite délégation de scribes spécialistes afin d’enquêter sur cet inconnu qui opère des guérisons de façon très louche et suscite une effervescence messianique dangereuse.

« Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : « Il a Béelzéboul en lui ; c’est par le chef des démons qu’il chasse les démons » (3, 22)

Ainsi ce sont les multiples bienfaits de Jésus qui vont attiser la méfiance et exciter la haine.

Réflexions

Évident : il est impératif d’observer les gestes barrières afin d’endiguer la pandémie.


Aumôniers d’hôpitaux : le soin des âmes

Mais une immense solitude est en train de ravager des milliers et des milliers de vies, notamment celles des jeunes et de personnes âgées enfermées. Où sont, dans notre société moderne, les nouveaux « lépreux », les personnes « parquées », privées de contact ? Quelles possibilités avons-nous malgré tout d’entretenir quelques relations ?…

Les émigrés secoués sur les flots de la Méditerranée et interdits d’accostage sur la vieille Europe (de civilisation chrétienne, dit-on) sont-ils nos lépreux d’aujourd’hui ?

Association Lazare

L’Église ne bute-t-elle pas sur le même malentendu que Jésus ? On admire ses grandes figures (abbé Pierre, Joseph Wresinsky, mère Térésa, Sr Emmanuel…..) qui « font des miracles » de dévouement pour nourrir, couvrir, soigner les pauvres…Mais on refuse de l’écouter quand elle annonce l’Évangile des Béatitudes, quand elle appelle à la conversion des mœurs, quand elle dénonce les perversions, les trafics financiers et autres turpitudes.

Quelle est le rapport entre « guérir » et « sauver » ?….Entre la philanthropie et l’Évangile ?

Comment se sont comportés les handicapés et les malades guéris par Jésus ? Devenus sains , ont-ils essayé d’être saints ? Un bon cœur pour le cardiologue est-il un bon cœur pour Jésus ?

Mais d’autre part comment se conduisent à l’égard des malades et des pauvres tous ceux qui se disent chrétiens ? Pourquoi les spécialistes religieux (scribes, pharisiens, prêtres) ne se sont-ils pas réjouis devant les hommes guéris par Jésus ?

Décidément nous n’aurons jamais fini de nous laisser interpeler par l’Évangile. Joie d’être titillés par la Parole qui nous bouscule afin de nous faire vivre davantage.

Fr. Raphaël Devillers, dominicain.

« Une immense solitude est en train de ravager des milliers et des milliers de vies »

Nos dirigeants  oublient-ils que l’être humain, ce n’est pas seulement un corps, mais aussi un esprit et une âme dont il faut prendre soin au risque qu’il bascule dans le désespoir et la folie?

Gestion de la crise du coronavirus : Communication et psychologie

« Est-ce que l’on peut convoquer autre chose que la mort, le désespoir ou la peur ? » Jean Van Hemelrijk, professeur de psychologie à l’ULB interroge le Premier ministre sur la communication employée durant la crise et ses conséquences.

CLIQUER SUR LE LIEN: https://www.facebook.com/rtbf/videos/767526653866185

Aumôniers d’hôpitaux : le soin des âmes

https://www.ktotv.com/video/00332188/hors-les-murs-du-12-fevrier-2021

Voir en fin de vidéo comment le confinement nuit à la santé psychique. Le nombre des malades a augmenté: « C’est une épidémie au sein de l’épidémie. »

La Parole guérit et sauve ! Parents, éducateurs, prenons nos responsabilités.

« La parole de Dieu est vivante et source d’énergie. »  Aidons les (petits-) enfants à se familiariser avec elle. Des sites nous y aident vraiment.

https://www.youtube.com/user/BibleTube

https://www.facebook.com/Bourlers/videos/247493916941839

https://www.facebook.com/Bourlers/videos/247493916941839

https://topbible.topchretien.com/marc/S21/

Nos énergies et grâces reçues se partagent et forment un réseau.

« Nous sommes un peuple en marche. La dimension communautaire est importante ». Mgr Derville

« Chaque fois que je trouve un homme enchaîné, c’est notre image qui est bafouée. »https://allez-yalla.com/index.php/2020/07/


CANTIQUES

Glorious La guérison

Ouvre mes yeux Seigneur ! Un chant de l’ Emmanuel

Je te cherche Dieu.

Voici ton Sauveur qui vient. Frère Raphaël Devillers

Voici ton Sauveur qui vient.

photo google
(Isaïe 62)

La sinistre pandémie n’a pu être endiguée à temps pour nous permettre de déployer tous les fastes de ce que l’on appelle maintenant « la magie de Noël ». Lourdes peines pour les aînés privés de visites, tristesse pour les familles empêchées de se réjouir à la même table, gros soucis financiers pour les commerçants obligés à la fermeture, désarroi des artistes dans des salles vides. Toute crise bouscule, cause des dégâts mais donne aussi l’occasion de réfléchir. Il ne faut pas se tromper de fête.

Puisque « Noël » dérive du mot latin « natalis – dies », jour de la naissance, de qui donc nos villes en pleine effervescence fêtaient-elles l’arrivée dans le monde ? La réponse est flagrante : au fil des dernières années, on a vu peu à peu se vider les églises et disparaître les crèches représentant la scène de Bethléem pour voir surgir l’omniprésent, le rubicond, le jovial, le cocacolagène « père Noël ». C’est lui le bien-venu.

Le gros malin a réussi à s’attribuer le nom de la fête. L’Évangile nous racontait la naissance d’un fils : le monde préfère un père, et même un brave vieux grand-père. Que Dieu vienne dans l’être le plus fragile, le plus vulnérable, le monde repousse ce qu’il appelle un « mythe » et il accueille un vieux richard, au nez rouge, qui surgit et distribue les cadeaux les plus mirifiques. A condition d’avoir des fonds !

L’Évangile nous faisait le plus merveilleux cadeau : un Dieu qui se fait la faiblesse incarnée pour que nous devenions adultes et empoignions nos responsabilités pour le laisser grandir et le sauver de l’oubli. Les hommes ont préféré rester des enfants aux yeux écarquillés par les étalages, éblouis devant un sapin illuminé, manipulés par la pub’, enchantés de recevoir de nouveaux jouets.

L’Évangile nous montrait un jeune couple fraîchement marié, un artisan de village et une jeune femme enceinte. Au lieu d’attendre l’heureux événement au milieu de leurs parents, un édit impérial les avait obligés à prendre la route, à descendre en Judée, à plus de 100 km. Et le moment venu, par manque d’argent, Marie avait dû accoucher dans une étable, comme d’ailleurs beaucoup de misérables.

Des migrants, des pauvres sans ressources qu’il va falloir accueillir et aider : la scène est poétique quand elle se joue avec des santons peinturlurés mais dans le réel ? Le monde ne supporte pas que des émigrés, des affamés lui gâchent sa fête de Noël : les braiments du bourricot pourraient gâcher la mélodie sirupeuse de « White Christmas ».

Garder et méditer les événements

Marie, épuisée, contemple son enfant enveloppé d’un linge, endormi sur la paille d’une mangeoire. Et elle a la surprise d’avoir la visite de quelques gamins pouilleux, des gardiens de moutons. L’étable devient le lieu des veilleurs, des vigilants, de ceux qui sont au centre de l’histoire tandis que tout autour, aveuglés par la cupidité, l’ambition, la violence, la folie des divertissements et des voyages, les hommes continuent à jouer la comédie humaine. Il n’y a rien de magique dans le véritable Noêl.

Tout s’est passé tellement vite. Marie se rappelle : le mariage, l’annonce de l’ange, la visite chez Élisabeth, le dur voyage. « Tu auras un fils, il aura le trône de David, il sera roi pour toujours, on l’appellera fils de Dieu ». Cette promesse semble tellement démentie par la situation : le déracinement, une étable, la paille…Mais mon enfant est né dans le village de David ; à Bethléem, qui signifie « la maison du pain » ; et il dort dans une « mangeoire ». Que signifie tout cela ? « Je suis la servante du Seigneur. Que tout m’arrive selon ta parole ».

L’évangéliste Luc spécifie l’activité capitale de Marie : « Elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Celui qui s’engage à servir Dieu n’exige pas de programme : au jour le jour il sert, il se donne tout entier à la réalisation de la volonté de Dieu. Il peut être surpris, anxieux, désarçonné : qu’il cherche à interpréter les événements qui se succèdent. Qu’il sache que Jésus est né dans. son cœur, qu’il ne doit pas l’abandonner, que sa mission est d’apporter le Sauveur à un monde terrifié par les guerres, le réchauffement climatique, l’expansion du covid.

La foi chrétienne n’est pas une impression volatile, une piété avide de merveilleux, un souci du ciel qui entraîne à la résignation en ce monde. Elle est marche inlassable sur un sentier ardu, barque dans la tempête. Mais elle comble de la joie d’être un homme libre, un enfant né du vrai Père.

Frère Raphaël Devillers, dominicain


CANTIQUES

Chants de Noël Français. 16 chants-cantiques

Chœur grec orthodoxe de Saint Jean de Damas à Damas

كاطافاسيّات الميلاد كاملة: المسيح ولد فمجدوه

JOYEUX NOËL!