En ce jour de deuil national, la Communauté de Sant’Egidio souhaite exprimer sa proximité avec toutes les victimes des inondations sans précédent dans notre pays. En même temps, nous saluons les efforts fournis par les secours et le grand élan de solidarité qui s’est très rapidement manifesté.
Ce jour de deuil, ainsi que la fête nationale de demain, devraient nous faire réfléchir au type de pays et de société que nous voulons être et au chemin que nous voulons prendre au XXIe siècle.
Ce drame se déroule au milieu d’autres tragédies : la grande pandémie qui perturbe fortement la vie sociale depuis un an et demi, mais aussi la tragédie de nombreux réfugiés et migrants. Aussi différents soient-ils, ces défis auxquels notre société est confrontée présentent un schéma similaire. Ce sont des drames qui dépassent les frontières habituelles, qui peuvent potentiellement toucher tout le monde, mais dont les plus vulnérables sont les premières victimes; et la réponse à ces trois problèmes se trouve dans la solidarité et l’innovation créative.
Face au réchauffement climatique, à la crise sanitaire mondiale, aux inégalités planétaires en termes socio-économiques, aux nombreuses guerres et crises, notre pays ne peut agir seul. Les partenariats européens et internationaux sont plus que jamais nécessaires pour relever ces défis.
Les inondations ont touché tous les habitants dans la zone sinistrée, mais surtout les personnes pauvres et vulnérables qui vivent dans des maisons délabrées et n’ont pas de réserves. La pandémie du Coronavirus a touché toute la population, mais surtout les personnes âgées, les handicapés et tous ceux qui vivent dans des structures collectives, où la mort et l’isolement ont frappé durement. Chaque histoire de migration est différente, mais celle des plus vulnérables est la plus tragique. L’action désespérée des sans-papiers à Bruxelles attire l’attention sur la situation difficile de ceux qui ne sont pas autorisés à construire un avenir dans notre pays et qui ne trouvent pas d’écoute.
La réponse à tous ces défis ne peut se trouver que dans une plus grande solidarité. Si la Belgique est un pays où il fait bon vivre pour beaucoup, ce n’est pas seulement grâce à la richesse collective et aux libertés dont nous jouissons ici, mais aussi grâce aux solides réseaux de solidarité que nous avons construits et qui nous permettent de ne laisser personne de côté. C’est cette tradition d’ouverture au monde, de solidarité et d’innovation créative que nous devons réinventer et actualiser en ce XXIe siècle : dans l’adaptation aux conditions climatiques changeantes, dans les nouvelles formes de soins aux personnes âgées, mais aussi dans les nouvelles voies de l’immigration légale. Les réfugiés les plus vulnérables ont besoin de voies légales supplémentaires, telles que les couloirs humanitaires, en plus des programmes de réinstallation ; il est également nécessaire de mettre en place une migration circulaire liée au travail et les régularisations des sans-papiers déjà intégrés dans notre société ont également un rôle à jouer.
La crise écologique, la crise sanitaire et la crise migratoire le démontrent : seul on ne peut pas se sauver. Un avenir meilleur se construira si on s’y met tous ensemble, sans perdre de vue personne, en laissant porter le fardeau le plus lourd par les épaules les plus fortes et en soutenant davantage les plus faibles. Sant’Egidio continuera à œuvrer pour un tel pays et pour une telle Europe.
Puisque l’islam refuse le racisme, puisque la laïcité s’y oppose également, puisque le chrétien est frère de tous, puisque les bénévoles de tout bord souhaitent la fraternité, puisque les immigrés cherchent à créer des liens d’amitié avec nous, alors la paix est possible.
« J’ai envie de métissage. »
« J’ai envie de métissage pour des Hommes vrais. Et tous ceux qui ont de la rage, vas-y laisse les. Ouvre ton rivage à la différence qu’on aime pour des Hommes vrais. Car demain sera métisse, nous sommes la première esquisse. Intolérance, racisme il faudra bien que cela finisse. Enfant couleur réglisse, ou clair comme de l’anis. Il y a tant de saveurs de quoi rester optimiste. Mais entre deux cultures comme un équilibriste, on marche sur un fil et on subit leurs lois : Ici « face de paria », là-bas « tête de touriste ». Montre-moi le bon chemin pour chez moi. Non ce n’est pas un fardeau wo wo wo. Même si parfois j’ai peur yé yé yé. Que la couleur de la peau wo wo wo. Remplace la vraie valeur yé yé yé. » Suite des paroles: https://greatsong.net/PAROLES-DUB-INCORPORATION,METISSAGE,103710373.html
Grâce à chacun de nous, la paix grandit.
Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2019. Patrick est sur ma route. C’était un inconnu pour moi. Il venait de quitter le centre d’accueil de la Croix-Rouge Chantecler à Oignies-en-Thiérache. Il souhaitait se rendre à Chimay, à une trentaine(?) de kilomètres. Mais comment y aller? Et pourquoi voulait-il se rendre à Chimay? https://accueil-migration.croix-rouge.be/
C’est grâce à la page facebook Vivons ensemble à Chimay qu’une personne qui connaissait Patrick m’a contactée pour que je le rencontre. Les réseaux sociaux doivent servir le BIEN! Jamais le mal! https://www.facebook.com/groups/234965623525318/
La paix est possible, mais « L’Europe devra élaborer une vraie politique d’immigration »
Asile en France: une protection défaillante :
« Chaque année, plusieurs milliers de demandeurs d’asile placés en procédure dite prioritaire risquent d’être renvoyés vers les persécutions qu’ils ont fuies avant même l’examen définitif et complet de leur demande de protection par les juges spécialisés de l’asile. Cette recommandation avait déjà été faite en 2008 à la France. Il est urgent d’agir pour se mettre en conformité avec nos obligations internationales. »
L’Eglise encourage à prêter attention aux autres.
Aide aux Personnes Déplacées – AED- Accueillir des réfugiés : plus que donner un toit.
L’accueil
ne se limite pas à l’hébergement. Nous accompagnons les personnes dans le
dédale de plus en plus tortueux de la demande d’asile et proposons un
accompagnement social généraliste et individualisé. Nous tentons d’aborder
chaque problème dans son contexte, chaque personne dans sa globalité.
Les demandeurs d’asile traversent
une période déstabilisante de leur vie. Après un voyage difficile (on sait dans
quelles conditions beaucoup passent les frontières), il leur faut se faire une
place dans un pays inconnu où ils ne sont pas les bienvenus. La prise de
conscience de l’écart entre ce qu’ils avaient imaginé et la réalité est
éprouvante, parfois même déstructurante. L’attitude des autorités, qui, jusqu’à
preuve du contraire, les considèrent comme des menteurs, rend le malaise plus
profond encore. L’image que les migrants ont d’eux-mêmes en souffre. La plupart
des demandeurs d’asile ont le sentiment d’être dépossédés de leur histoire.
Leur destin ne leur appartient plus. Ce sont des fonctionnaires qui leur
désignent un lieu de vie, des juristes qui décident de la légitimité de leur
projet de vie. Suspendues à un fil en attendant que d’autres décident pour
elles, ces personnes mettent petit à petit leur vie entre parenthèses.
C’est dans cette atmosphère
lourde que notre service social propose un coup de pouce pour reprendre sa vie
en main. Personne n’a été préparé à l’expérience déboussolante qu’est l’exil, a
fortiori lorsqu’il s’agit de faire sa place dans une société qui se replie sur
elle-même. Ces personnes ont besoin d’être considérées comme des sujets, des
êtres de chair, de sang et de sentiments. Pour garder leur dynamisme et leur
combativité, il leur faut d’abord comprendre ce qu’elles vivent. Prendre
conscience que l’hostilité qu’elles ressentent n’est pas dirigée contre leur
personne mais est le fruit d’un contexte qui, pour l’instant, ne favorise pas
l’accueil de l’étranger.
Lorsque ces gens ont repris confiance en eux, ils retrouvent la capacité de faire des choix et de les assumer. Ils peuvent apprivoiser leur situation dont les contours sont quelquefois bien crus et reformuler leur projet à la lumière de la réalité. Aide aux Personnes Déplacées asbl rue du Marché 33 4500 Huy B-Belgique + 32 85 21 34 81
Le père Pire, c’est « un ensemble d’initiatives (qu’il a)
menées en faveur de la paix : l’Aide aux personnes déplacées, le Service
d’entraide familiale, la création d’une Europe du Cœur et de sept villages européens.
Familier des grands de ce monde (Albert Schweitzer, Indira Gandhi, Oppenheimer,
U Thant), il ne cessa de promouvoir le « dialogue
fraternel » qu’il développa au sein d’une Université de Paix qu’il avait
fondée.
Son œuvre la plus connue est sans conteste les Îles de Paix, six implantations dans les coins les plus pauvres de la planète qui ont pour objectif de favoriser la prise en charge, par les populations elles-mêmes, de leur propre développement.
Pour permettre aux personnes de rester vivre dans leur pays, les Iles de Paix sont indispensables.
API. Accueil et Promotion des
Immigrés.
Le siège : Rue Léon Bernus, 35, 6000 Charleroi Contact : Monsieur Jean Marie GEORGERY, administrateur de l’ASBL Rue Léon Bernus, 35, Charleroi Tél : 071 31 33 E-mail : api@brutele.be
Les activités du centre sont assurées par des
travailleurs sociaux, des animateurs, une éducatrice, des bénévoles.
Le service des immigrés s’adresse à toute personne
immigrée, demandeuse d’asile, réfugiée ou belge d’origine immigrée.
Cette association s’est créée en 1967 et a pour
objectif principal de favoriser une meilleure intégration des immigrés en
Belgique, essentiellement par l’apprentissage de la langue française et
par une aide sociale appropriée.
Service social individualisé, recherche
au cas par cas, avec la personne immigrée, demandeuse d’asile, réfugiée ou sans
papiers des réponses aux problématiques matérielles, administratives,
juridiques, psychosociales qu’elle rencontre. http://promotionfamille.be/Page/basapi.htm
A Bruxelles : Des femmes congolaises s’organisent
contre la délinquance.
Elles observent, expliquent,
ne se contentent de déplorer, elles agissent à leur niveau.
Des enfants non accompagnés.
« Des enfants, parfois non accompagnés arrivent par grappes chaque semaine. Ils rencontrent d’énormes difficultés dans ce monde où ils comptent se faire une place au soleil. Certains perdent le contrôle, versent dans la délinquance ou dans la débauche. .. On les appelle les « new jack ». Ils ont mauvaise réputation, ils font régner la terreur dans les stations de métro. Ils bousculent les gens, leur arrachent ce qu’ils ont de précieux sur eux : bijoux, montre-bracelet, téléphone mobile, argent. » L’article du Ligueur mentionne une association dénommée « Carrefour des jeunes Africains ». La présidente, Bernadette Mwadi explique : « Chez nous, l’enfant a pour parent celui qui l’héberge. … » Elle égratigne au passage les Congolais restés au pays : « Ils vendent leurs biens pour envoyer leurs enfants en Europe, parfois sans avoir de famille d’accueil. … » (Ligueur 4 juin 2003)
Les centres MENA.
Heureusement, des centres MENA pour les Mineurs Etrangers Non-Accompagnés ont été créés. Mais le problème n’est pas résolu pour autant : Ces centres sont insuffisants en nombre. Et quand des familles belges souhaitent accueillir l’un de ces enfants en bas âge, des problèmes leur sont créés, alors qu’il faudrait favoriser l’intégration de ces enfants en bas âge dans des familles, moyennant un bon encadrement
Témoignage : Nous souhaitions accueillir une fillette d’une centre MENA. La direction s’y opposa, malgré que l’enfant souhaitait vraiment venir chez nous. Plusieurs années plus tard, nous avons eu gain de cause, mais la fillette avait grandi. A cela s’ajouta des problèmes de santé. Bref, ce fut alors très difficile pour tous et elle regagna le centre. Plus tôt l’accueil se fait, mieux c’est ! En cas de difficultés, une aide sérieuse du service de placement est la bienvenue. Il faut se faire aider. Si l’on n’est pas décidé à coopérer, mieux vaut ne pas s’engager.
De bonnes attitudes pour un mieux vivre ensemble. Pie Tshibanda
Cet immigré est incontournable : il créé la
fraternité en rendant visite à ses
voisins belges. Il n’attend pas qu’on aille vers lui.
« Né en 1951 dans la région du Katanga en
République Démocratique du Congo. En 1995, une épuration éthnique éclate. Psychologue,
écrivain, auteur d’une dizaine de livres, Pie Tshibanda estime alors devoir
dénoncer les massacres dont il est le témoin.
Il devient rapidement un « témoin gênant » et n’a finalement d’autre
choix que de quitter son pays. Dès son arrivée en Europe, on le tutoie, on le
fouille, on met en doute ses diplômes… Il comprend à cet instant, qu’en
franchissant la frontière Belge, il n’est plus l’intellectuel estimé qu’il
était auparavant. Il est désormais « un étranger » qui va devoir
trouver sa place et faire ses preuves…. » (résumé complet)
Il y a quelques mois,
la Compagnie de Jésus en Syrie s’est mobilisée, à travers le JRS, pour
accompagner les réfugiés irakiens, nos frères et sœurs, qui ont été dispersés
par la guerre. Nous avons ouvert un centre à Alep pour venir en aide aux
étudiants qui préparaient leurs examens du Brevet ou du Baccalauréat,
pour leur donner des cours de langue ou d’informatique. Le Centre St
Vartan (« appel ponctuel aux dons »), est aussi un centre social qui
accueille des centaines de jeunes, enfants et leur mère qui ont vécu les
atrocités de la guerre essayent maintenant de semer les graines d’une vie de
liberté et d’humanité en Syrie. Le travail n’est pas simple car nous commençons
seulement. Nous apprenons, nous les accompagnateurs des réfugiés, les
enseignants et moi-même, comment être avec eux, comment les aider à surmonter
la misère et ses conséquences qu’ils vivent au quotidien. Les jeunes qui
fréquentent le centre ont exprimé leur reconnaissance pour ce qui est fait pour
eux et pour notre présence. Les jésuites de Syrie ont pris très à coeur ce
projet. Ils sont conscients de l’importance de ce travail pour la Compagnie de
Jésus et pour notre province du Proche-Orient en particulier, car cela nous
concerne tous.
Antoine de Maximy a bien compris que …
« C’est l’ignorance de l’autre qui crée la peur de l’autre. » (Gandhy.)
Vidéo : J’irai dormir chez vous. Le Maroc.
L’avenir est à la fraternité universelle, où chacun souffre pour l’autre, où chacun s’engage pour l’autre, sans attendre que l’État prenne des décisions… Que résonnent en nous ces paroles bibliques:
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lev 19,18)
« Tu n’opprimeras pas l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés en Égypte. » (Exode 22, 20)
Le sport est un facteur d’intégration.
« S’intégrer pour mieux émerger » c’est le crédo de Bea Diallo. (Extraits Thomas Leclercq Paraboles N° 69).
Au début des années 80, Bea Diallo vit en France et est confronté au racisme.
« J’ai connu à cette époque la montée du Front National, avec
les skinheads qui tabassaient les blacks et les arabes. C’est un climat d’une
violence extrême qui a fait de moi un jeune révolté et violent. »
Ce sentiment de violence il le
canalise par le sport, la boxe en particulier. Ce sport lui ouvre les yeux.
Notre interlocuteur se rend compte que les personnes d’origines et de milieux
sociaux différents peuvent partager la même passion. Qu’ils peuvent se parler,
s’apprécier mais surtout se respecter. Selon lui, le sport, plus encore que
l’école ou le travail est facteur d’intégration car
« Il ne regarde pas la
couleur, l’origine, le milieu social. Et parce que je peux séparer du sport les
valeurs de participation et de fair-play. …. Aujourd’hui, mon but au parlement
est d’avoir un lien encore plus fort entre sport, jeunesse et emploi. Notamment
en transposant les valeurs du sport dans le monde de l’emploi, en faire des
outils, des leviers. »…
C’est dans cet ordre d’idées que
Bea Diallo a créé My Choice, une asbl qui prône la canalisation de la
violence par le sport ou toute autre activité physique et culturelle.
Sant’Egidio: La fête est un excellent moyen de favoriser l’intégration :
A l’occasion de la fête musulmane du sacrifice « Aid-ul-Adha », le mouvement Gens de la paix de la Communauté de Sant’Egidio,a organisé le 27 octobre une belle fête pour les personnes immigrées dans un grand camp de réfugiés, où vivent plusieurs centaines de demandeurs d’asile. Plus de 200 personnes ont participé à la fête, provenant essentiellement d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, de Somalie La joie, surtout celle d’un groupe de mineurs arrivés sans accompagnement après un voyage difficile, a montré l’importance de ce geste d’amitié envers les frères de confession musulmane qui vivent un moment de grande incertitude. Nombreux sont les réfugiés qui ont dit leur reconnaissance devant la possibilité qui leur a été offerte de célébrer cette fête importante. Au cours de la fête, la communauté a parlé de la belle expérience de dialogue entre les religions vécue durant la grande rencontre de prière pour la paix à Sarajevo. Plus de 200 personnes ont participé à la fête, provenant essentiellement d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, de Somalie. La joie, surtout celle d’un groupe de mineurs arrivés sans accompagnement après un voyage difficile, a montré l’importance de ce geste d’amitié envers les frères de confession musulmane qui vivent un moment de grande incertitude. Nombreux sont les réfugiés qui ont dit leur reconnaissance devant la possibilité qui leur a été offerte de célébrer cette fête importante. Au cours de la fête, la communauté a parlé de la belle expérience de dialogue entre les religions vécue durant la grande rencontre de prière pour la paix à Sarajevo. La fête s’est conclue au son des musiques traditionnelles des pays d’origine et par des danses. Ce sont surtout les femmes somaliennes qui, avec leurs habits colorés, ont enthousiasmé les invités. Tout le monde s’est ainsi senti un peu à la maison après des expériences si douloureuses. Ce fut un signe profond d’amitié pour favoriser cette civilisation du vivre ensemble dont la Communauté de Sant’Egidio se fait la promotrice depuis de nombreuses années. Comunità di Sant’Egidio piazza Sant’Egidio, 3 00153 – Roma (Italy) tel. +39.06.899.22.34 fax +39.06.580.01.97 info@santegidio.org
Sant’Egidio. Fête à Rome avec tous les amis des pauvres et de la paix
Couloirs humanitaires, prémices des fêtes à venir.
Pas encore décidé à la solidarité avec les immigrés ?
Comme c’est étrange d’avoir peur les uns des autres, voire d’être raciste ! 40 °/° de la population française a un de ses parents ou grands-parents né à l’étranger.
Edmond Blattchen : « Tous embarqués dans un même destin collectif ».
« Se montrer solidaire,
c’est, au premier degré, reconnaître en l’autre un égal, mieux, un autre
identique à soi-même avec lequel nous formons une entité unique. Être
solidaire, c’est s’engager à renoncer à toute domination, à privilégier l’autre
non pas comme un inférieur qu’il faut aider ou secourir, mais comme partenaire.
A la limite, cela signifie que les notions de Nord et de Sud sont absolument
obsolètes : pour un pays occidental, venir au secours d’un pays du Sud,
c’est prendre soin de tous et donc, de lui-même. Et pas seulement dans
l’attente d’une éventuelle réciprocité : nous devons tous comprendre,
Nord, Sud, riches, moins riches, pauvres, que nous sommes tous embarqués dans
une seule et même aventure, un destin collectif, celui d’une seule et même
famille humaine, notre famille. Un point, c’est tout. »
« Je connais de nombreuses personnes originaires du Sud et qui vivent depuis longtemps en Belgique. Je suis en particulier reconnaissant à mes amis africains de me rappeler l’importance de la famille, une valeur que, nous, gens du Nord, avons tendance à négliger. Je pense en particulier à Pie Tshibanda, licencié en psychologie, écrivain et homme de théâtre originaire de la République Démocratique du Congo et qui est devenu très célèbre en Belgique grâce à ses spectacles « seul sur scène »….. La sagesse africaine qu’il nous propose nous aide à mieux comprendre nos propres fonctionnements, nos propres préjugés à l’égard des Africains en particulier, mais aussi les menaces que font peser sur nous européens l’individualisme et le matérialisme qui gangrènent nos sociétés. » (Suara, la voix des peuples. N°47)